Allions nous sortir enfin de l’âge de pierre de la formation pour adopter des outils plus contemporains ?
Je pense que oui, une nouvelle ère se présente devant nous dans le monde de l’Education.
Comment apporter un peu de crédibilité à un certificat délivré en ligne…La vision de Coursera : le « Signature track ».
J’ai suivi le MOOC « Foundations of Teaching for Learning 1 : Introduction » de 4 semaines, le 1er d’un cycle de 8 MOOCs qui s’étale sur un an. Mon premier objectif était de réussir un MOOC pour tester en profondeur ce phénomène et pouvoir mieux piloter des chantiers de pédagogie numérique au sein de mon université. Lors de ma première entrée dans le cours, on me présente une option payante, le « Signature track », un système de certification à 29$. Toujours dans le cadre de ma veille techno-pédagogique, j’achète cette option pour tester de l’intérieur le fonctionnement de cette certification, ce point étant stratégique dans le déploiement de MOOCs.
Lors de l’achat, on vous demande de vous prendre en photo via votre webcam (rassurez-vous, vous avez le droit à plusieurs essais pour éliminer la mèche rebelle…) et de saisir une phrase. Votre saisie est analysée pour en déterminer une « empreinte personnelle » qui permet de vous identifier. Enfin le moyen de paiement (CB) est aussi un gage de « sérieux » puisque la personne laisse une trace bancaire.
Une fois l’option achetée, à chaque test, quizz, travail à remettre, la plateforme vous demande la même chose (un cliché via la webcam et la saisie de la phrase d’identification).
Coursera est donc en mesure de vérifier que la remise du travail a bien été faite par l’acheteur. Les esprits chagrins diront que le fraudeur peut sous-traiter son travail et ensuite faire la remise. Ils auront raison, c’est possible en effet, mais cela alourdit la procédure de fraude.
A propos le « si tu m’fais pas ma rédac hé, t’ar ta gueule à la récré ! » existe depuis bien longtemps non ? Et de tout temps il y a eu des fraudeurs assez malins pour passer à travers les mailles du filet des examens terminaux. Soyons vigilants, pas phobiques…
Pour terminer, voyons la valeur ajoutée du « Signature track » de Coursera concernant la certification finale. J’ai une bonne nouvelle, j’ai réussi ce MOOC !
Je suis très fier de vous montrer mon certificat :https://www.coursera.org/maestro/api/certificate/get_certificate?verify-code=45K24KMU27
Je peux aussi partager mon score et le synopsis des aptitudes certifiées :
https://www.coursera.org/records/BbeMD3XKgF2PDkLd
Comme vous l’aurez remarqué, Coursera hébergera à vie mes certificats, mes scores et me permettra de le prouver tout au long de ma vie. Le partage en est simplifié à l’extrême dans le cadre de candidatures électroniques ou sur mes profils sociaux. Est-ce que ça vaut 29$ ? Ca dépend…mais dans bien des cas, oui !
Coursera est en train de faire ce que les universités (au moins en France) ne peuvent pas faire, comme mettre à disposition des anciens étudiants et à vie une interface pour accéder aux diplômes obtenus. Vous avez dû entendre parler de la démarche « Eportfolio », qui consiste à faire créer par l’étudiant un portfolio électronique lui permettant de montrer ses compétences et diplômes dans le cadre d’une recherche d’emploi (http://www.enseignementsup-recherche.gouv.fr/cid59449/livre-blanc-eportfolio-et-enseignement-superieur.html).
Cependant héberger à vie des données personnelles est une sacré responsabilité que peu d’universités peuvent assumer, sans compter la gestion de millions de login.
Le « Signature track » me semble un progrès intéressant, dans la lignée des OpenBadges (http://openbadges.org/) de Mozilla. Il constitue un début très prometteur de modèle économique pour les MOOCs et de certification en ligne.
J’ai donc re-signé pour le MOOC N°2 !
Ainsi je me forme, et si je réussis, je peux l’attester !
*lifelong learner : apprenant tout au long de la vie. Désigne l’apprentissage tout au long de la vie