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La fabrique Numérique à la French Tech
FabLab Kesako ?
Défini en 2004 par Neil Gershenfeld du MIT, le Fablab a une prétention. Permettre à chacun d’entre nous d’entrer dans l’univers du numérique et plus particulièrement de la Fabrication Numérique ou numérisée. Le terme étant connotée de plusieurs manières suivant les domaines dans lequel on se situe. Bref, ce qui est sur c’est qu’il y a fabrication. Et ça, ce n’est pas pour me déplaire. Si le Fablab est la porte, une nouvelle fois, entre-ouverte à la pratique manuelle dans la recherche, dans l’éducation, c’est une vraie aubaine.

Par contre, ce que je découvre et il faut que ce soit un professeur du MIT qui le dise plus fort que les autres c’est qu’en 1998 lorsque nos élèves de Lormont avec mon ami Sylvain Soulard, avions mis au point des robots autonomes fabriqués et programmés par ces mêmes élèves de troisième, nous étions déjà dans le Fablab. Comme quoi, les américains du Langley Research Center ne s’étaient pas trompés lorsqu’ils m’avaient demandé de passer un mois avec eux pour parler de cela. Rassurez-vous, en France nous sommes modestes et personne de quelques institutions que ce soit ne s’est intéressé à nous. Surtout pas notre maison de l’époque. (L’éducation nationale)

Ce que je développe aujourd’hui est un vrai FabLab que je tenterais d’appeler "Fabrique Numérique". En rappelant que le concept de stéréolithographie n’est pas une invention américaine mais une invention bien de chez nous. 

Déjà, aujourd’hui, des étudiants de plusieurs Universités bordelaises (il n’y en a plus que deux) hors champs des Sciences de l’ingénieur ou du numérique sont confrontés à une réalité. Faire dans une fabrique numérique. 

Le modèle général de notre "Fabrique" permet la création d’un artefact de niveau plus ou moins complexe intégrant non seulement l’impression 3D, nouvel apanage du créateur, mais également toute la panoplie de l’ingénieur-concepteur-innovateur.

Permettre la création d’objets mécatroniques ne se résume pas à les imprimer en 3D. Il faut aussi manipuler de la simulation numérique, exemple de ce que je développe sur cette plateforme, mais également concevoir, créer, fabriquer, mettre en oeuvre des prototypes avec une réelle plus value.

Le Fabrique Numérique doit être pensée sur deux plans : Un premier plan Découverte/Formation et un second plan Création/Innovation. 
Attendons maintenant les penseurs du MIT pour qu’ils nous disent dans 10 ans qu’un bon Fablab est la conjonction de techniques de fabrications traditionnelles et de techniques numériques.
Je me dis que si toute cette technique pouvait un jour permettre un développement humain plus harmonieux, ce ne serait pas si mal. Chacun d’entre nous aura bientôt le potentiel de "Faire" et non plus simplement de "Dire ce qu’il faut faire".
Dernière modification le mardi, 23 septembre 2014
Brunel Stephane

Maître de Conférences des Universités à l’ Université de Bordeaux.

Spécialiste de la Gestion des connaissances, des usages numériques et de l’ingénierie pédagogique.