Rappelant la pression exercée par les considérations budgétaires (qui ont été privilégiées, au détriment d’une préparation suffisante de la réforme), la Cour note une “mauvaise articulation de la réforme avec les orientations stratégiques de l’enseignement scolaire“ ( !). Elle souligne l’absence d’outils de suivi et de pilotage de la réforme, l’absence de cadre pour la construction des masters préparant aux métiers de l’enseignement, la déconnexion avec le socle commun de compétences et de connaissances, pourtant mis en avant par la loi d’orientation de 2005 (qui a engagé la réforme…).
Ces critiques de fond sont accompagnées d’observations pertinentes, portant notamment sur l’occasion ratée de profiter de la réforme pour assouplir les contraintes de gestion du système éducatif français (la réforme c’est pour les acteurs de terrain, pas pour le système…), la diminution préoccupante du vivier de recrutement, la non augmentation de la formation pratique (qui était pourtant l’un des objectifs affichés).
J’avais indiqué, lors du démarrage de cette réforme, mon “optimisme très fragile“ — préférant la litote à tout autre forme. D’avoir eu raison ne me cause aucun plaisir.