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Nous utilisons tous internet en mode de communication courant, il fait partie intégrante de notre vie. Chacun d'entre nous l'utilise, à des degrés différents, et nous sommes loin de nous représenter en quoi il influence grandement nos façons d'être, d'agir et de penser... En consultant régulièrement internet, qu'on le veuille ou non, chacun d'entre nous a développé de nouvelles façons soit de "capter' les informations, soit d'apprendre.
 
 
 
Ces nouvelles capacités peuvent être prises en compte par le formateur qui anime autant des formations en présentiel que des formations à distance. Une réflexion de plus sur les nouveaux apprentissages...
Ce billet prend appui sur la présentation effectuée par Monsieur Olivier Charbonnier « L'impact des technologies sur nos façons d'apprendre » dans le cadre de la conférence du CARIF PACA : impacts du numérique sur les métiers de la formation, du conseil et de l'accompagnement de mars 2013 (vidéo que vous retrouverez en bas de ce billet).
Olivier Charbonnier, entre autre auteur de l'ouvrage "Faut-il encore apprendre ?" met en exergue les "capacités sauvages" de l'apprenant, celles qui se sont créées au fil de l'utilisation des nouvelles technologies, et particulièrement d'internet, qu'il est possible aux formateurs de prendre en compte, autant dans une formation à distance que présentielle.
 
Quelles sont les "capacités sauvages" de l'apprenant ?
Olivier Charbonnier, en partant du constat de l'irruption et de l'immixtion massive du numérique dans les apprentissages, identifie 3 capacités que nous développons tous en tant qu'apprenant dans notre manière d'agir pour apprendre sur internet, sur les réseaux sociaux. En tant que formateur, nous pouvons intégrer ces capacités dans les apprentissages.
- La capacité de pouvoir « capter des informations » - Le scanning :
Il s'agit du fait de pouvoir capter des informations et connaissances sur les écrans, dont nous avons besoin pour agir, il s'agit d'une capacité centrale. Nous agissons alors dans un mode « attention flottante » pour saisir le bon mot, le bon message, la bonne information, la bonne ressource pour les convertir en action.
- La capacité à explorer :
Il s'agit de la capacité que nous avons à aller chercher le savoir, à croiser et confronter son savoir : dans cette action, l'exploration s'impose. Nous passons tour à tour d'un site à un blog, d'un forum à une vidéo et plus nous cherchons, plus nous explorons, plus nous croisons nos savoirs avant de les convertir en action.
- La capacité à jongler :
Nous faisons tous cela... il s'agit de notre capacité à jongler entre différentes formes de savoirs : je suis sur mon smartphone, pendant que le client me parle et que j'ai un œil sur un écran ou je passe d'un site internet à un autre, en regardant les actus sur twitter. Cette action est souvent naturelle mais il convient aussi de pouvoir apprendre à se concentrer, à couper, à sélectionner les sources. La capacité à "jongler" est différente de la capacité à "explorer" car dans la première, la question de la sélection des sources et de la priorisation des informations se fait jour lorsque, dans la deuxième, la volonté de chercher par soi-même, dans un but d'auto-formation ou d'auto-information, se fait jour.
Développer et intégrer ces capacités d'apprentissage "sauvages"
Internet, les nouvelles technologies de manière plus générale, amènent l'apprenant à reconfigurer son rapport au savoir. De nouvelles façons d'apprendre se font ainsi jour. Nous sommes tous un, par voie de conséquence de "nouveaux" apprenants via les nouvelles technologies. Comment le formateur peut ou doit-il intégrer ces 3 nouvelles capacités dans les apprentissages du quotidien ?
Pour le formateur qui intervient en présentiel, ces capacités peuvent être encouragées pour permettre à l'apprenant de développer de nouvelles formes d'apprentissages. Le formateur, sans pour autant utiliser la voie numérique de l'apprentissage, peut prendre en considération que son apprenant utilise déjà les nouvelles technologies, à titre individuel et et personnel et prendre en compte le fait que ce dernier, de manière innée, souvent sans le savoir, a développé la capacité à explorer, la capacité à scanner et la capacité à jongler. Ainsi ces 3 nouvelles capacités pourraient peut-être bientôt devenir des capacités informelles...
 
Et bien évidemment, pour le formateur qui anime des formations numériques, à distance, ces capacités sauvages doivent être prises en compte. Si vous êtes formateur, consultant, et que vous intégrez de plus en plus les nouvelles technologies au sein de la formation, il s'agira, la plupart du temps, d'intégrer les modalités du connectivisme. Pour rappel, le connectivisme est une théorie de l'apprentissage développée par George Siemens et Stephen Downes et basée sur les apports des nouvelles technologies.
 
Vidéo à consulter pour s'imprégner des 3 nouvelles capacités d'apprentissage. L'impact des technologies sur nos façons d'apprendre.
Extraits de l'intervention d'Olivier Charbonnier,
Conférence du CARIF PACA : impacts du numérique sur les métiers de la formation, du conseil et de l'accompagnement
 
Dernière modification le samedi, 15 novembre 2014
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