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Article publié par Marcel Lebrun sur son site
 
"Me préparant à écrire ce billet, j’étais il y a quelques semaines, voire quelques jours à peine, en train de consolider ma documentation sur cette résurgence du dernier avatar numérique des technologies éducatives : les MOOC. Et voilà, un article très récent (2013) de Thierry Karsenti “MOOC : révolution ou simple effet de mode” fait de manière très documentée le tour de la question. Mais, en fait, m’est-il encore besoin de rappeler ce que sont ces Massive Open Online Courses ? Vous avez suivi des cours en amphi ? Vous avez réalisé des exercices en salle de TP ? Vous avez échangé sur une thématique lors d’un séminaire ? Et bien voilà, ce cœur de métier des universités et hautes écoles est là numérisé sur la toile, accessible, gratuit, ouvert à des milliers d’étudiants de part le monde.
  • Accessible en ligne via Internet (oui, évidemment il faut être connecté),
  • gratuit, on ne paie pas pour y entrer mais la certification c’est ou ce sera une autre chose,
  • ouvert, chacun peut s’y inscrire et il n’y a pas de prérequis enfin on dit ça.
 
Avant de commencer notre analyse, il est bon de comprendre qu’il y a MOOC et MOOC. L’enseignement au sens large a toujours été ballotté entre des tendances relativement caricaturales que je qualifierais de “transmissive” (transmettre le savoir déjà là) et d’autres un peu « idéalistes » davantage orientées vers la construction par l’apprenant lui-même de ses connaissances et compétences (ce qui est malgré tout une évidence, on ne peut apprendre à la place de quelqu’un d’autre). On passe ainsi dans un éternel balancement du “Sage on the stage” au “Guide on the side.
 
Pour ma part, j’y ai toujours vu une belle complémentarité, une position difficile à tenir somme toute, chacun demandant à l’expert de trancher, de se prononcer sur une position ou sur l’autre. Entre le “dites-moi” et le “laissez-moi faire”, on y trouve aussi des composantes de styles d’apprentissage fortement variées chez les humains en fonction des personnalités et des contextes.
Les MOOC n’échappent pas à cette catégorisation rudimentaire. Ils sont nés dans le courant connectiviste de G. Siemens privilégiant le caractère socialement et contextuellement construit des savoirs (le premier « cours » qualifié de MOOC fut celui de G. Siemens et S. Downes sur le … connectivisme). En conséquence, au début, ils s’inscrivent dans le courant davantage constructiviste et socio-constructiviste de l’apprentissage et prônent l’édification d’une intelligence collective (une forme de compagnonnage, une communauté d’apprentissage et de pratiques) soutenue à large échelle par le numérique. Mais, l’appellation “MOOC” a été reprise (usurpée, oserions-nous dire) plus tard par des systèmes fortement automatisés dans un courant davantage transmissif voire behavioriste (des cours filmés, des exercices en ligne … comme le plus souvent sur edX et Coursera). Les premiers, connectivistes sont appelés cMOOC, les seconds plutôt transmissifs, xMOOC. Cela me rappelle une belle phrase de Philippe Carré : on apprend toujours tout seul mais jamais sans les autres !"
 
>> Lire la suite de l’article sur le site de Marcel Lebrun sur son site <<
Dernière modification le jeudi, 04 septembre 2014
An@é

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