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 Depuis quelques temps, nous voyons remonter dans notre pays certaines idées radicales, voire extrémistes qui posent question, je pense, sur l'avenir de la cohésion sociale.
Ici, on a voulu empêcher l'inhumation d'un enfant Rom dans une commune, là une municipalité a voulu grillager des bancs publics pour ne plus permettre à des SDF de s'y asseoir. Ailleurs, ce sont des juifs ou des musulmans qui ont fait l'objet d'insultes ou de violences en tous genres, l'actualité, hélas, regorge de ces faits divers inquiétants. Et puis surtout, une certaine parole raciste ou discriminatoire s'est libérée sans complexe un peu partout sur notre territoire, le tout pour faire peur et inciter au rejet, à la haine même de celui qui est différent de par sa couleur de peau, sa religion ou sa façon de vivre. Bien-entendu, fort heureusement, des réactions légitimes se font jour pour dénoncer ces dérives intolérables dans une démocratie digne de ce nom.
 
Je me disais que l'école de la République se doit de prendre ces sujets à bras le corps pour sensibiliser les élèves sur la défense absolue de la tolérance, du respect de tout être humain tout en leur apprenant dès le plus jeune âge à savoir accueillir les autres, tous les autres. Pour cela, il est sans doute bon de sortir des programmes traditionnels pour savoir s'arrêter un temps sur tel ou tel fait d'actualité qui a pu engendrer des attitudes ou des comportements inacceptables en démocratie. Cette dernière, on le sait, est fragile et permet, fort heureusement la liberté d'expression. Mais lorsque des propos ou des actes sont commis dans un esprit non républicain et contraire aux droits fondamentaux de la personne humaine, l'école se doit, sans tabou surtout, de redire une parole forte pour défendre la liberté, l'égalité et la fraternité. Ce doit être un réflexe incontournable que tous les enseignants ou futurs professeurs doivent avoir en classe et cela peut s'apprendre, je crois, dans les modules de formation qu'ils soient dans le domaine initial ou continu.
 
De par l'Histoire, nous savons que les temps de crise sont propices à toutes les dérives verbales ou physiques, notamment à l'égard de minorités qui ne demandent qu'à s'intégrer ou à vivre en paix. Les leçons d'un passé, qui a été parfois dramatique, doivent nous amener à la plus grande vigilance dans ce domaine. Si nous formons des individus pour qu'ils aient demain un bagage afin d'entrer le mieux possible dans la vie active, nous devons aussi former des citoyens responsables et respectueux des autres afin de sauvegarder notre cohésion sociale. Dans mon petit coin, pour finir, je supplie les décideurs de l'Education Nationale pour qu'ils mettent davantage en avant cette éducation à l'universel demain, ce qui sera le gage d'un meilleur vivre ensemble dans une société actuelle en perte de valeurs fondamentales. A 56 ans, je tente modestement de transmettre à des jeunes, lorsque l'occasion se présente, les valeurs que l'on m'a simplement enseignées et il est indispensable de ne pas briser ce passage de témoin, sinon notre monde pourrait basculer vers l'intolérable ! Merci de l'entendre !
Dernière modification le samedi, 10 janvier 2015
Gillet Guy

Initiateur de l'asso festive et humanitaire "Je bouge pour les autres"  Site : http://pourlesautres.fr - Ancien Responsable-bénévole (au Téléthon - au Secours Catholique - à Saint Vincent de Paul) - Editorialiste libre à vocation éducative, pour défendre des valeurs fondamentales, afin de susciter le débat et l'engagement de tous
Mes Editos sont LIBREMENT utilisables par tous : http://echangessolidaritefraternite.centerblog.net/