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Les candidats au baccalauréat professionnel sont de plus en plus nombreux, un tiers d’entre eux poursuit même des études dans l’enseignement supérieur. Conçu initialement comme voie de qualification pour entrer sur le marché du travail, le bac pro est devenu désormais un passeport vers ses études post-bac. Mais voilà !! ces jeunes ont des profils particuliers, moins mobiles, moins motivés par l’enseignement général, ils préfèrent opter pour les BTS où depuis 2014 des quotas académiques leur en facilitent l’entrée.

C’est là que le bât blesse !!! Ils n’auraient pas le niveau requis disent les professeurs de ces filières; de plus, ces études coûtent cher, 13510 euros par an et par élève, nettement plus que pour un étudiant ordinaire. D’où l’idée de créer à leur attention un « Brevet professionnel supérieur », appellation encore provisoire, délivré en alternance.

Le bac pro a certes permis de démocratiser le bac, nouvelle voie réservée souvent aux enfants des classes populaires. Les portes du supérieur leur étaient ouvertes mais elles se sont vite refermées. A peine 3% de réussite en licence, 50% au BTS en trois ans.

Le bac pro a-t-il été une voie de relégation ? N’aurait-il pas été plus simple d’aider ces élèves à obtenir le bac général ? Ne nous faisons pas d’illusion !! Que vaudra un « Brevet professionnel supérieur » si ce n’est un diplôme accessible à des jeunes qui, dés la classe de troisième, auront été poussés dans une filière aboutissant à une qualification particulière ? Autrement dit, un titre sur mesure qui les confine à une place déterminée dans la société !!!

Dernière modification le lundi, 06 juillet 2015
Figeac Patrick

Proviseur honoraire, bénévole à https://radiobastides.fr/ en Lot-et-Garonne, président d’une association intermédiaire par l’activité économique, auteur. Pour retrouver les chroniques et autres actualités : https://radiobastides.fr/