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Le mercredi 28 septembre à 14h00, organisée par l'Association Synlab,  un "colloque sur la Formation continue des enseignants : Pilier de la réussite éducative et de la valorisation du métier d’enseignant" à l'Assemblée Nationale avec, au programme deux tables rondes : Pour dresser un état des lieux de la formation continue des enseignants en France en comparant les modèles internationaux et Pour mieux appréhender ces enjeux, des acteurs de terrain.

L'Éducation nationale doit relever des défis sans précédents pour assurer sa mission de préservation de l’égalité des chances et du succès du plus grand nombre. En cette nouvelle année scolaire, le métier d’enseignant fait face à une pénurie historique. Pour répondre à cette crise, la formation continue est un levier puissant qu’il faut repenser et amplifier pour permettre au système éducatif français de se renouveler.

Parce que 76% des enseignants déclarent effectuer des tâches pour lesquelles ils auraient besoin de plus de formation (1), l’accompagnement par la formation continue n’est plus une option mais une condition de la réussite des élèves et des enseignants.

Etaient notamment présents pour échanger sur ces sujets : Karine TREMBLAY (OCDE)- Sylvie PERRON (Proviseure et secrétaire fédérale SGEN-CFDT) - Marie-Caroline MISSIR (Directrice générale de Réseau Canopé) - Pascal GILLE, (Chef d'établissement) et- Stéphanie LEBLOND (Directrice d’école / SynLab *)

Le Synlab est une association dont le but est d’accompagner les enseignants et chefs d’établissements en leur proposant des plateformes de formation continue (EtreProf 110000 membres et Manag Educ (4500 personnels de direction membres).

Pour Synlab la qualité de l’école passe par le développement de la qualité portée au développement professionnel continu. Ce qui suppose de repenser la formation continue des personnels de l’éducation pour qu’elle soit au plus proche des besoins exprimés par le terrain.

Thématique objet de ce colloque.

Aujourd’hui les défis éducatifs n’ont jamais été aussi grands pour la nation, égalité des chances et pénurie historique pour la profession d’enseignant. Une des réponses possibles passe par la formation continue des enseignants.

Les différents rapports (cour des comptes) et comparaisons internationales (ocde,banque mondiale…) confirment que la qualité de la formation continue des personnels enseignants est fondamentale pour leur épanouissement et la réussite des élèves, ces faits sont confirmés par les enquêtes PISA qui, pour la France souligne la nécessité et l’urgence d’un accompagnement, tout au long de la carrière des enseignants pour accompagner la réussite des élèves.

Quelques chiffres

La France excepté pour les contenus de la discipline, se trouve pour ce qui concerne la formation en dessous des moyennes de l’OCDE, 2/3 des enseignants en poste ont reçu des contenus de formation sur la pédagogie et la pratique en classe.

En ce qui concerne la gestion de la classe en début de carrière seulement 22% des enseignants se sentaient préparés. Seulement 22% des enseignants français ont pratiqué le co enseignement avec des enseignants expérimentés au début de leur carrière comme dispositif d’accompagnement.

 

Quant aux décharges pour préparation des cours en début de carrière (10 % des jeunes enseignants en France en ont bénéficié contre 21% en moyenne dans les pays de l’OCDE).

 

Les enseignants français suivent entre 9 et 18 heures de formation continue en France contre 104 heures en Suède et une centaine d’heures à Singapour (second du classement PISA). Face à ce constat partagé par la communauté éducative il est donc urgent d’engager une réforme profonde de la formation continue afin que les élèves soient en contact avec des enseignants à la pointe des connaissances et des meilleurs pratiques pédagogiques et d’offrir aux enseignants la considération et l’accompagnement qu’ils méritent (seulement 8% des enseignants ont le sentiment que leurs missions sont valorisées auprès des citoyens).

« Prendre à bras le corps le sujet de la formation continue des enseignants »

« Prendre à bras le corps le sujet de la formation continue des enseignants » afin de « mieux l’organiser, y mettre plus de moyens » qu’il y ait « un système de reconnaissance te qu’il soit valorisé » est la dernière déclaration du Président de la république à ce sujet.

Si la volonté est affirmée, quelles sont les pistes possibles évoquées ?

  • Libérer des heures de formation sur les horaires de travail des enseignants notamment en créant un dispositif de remplacement adapté ;
  • Donner de la flexibilité dans l‘organisation des établissements notamment pour répondre aux besoins du terrain (notion de projets)et en privilégiant la proximité ;
  • Créer une ligne budgétaire souple et utilisable directement au niveau des établissements
  • Mettre à disposition une offre de formation continue, simple et accessible grâce au numérique
  • Valoriser les démarches de formation continue formelles et informelles cela dans le cadre des réflexions sur l’évolution du métier ;
  • Garantir la mise à disposition des 500 millions d’Euros du fonds pour l’innovation pédagogique annoncé dès 2023 et flécher 100 millions d’Euros en direction de la formation continue des enseignants.

Alain Ricci

* Invitation par l’association Synlab à l’Assemblée nationale sous le parrainage de Madame la députée Cécile Rilhac

Dernière modification le dimanche, 16 octobre 2022
Ricci Alain

Inspecteur de l'Education Nationale honoraire économie gestion dans l'académie de Créteil. Ancien Directeur Adjoint au Numérique second degré. Administrateur An@é.