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En matière scolaire, les inégalités, ce sont "les différences vécues comme des injustices." Une étude portant sur 874 collèges d'Ile de France démontre que les établissements des quartiers défavorisés cumulent des désavantages dont les élèves font les frais.

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Premier constat: la taille des classes, reconnue comme le premier levier de la réussite scolaire est effectivement réduite dans les quartiers les plus en difficulté.

Une particularité qui résulte clairement de la politique d'éducation prioritaire.

Mais, second constat, c'est dans ces secteurs  qu'exercent majoritairement les enseignants les plus jeunes, les moins expérimentés dont la mobilité est la plus grande et dont la précarité dans l'emploi est la plus forte.

La mixité sociale évoquée par le Ministre est intéressante mais ne répond pas aux enjeux du moment. En effet, mélanger les élèves ne suffit pas, encore faut-il avoir un encadrement de qualité, avec du tutorat pour les nouveaux enseignants, une formation spécifique aux difficultés scolaires et des conditions de vie attractives. Tous ces facteurs doivent être mis en oeuvre de manière concomitante sinon les bénéfices s'annuleront.

Cet avertissement sera-t-il entendu alors que la politique d'éducation prioritaire est à l'ordre du jour ?

Rien n'est moins sûr. Dans la future loi "Pour une école de la confiance", le Ministre a prévu la disparition du Conseil National d'Evaluation  du Système Scolaire (CNESCO) au profit d'un organisme plus en phase avec la politique menée rue de Grenelle. 

L'évaluation, d'accord mais pas trop indépendante quand même !!

Dernière modification le dimanche, 18 novembre 2018
Figeac Patrick

Proviseur honoraire, bénévole à https://radiobastides.fr/ en Lot-et-Garonne, président d’une association intermédiaire par l’activité économique, auteur. Pour retrouver les chroniques et autres actualités : https://radiobastides.fr/