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J’ai entamé depuis longtemps une réflexion sur le sens de l’espace privé dans les dispositifs de formation en ligne. On peut imaginer sans trop se tromper que les politiques urbaines, confrontées à l’hypertrophie des villes, à l’augmentation du temps des déplacements pendulaires, à l’augmentation des prix des carburants entraîneront une autre perception de la valeur travail. 

 

On peut imaginer que les politiques des institutions publiques seront moins frileuses et qu’elles accepteront enfin que leurs salariés travaillent pour partie à la maison. Je suis surpris de constater, au fil de mes observations, que de nombreux services qui s’occupent de e.learning interdisent le télétravail à leurs salariés.

Travailler à la maison est un sujet en émergence, inscrit encore largement dans un futur (plus ou moins) proche quant à sa diffusion et son acceptation. Nous serons alors dans un cadre ou nous aurons compris que la distance ne signifie pas forcément la triche et la transgression du règlement horaire.

Pour autant, il faudra que les réflexions sur l’espace personnel soient engagées par l’ensemble des acteurs concernés. Je voudrais ici évoquer la structure des espaces immobiliers. Le domicile, je l’ai déjà dit, est un espace complexe qui concentre un multitude d’activité qui s’interpénètrent. L’objectif du travailleur à domicile est d’être capable d’étanchéifier les sphères.

Ce besoin de compartimenter doit, me semble t-il interroger les constructeurs immobiliers. Lors de mon voyage à New York je me suis rendu compte qu’il n’y avait pas de machine à laver dans les appartements. Ma surprise à fait place à la curiosité en découvrant que le lavage du linge était mutualisé grâce à l’existence d’une « washroom » collective.

Il me semble raisonnable d’imaginer que les collectifs immobiliers urbains, puissent à terme prévoir, en leur sein des tiers lieux pour travailler. Un lieu proche du domicile (je descends ou je monte quelques étages) qui évite les pertes de temps des transports en commun. Un tiers lieux qui ne soit consacré qu’à l’activité professionnelle, neutralisant ainsi les perturbations de la vie privée (en contrepartie le domicile serait un réel lieu de vie privée).

Mes idées sont  ici couchées comme des pistes encore brouillonnes mais j’aimerais bien avoir des retours des :

  • Responsables des institutions au regard du télétravail ;
  • Des responsables des constructeurs immobiliers au regard des analyses sur le futur des habitations urbaines.

Si vous lisez ce billet, que vous êtes concernés, vous pouvez pendre le temps d’argumenter

Dernière modification le jeudi, 14 mai 2015
Moiraud Jean-Paul

Cherche à comprendre quels sont les enjeux des perturbations du temps et de l'espace dans les dispositifs de formation en ligne. J'observe comment nous allons passer du discours théorique sur les bienfaits des modes collaboratifs à l'usage réel. Entre collaboration sublimée et usages individualistes de pouvoir, quelle place pour le numérique ?
 
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