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Entretien avec Michel REVERCHON BILLOT IGEN - Michel Reverchon Billot, Inspecteur général de l’éducation nationale, est en charge, à l’Inspection générale, du programme de travail sur le thème " enseigner à l’heure du numérique", qui doit " éclairer les ministres dans le choix des stratégies et des modalités les plus adaptées pour atteindre l’objectif essentiel et commun à toutes les mesures décidées, celui de la réussite de tous".
À l’occasion de sa participation aux Boussoles du Numérique de Cenon organisées par l’An@é (photo ci-dessus Michel Reverchon trés attentif dans l’assistance), il a accepté une interview pour Educavox.

Dans la suite de cet entretien, dont la première partie a déjà été publiée, de nombreuses questions sont posées.

Lorsque l’on voit les initiatives comme celle de l’école 42 certains s’interrogent : l’école est elle aujourd’hui à ce point inadaptée au monde numérique dans lequel nous sommes entrés, en particulier dans sa capacité à former les experts dont l’économie a besoin ?

La question de l’évaluation des élèves et plus particulièrement la forme des examens institutionnels comme le DNB et le baccalauréat est elle une des clefs d’entrée pour faire évoluer les pratiques pédagogiques des enseignants ?

Comment les politiques publiques doivent elles évoluer pour une plus grande efficience de leur action sur le numérique éducatif ?

Questionné sur la formation des cadres intermédiaires de l’éducation nationale qu’il connaît bien, Michel Reverchon Billot insiste sur le rôle important et déterminant qui est le leur.
Il faut dit il, "que les cadres de l’éducation nationale soient des leviers de transformation du système et en tout cas pas des freins, pour libérer les initiatives ".... Et permettre que " les enseignants soient dans une culture de la confiance et que cette confiance s’exprime dans des innovations " que les cadres pourront accompagner.

Pour Michel Reverchon Billot, " la formation des cadres se fera au et surtout PAR le numérique." Il en explique les aspect positifs.

Il faut dit il " qu’à un moment de leur parcours professionnel les cadres aient vécu une formation à distance, une formation à l’usage d’outils numériques ....pour comprendre les changements de positionnement et de rapport au savoir que cela implique."
Enfin la formation au et par le numérique apporte "une culture de l’horizontalite dans un système fortement inspiré par une culture de la verticalité". Cela doit permettre aux cadres "de comprendre que mettre de l’horizontalité dans la construction des savoirs et les relations c’est une plus value pour la réussite de tous."

De nombreux observateurs voient en effet grâce aux nouvelles pratiques sociales des acteurs du Web 2.0 l’émergence dans les organisations de nouveaux modes de fonctionnement plus efficients qui permettent de libérer l’innovation et la créativité. L’Education nationale ne saurait y échapper qui, championne de la culture de la verticalité et du "top down" découvre la richesse du "bottom up" et de l’horizontalité.

Pensant à un avenir plus lointain Michel REVERCHON BILLOT préconise de réfléchir des aujourd’hui à la formation des cadres de demain. Ce seront des geeks ! dit il

Claude TRAN

Dernière modification le mardi, 18 novembre 2014
Tran Claude

Agenais de naissance Claude TRAN a été professeur de Sciences Physiques en Lycée, chargé de cours en Ecole d’Ingénieur, Inspecteur pédagogique au Maroc, chef d’établissement en Algérie comme proviseur du lycée français d’Oran ; en Aquitaine il dirigera les lycées Maine de Biran de Bergerac, Charles Despiau de Mont de Marsan et Victor Louis de Talence. Il a été tour à tour auteur de manuels scolaires, cofondateur de l’Université Sénonaise pour Tous, président de Greta, membre du conseil d’administration de l’AROEVEN, responsable syndical au SNPDEN, formateur IUFM et MAFPEN, expert lycée numérique au Conseil Régional d’Aquitaine, puis administrateurà l'An@é, actuellement administrateur Inversons la classe, journaliste à ToutEduc, chroniqueur à Ludomag.