A la violence du monde des adultes, s'ajoute aujourd'hui celle des enfants victimes d'un système scolaire fondé sur la compétition, la sélection que nous perpétuons sans véritablement prendre en compte la spécificité de l'enfance.
Un système qui rend l'élève responsable de sa réussite comme de son échec. Sans oublier la violence des silences comme nous avons pu le voir dans l'affaire Bétharram. Avec, bien sûr en toile de fond, l'absence de liens, la solitude qui font de nous des êtres "hyperconnectés mais seuls". Ces coups invisibles, inégalités, solitude, mépris, abandon, pauvreté tissent insidieusement la toile d'actes plus violents et mortifères. Lors qu'un enfant tue, ce sont toutes les failles d'un système qu'il convient d'explorer.
Nos gouvernants veulent agir dans la précipitation avec un arsenal répressif bien connu: fouilles, portiques de sécurité, interdiction des réseaux sociaux.
L'école n'a-t-elle pas besoin d'autre chose? De personnels en nombre suffisant, de médecins, d'infirmières, de psychologues, d'enseignants spécialisés. Mais,mieux vaut la sanction et la répression que la présence et l'écoute, n'est-ce pas?. Oui, l'école est bien seule face à des jeunes en détresse.
La violence ne surgit pas de nulle part !! Elle est le fruit d'un abandon collectif, d'un système scolaire à la dérive. Si nous ne nous focalisons que sur les symptômes en oubliant las causes, d'autres drames se produiront. Il est grand temps de redonner à notre institution scolaire les moyens dont elle a besoin !!
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Dernière modification le lundi, 16 juin 2025