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Le rapport au premier ministre sur la modernisation de l’école, que Jean Michel FOURGOUS,maire d’Elancourt et ancien député, a remis le 15 février 2010 et qui préconisait 12 priorités déclinées en 70 mesures a semble-t-il, posé le problème du numérique à l’école au niveau national et incité les collectivités territoriales souvent au delà des responsabilité que leur fixait la loi, de développer leur plan pour une « école numérique ».

Ces priorités concernaient en effet « l’équipement des établissements en haut débit, la généralisation des équipements tels que les TNI et l’ENT, le passage au « bimédia » pour les manuels scolaires »...

Le rapport préconisait par ailleurs « la mise en place d’actions de formation des enseignants et du personnel de l’Éducation nationale, afin de favoriser l’utilisation de ces outils et la transformation de la pédagogie ».

Enfin, le rapport recommandait « la création d’une structure nationale regroupant l’État, les collectivités et les partenaires publics et privés pour donner une impulsion au développement du numérique pédagogique ».

Toutes les Régions de France se sont engagées dans la voie du numérique permettant à terme aux lycéens et à leurs professeurs, voire à leurs parents de disposer d’outils numériques performants. Après la phase de dotation en équipements, puis celle d’installation de réseaux internes ouvrant chaque classe aux richesses de l’internet, est venu le temps de l’implantation d’espaces numériques de travail.

Certes toutes les Régions n’ont pas avancé au même rythme et n’ont pas fait les mêmes choix stratégiques et opérationnels et il faudra encore attendre pour que tous les lycéens de notre pays puissent bénéficier des mêmes possibilités. Mais les « tuyaux » ne suffisent pas pour développer les pratiques ; les Régions les plus « en avance » planchent déjà sur la problématique des usages en développant les outils nécessaires à l’accès aux ressources et à leur mutualisation.

La situation est semblable mais plus disparate encore pour les départements où se dessine une géographie de l’éducatif numérique en lien étroit avec les possibilités financières de ces collectivités territoriales mais pas uniquement. Certaines d’entre elles ont fait des choix ambitieux en dotant par exemple tous les élèves des collèges dont ils ont la charge, d’un ordinateur portable ou d’une tablette numérique tactile. Mais il est encore quelques départements qui ne sont que timidement engagés dans cette voie.

Pour ce qui est des écoles primaires, la situation est encore plus hétérogène. Les grandes métropoles se sont engagées dans l’ensemble de façon forte en équipant par exemple les salles de classe des écoles en TNI ; les situations restent toutefois fort diverses.

Mais le problème est posé en milieu rural où les moyens financiers font souvent défaut et où se pose également le problème de l’accès au réseau. Les municipalités qui ont pu bénéficier du PNR ont pu se lancer dans les projets ; mais les autres font ce qu’elles peuvent pour « équiper » leurs classes avec le concours des enseignants et l’aide technique des inspections académiques.

Il était alors intéressant de rencontrer JM FOURGOUS pour avoir son analyse de la situation 2 ans après la publication de son rapport.

Invité aux 7ème journées du E-Learning à Lyon, il y a, en particulier, développé quelques propositions du deuxième rapport sur l’innovation des pratiques pédagogiques par le numérique et la formation des enseignants qu’il a présenté à l’assemblée nationale le 3 avril 2012 ; rapport intitulé : « apprendre autrement à l’ère numérique » .

Il y affirme : « Le numérique bouleverse le métier d’enseignant …..et il n’y aura pas d’évolution des pratiques sans un renouveau dans la formation initiale et continue des enseignants. »

Il a bien voulu accepter une interview à l’An@é pour Educavox.

Claude TRAN

Dernière modification le mercredi, 19 novembre 2014
Tran Claude

Agenais de naissance Claude TRAN a été professeur de Sciences Physiques en Lycée, chargé de cours en Ecole d’Ingénieur, Inspecteur pédagogique au Maroc, chef d’établissement en Algérie comme proviseur du lycée français d’Oran ; en Aquitaine il dirigera les lycées Maine de Biran de Bergerac, Charles Despiau de Mont de Marsan et Victor Louis de Talence. Il a été tour à tour auteur de manuels scolaires, cofondateur de l’Université Sénonaise pour Tous, président de Greta, membre du conseil d’administration de l’AROEVEN, responsable syndical au SNPDEN, formateur IUFM et MAFPEN, expert lycée numérique au Conseil Régional d’Aquitaine, puis administrateurà l'An@é, actuellement administrateur Inversons la classe, journaliste à ToutEduc, chroniqueur à Ludomag.