Mais qu’est-ce qu’un campus des métiers et des qualifications ?
Si l’éducation nationale a su inventer le label « lycée des métiers » qualifiant les établissements secondaires qui offrent une palette étendue de formations et de services, dans une filière, grâce notamment à un partenariat actif, tant avec le milieu économique qu’avec les collectivités territoriales, le campus des métiers et des qualifications va au-delà et complète cette démarche en créant un pôle de formation en synergie avec les politiques territoriales de développement économique.
Il se place ainsi au cœur du redressement productif des territoires en regroupant en un même lieu ou en réseau des établissements d’enseignement secondaire et d’enseignement supérieur, et en associant, au sein d’un partenariat renforcé, des entreprises, des laboratoires de recherche et des associations à caractère sportif et culturel.
Construits autour d’un secteur d’activité d’excellence correspondant à un enjeu économique national ou régional soutenu par la collectivité et les entreprises, ces Campus doivent contribuer à soutenir, par la formation, les politiques territoriales de développement économique et social.
Il s’agit alors pour l’éducation nationale et la Région de proposer aux jeunes une gamme de formations générales, technologiques et professionnelles jusqu’au plus haut niveau, dans des filières de formation en lien avec la politique de redressement productif.
On comprend pourquoi le premier Campus des métiers et des qualifications, le Plasti Campus d’Oyonnax-Bellignat, dans l’Ain, a été inauguré le 14 octobre dernier par Vincent PEILLON et Arnaud MONTEBOURG.
Les liens privilégiés avec les entreprises locales facilitent l’accueil des élèves pour leur formation en entreprise et la formation continue des salariés. Ils favorisent également la réalisation de prototypes, en mettant des plateaux techniques à disposition du campus. C’est un lieu propice à l’innovation technologique sous toutes ses formes et aux transferts de compétences.
Pourquoi un Campus des Métiers et des qualifications de la création numérique en Ile de France, dans la plaine Saint Denis ?
Treize Campus des Métiers ont ainsi été labellisés pour une durée de quatre ans, dont celui de la création numérique en Ile de France.
L’Ile de France est reconnue comme l’une de régions les plus performantes du monde en matière d’animation, d’effets spéciaux ou de traitement de l’image. Le numérique y est à plusieurs titre omniprésent dans ce secteur d’activité d’avenir .
On y rencontre des sociétés de services en ingénierie informatique, des éditeurs de jeux vidéos et de logiciels, des sociétés web/télécoms, des sociétés de conseil, mais également des entreprises du numérique lié au cinéma, à l’audiovisuel, à la photographie , à la musique…. qui pourront plus facilement recruter des salariés bien formés et favoriser le développement économique régional et l’insertion professionnelle des jeunes.
Ce campus vise précisément son intervention sur la thématique de la création numérique dans les domaines de la création graphique, du web design, des contenus numériques, de l’animation, des jeux vidéos, de la communication visuelle ou audio visuelle.
Le Campus s’inscrit tout naturellement dans le pôle de compétitivité Cap Digital qui regroupe plus de 600 PME, 20 grands groupes, 50 établissements publics et universités.
On peut comprendre alors pourquoi le choix du lycée SUGER, lycée des métiers de l’image et du son s’avérait incontournable pour accueillir ces évènements.
Lycée Professionnel devenu polyvalent en 1994 il offre aujourd’hui une remarquable palette de formations spécifiques de l’image et du son (CAP photo, BTS audiovisuel, Licence professionnelle techniques journalistiques pour les nouveaux médias, Formations professionnalisantes pour adultes : module SON, module MONTAGE, module IMAGE MONTAGE ET SON …) qui en font , grâce aux investissement de la Région Ile de France et, on a pu le voir, avec le dynamisme des équipes enseignantes, un des fleurons européens du secteur.
Au cours d’un point presse informel, Vincent PEILLON et Jean Paul HUCHON ont répondu aux questions des journalistes.
Claude TRAN
Crédit photo : education.gouv
Dernière modification le lundi, 10 novembre 2014