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L’article mis en diaporama.

Les organisateurs de cours en ligne bénéficient maintenant de la possibilité d’utiliser des classes virtuelles.

Les avantages pédagogiques sont nombreux pour déployer ses cours :

  • Travailler à distance en mode synchrone ;
  • Partager des ressources pédagogiques à distance (diaporama, texte, image, son, vidéo, lien web) ;
  • Interagir sur les documents pour l’ensemble des participants ;
  • Dialoguer grâce à des canaux multiples (voix, chat) ;
  • Organiser le rythme des interventions grâce à la possibilité de lever la main, d’acquiescer, d’exprimer son désaccord sur un point etc ;
  • Enregistrer la séquence.

 

Je viens de décrire un ensemble de qualités mais en le formulant abruptement en effleurant les touches de mon clavier. Il me semble pourtant qu’il faut préciser ce qu’est réellement l’organisation d’une classe virtuelle, pour ne pas la résumer à un simple acte technologique de paramétrage. Ce premier point est effectivement nécessaire puisqu’il faut organiser par acte de gestion technique, la réunion (date et heure de la réunion, mode d’enregistrement, inscription des participants, envoi du message d’invitation, prévision d’un message de rappel …)

L’image ci-dessous nous donne un aperçu des aspects purement techniques; Il sont nécessaires mais ils ne sont qu’une étape.

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S’il fallait se contenter de l’aspect technique alors les enseignants pourraient se limiter à envoyer un mail indiquant la discipline, l’heure, la date et les étudiants concernés. On paramètre et l’affaire est entendue. Le cours réduit à un mode d’emploi technique de Moodle et Classilio.

Il faut le rappeler la technologie numérique en e-learning est au service de LA PEDAGOGIE. Une classe virtuelle doit permettre à un groupe d’étudiants d’apprendre, mais elle reste avant tout  une machine.

Continuons donc le propos avant ma digression. Après avoir paramétré le logiciel (il est indispensable que l’enseignant et les étudiants soient au même endroit en même temps et qu’ils s’accordent sur un sujet commun de travail).

L’enseignant doit préparer soigneusement sa classe virtuelle en faisant émerger la logique de son discours, son plan, la clarté de la méthode qui lui servira de fil rouge. Il faut donc, utilisons un terme central en e-learning, scénariser sa classe virtuelle.

Il faut commencer par un peu de technique, les étudiants savent-ils ce qu’est une classe virtuelle ? Par expérience je sais que ce n’est pas encore le cas. Il faut donc passer par un temps d’acculturation technologique et social. Il est bon d’expliquer quelques principes de base :

 

  • C’est un espace de socialisation donc il faut arriver à l’heure ;
  • Il faut apprendre à prendre la parole au moment opportun (lever la main, acquiescer ou dénéguer en réponse à une question …) ;
  • Se munir d’un micro casque pour ne pas polluer phoniquement la séance de travail ;
  • Gérer le champ visuel de sa webcam (qu’il soit professionnalisé) ;

 

Il faut ensuite que l’enseignant scénarise son cours. Mon propos n’est pas de dire que les enseignants ne scénarisent pas leurs cours mais d’affirmer que la scénarisation est autre dans un cadre instrumenté. Classilio permet de déposer des ressources pédagogiques diverses. L’acte de dépôt est classique, l’activation d’un bouton permet d’aller chercher la ressource sur son disque dur et de la rendre résidente sur le cours.

Tableau de bord classilio

Tableau de bord

L’enseignant qui conçoit sa classe virtuelle doit songer à insérer les documents dans l’ordre et la logique de son argumentation pédagogique d’un part et de nommer les fichiers déposer de façon claire (éviter les CP_1 et préférer cas pratique N°1). Nous sommes bien ici dans une logique de scénarisation de la classe virtuelle.

La scénarisation rendra forcément le propos fluide dans la phase synchrone distante, réduira la charge cognitive puisqu’il suffira de cliquer selon l’ordre établi en faisant apparaître la ressource ad hoc. Nous sommes donc bien dans une phase de préparation pensée dans l’objectif de rendre clair un cours à distance.

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Le deuxième point de cette analyse sur la scénarisation est la lecture de l’enregistrement dans un mode asynchrone. Les classes virtuelles peuvent être enregistrées, avantage évident pour les personnes absentes au cours et / ou celles qui voudraient écouter à nouveau le cours. La vidéo est un atout mais elle a des failles importantes. La première est qu’elle est linéaire, il faut l’écouter du début à la fin même si votre désir n’est d’en écouter que 15 minutes sur une durée de 1 heure. On peut bien sûr cliquer aléatoirement mais nous sommes dans des stratégies de bricolage peu intéressantes et confuses.

Si l’enseignant a scénarisé son cours correctement en intitulant  clairement les étapes, en les ordonnant selon le déroulement de l’enseignement on a créé ab initio un chapitrage des cours. De la sorte les étudiants pourront visionner le cours en intégralité ou en partie selon leurs besoins et / ou envies.

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Je voudrais terminer ce rapide billet, synthèse des analyses de mon travail, pour reprendre le titre provocant d’un article de Gérard Berry « L’ordinateur est complètement con« . Nous avons la chance de posséder des outils très puissants mais il ne faut pas qu’ils aient pour effet de créer des silos humains (ceux qui pensent les cours et ceux qui les mettent en musique informatique). J’entends trop souvent cette phrase « Tiens, tu peux me mettre cela en ligne ?« . Bien évidemment que je peux mettre en ligne mais pas à n’importe quelle condition. Mon métier c’est de faciliter la  création collective de sens. Cliquer sur un bouton, copier / coller un fichier, déposer un .pdf n’est absolument pas l’essence de mon métier.

Classilio couplé à Moodle nous donne au quotidien une belle leçon de scénarisation et de sens produits (pour rendre l’ordinateur moins con) mais surtout pour rendre les étudiants plus cultivés, plus en phase avec leur écosystème technologique.

Dernière modification le jeudi, 07 décembre 2017
Moiraud Jean-Paul

Cherche à comprendre quels sont les enjeux des perturbations du temps et de l'espace dans les dispositifs de formation en ligne. J'observe comment nous allons passer du discours théorique sur les bienfaits des modes collaboratifs à l'usage réel. Entre collaboration sublimée et usages individualistes de pouvoir, quelle place pour le numérique ?
 
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