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En France, en 2019, un enfant sur trois ne part pas en vacances. Luxe inabordable pour près de la moitié des Français. Et, malheureusement, ce qui vaut pour l'enfance, marche aussi pour toute la vie.

Depuis longtemps, il est vrai, l'émancipation, l'épanouissement, la culture ont déserté le champ de l'intervention publique, remplacés par l'ubérisation, le rendement, la rentabilité, la rationalité néolibérale. Nous en mesurons les méfaits chaque jour davantage.

Pourtant, la loi contre les exclusions, votée en 1998 reconnaissait les vacances comme un droit fondamental. Cet acte politique fort n'a pas été suivi des faits alors même que des solutions concrètes existaient pour le garantir. Mais les choix budgétaires menés par les gouvernements successifs n'ont pas été à la mesure des attentes des plus vulnérables de nos concitoyens, abandonnés à leur sort.

Qu'il s'agisse des vacances, du temps de travail, des retraites, de l'éducation ou de la culture, l'enjeu politique est toujours le même. Celui de la place que nos sociétés décident d'accorder aux activités humains qui échappent au profit.

 

Dernière modification le samedi, 31 août 2019
Figeac Patrick

Proviseur honoraire, bénévole à https://radiobastides.fr/ en Lot-et-Garonne, président d’une association intermédiaire par l’activité économique, auteur. Pour retrouver les chroniques et autres actualités : https://radiobastides.fr/