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En 1950, 5% d’une classe d’âge décrochait le précieux diplôme qui ouvrait les portes de l’administration et des études supérieures. Aujourd’hui, ils sont 70% à passer l’examen. Sans garantie.
Le bac n’est plus le sésame qui permet de décrocher un emploi. Selon l’INSEE, plus de 18% des jeunes bacheliers sortis depuis un à quatre ans de la formation initiale sont au chômage. Au fil du temps, le baccalauréat est devenu simplement une opportunité qui ouvre les portes des grandes écoles où les chances de réussite sont minimes, de l’université au sein de laquelle un tiers des étudiants échouent dés la première année.

En réalité, le bac n’est réussi que par 70% des élèves, ce qui signifie qu’un tiers des jeunes Français quittent l’école sans le diplôme dont une grande partie est issue des classes populaires. Mais, il y a plus grave. La discrimination dans le cadre du bac général est encore plus sévère. 70% des lycéens dont les parents sont cadres ou enseignants l’obtiennent contre moins de 20% pour les enfants d’ouvriers ou d’inactifs. 

Faut-il alors le repenser, le rendre plus intéressant, un peu moins intellectuel ? Quelle serait alors sa finalité ? Fournir un socle de connaissances basiques à l’ensemble des jeunes lycéens ? Mais que deviendraient alors les séries scientifique, littéraire, économique , les bacs professionnels et technologiques ?

Les bacheliers sont loin d’être épargnés par le chômage qui ne cesse d’augmenter en particulier chez les jeunes. Ces questions doivent être posées. Une reflexion de fond sur le rôle et la place du bac ne peut plus être éludée. Qui osera lancer le débat ?
 
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Figeac Patrick

Proviseur honoraire, bénévole à https://radiobastides.fr/ en Lot-et-Garonne, président d’une association intermédiaire par l’activité économique, auteur. Pour retrouver les chroniques et autres actualités : https://radiobastides.fr/