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La violence a toujours existé à l'école, il faudrait être sourd et aveugle pour prétendre le contraire. Les plus anciens ont connu des enseignants peu avares en gifles et coups de règle, persuadés de bien faire, en bons serviteurs de la République. Les parents leur donnaient raison et parfois doublaient les punitions. Les cours de récréation étaient des endroits où, souvent, les conflits se terminaient en pugilats et où les boucs-émissaires, humiliés faisaient piètre figure.

Les moeurs ont évolué, fort heureusement et personne ne s'en plaindra. L'enfant est devenu une personne qui a certes besoin d'amour et de bienveillance mais en même temps de cadres et d'interdits. Le monde des adultes a oublié l'importance des limites et de la frustration, deux ingrédients indispensables pourtant à l'épanouissement et au vivre-ensemble.

Ces dernières années, soucieux de conserver l'affection de nos progénitures, nous avons renoncé aux contraintes, pire, nous avons encouragé la transgression mise en avant par la société du spectacle.

Les émissions de télé-réalité mettent en exergue des sauvageons mal éduqués, des animateurs humilient les invités. Certaines formes de musique célèbrent la haine de l'ordre établi, le cinéma valorise des rebelles hostiles à toutes normes. Le capitalisme pulsionnel fait exploser toutes les valeurs morales les plus élémentaires au profit de la consommation.

Pas  étonnant que quelques gamins sans repères frappent les enseignants, agressent des policiers, donnant au passage raison aux partisans du retour à l'ordre moral et aux méthodes musclées.

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Dernière modification le vendredi, 04 novembre 2016
Figeac Patrick

Proviseur honoraire, bénévole à https://radiobastides.fr/ en Lot-et-Garonne, président d’une association intermédiaire par l’activité économique, auteur. Pour retrouver les chroniques et autres actualités : https://radiobastides.fr/