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Le 12 mai au soir, dans salle de l’école 42 il y avait un événement nommé « Demain tous programmeurs ? » organisé par Ed21 et Transapi

Ici est présenté la soirée : http://www.meetup.com/ed21-transapi/events/221939872/

"Et si c'était à refaire ? Que ferait-on si on devait recommencer notre éducation ? 

Si l'avenir passait forcément par l'apprentissage du code ? L'Afrique s'y met et va pouvoir s'en sortir grâce à cela. Un ingénieur a inventé une imprimante 3D - la W.Afate 3D - faite avec des "déchets" d'ordinateurs recyclés. Comment ? Il a monté un FabLab et est venu qui voulait, sans formation particulière : maçon, électricien, agriculteur ... Ils ont appris sur le tas et en mutualisant leurs compétences, ils ont réussi à créer cette imprimante. Mais, pour qu'elle fonctionne et puisse imprimer des ... prothèses (eh oui ...) à bas coût, il a fallu la ... programmer. Il faut bien maîtriser au final, ce langage obscur / logique / magique / ... tout dépend de votre vision du code.

L'Afrique invente l'imprimante 3D à base de déchets informatiques

Alors, pour ou contre le fait de généraliser son enseignement ? De le rendre accessible à tous moments de la vie, toutes les étapes de la formation, à toutes les catégories socio-professionnelles ...

• 1er temps : Interaction entre des intervenants exposant leur vision et expérience de l'apprentissage de la programmation, côté prof et côté élève :

- Claude Térosier, co-fondatrice de Magic Makers www.magicmakers.fr : comment on met le code à la portée de tous et notamment des enfants dès 8 ans, en se basant sur leur retour d'expérience et leurs 30 ateliers hebdos.

- Romain Abidonn, étudiant à 42 qui enseigne depuis quelques semaines maintenant l'informatique à des élèves de primaire (7 à 12 ans) - initiation à la bureautique (outils Google principalement), la programmation (réalisation d'un site web en html) puis à l'algorithmique (conditions, boucle, variables).

- Groupe d'étudiants de 42 - dont Gauthier Druel - qui parleront de leur parcours atypique qui les a menés à apprendre à programmer alors que ce n'était pas dans leur projet à priori ...

- Deborah Elalouf, présidente de Tralalere (www.tralalere.com) : comment on met le code à la portée des réseaux éducatifs,  comment on fait le lien entre coder et décoder le numérique, en s'appuyant sur leur projet code-décode (www.code-decode.net)

• 2 ème temps : débat encadré.

Suggestions de questions mais cela se fera spontanément aussi !

- apprendre la programmation: c'est plutôt pour les geeks (les matheux ?), ou pour tout le monde?

- apprendre à programmer: ça doit se faire dans l'école, ou en dehors?

- est-ce que la sélection par le code va remplacer la sélection par les maths ? "

On y était, et on vous résume ce qu'on a vu et entendu :

Emmanuel Vaillant et Julie Khune (Super Julie) animaient cette conférence-débat-retour d’expérience bref : cet échange, ce meet-up.

L’objectif n’était pas moins de parler de codage que de définir le terme, les pratiques, démystifier le phénomène.

Des questions ont été posées, moins de 10 jours après l'annonce présidentielle :

c'est si utile que ça d'apprendre à coder ? 

@RomainAbidonn sur twitter, étudiant de l'école 42, nous a expliqué comment il a mit en place des ateliers "code" dans une école primaire dans le cadre des rythmes scolaires, à la demande des parents. Il a constaté l'implication des élèves même des CP, et l'objectif de l'atelier, non pas de faire des enfants de futurs programmeurs mais de les amener à comprendre la logique :comprendre comment ça marche.

Claude de Magic Makers nous a livré son expérience. Aujourd'hui, Magic Makers, c'est 30 ateliers sur Paris, et des stages pendants les vacances. Pour Claude ses ateliers servent à "Montrer aux enfants qu' ils peuvent créér eux mêmes les jeux auxquels ils jouent sur les tablettes" et nous expliquer la différence entre code et programmation. Le code c'est le langage utilisé, programmer c'est demander à une machine d'exécuter une tâche. 

Tralalère a expliqué son cheminement vers l'apprentissage du code (projet Gleamcode) les outils entre temps développés et a souligné les besoins ... gigantesques de formation sur le sujet.

Un étudiant de l’école 42 nous a raconté son histoire. Comment des bancs de la fac où il s’ennuyait il s’est retrouvé dans la piscine alors qu’il n’avait jamais codé, comment il a appris dans cette école sur lui-même et avec les autres. Comment la collaboration n’était pas une option dans la stratégie de réussite. Et comment il a trouvé un sens à sa formation.

Une étudiante nous a parlé de l’association Wifilles. Ah oui tiens, et les filles dans tout ça ? 

"WI-FIlles est un programme inédit d'initiation aux métiers techniques de l'informatique réservé aux filles pour sortir des préjugés. L'objectif est de faire d'un groupe de collégiennes et de lycéennes des ambassadrices des filières informatiques. 

Leur rôle : INSPIRER, DÉVELOPPER, TRANSMETTRE, RÉVOLUTIONNER.

WI-FIlles est un programme inédit initié et piloté par le club d'entreprises FACE Seine-Saint-Denis"

La rencontre s'est achevée sur cette question:

"Quelles solutions pour former, animer tous ceux qui devront enseigner le code (ou la programmation selon le lexique employé) suite à l'annonce présidentielle ?" 

A ce moment là, la salle est restée muette... 

Dernière modification le mardi, 26 mai 2015
Elbaz Jennifer

Vice-présidente de l'An@é.