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J’ai cherché à voir quels liens on pouvait trouver entre la pédagogie ouverte et le triangle de Houssaye. Il me semble que l’on peut placer les sommet de l’un entre les lobes de l’autre. L’enseignant se retrouve ainsi entre transparence et la participation, l’étudiant entre la participation et la coopération et le savoir entre la coopération et la transparence. Voyons ce que cela implique sur les différents processus définis par Housaye.
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1 – Enseigner

Ce processus  est associé à la transparence de la pédagogie ouverte. Le savoir étant déjà distribué et accessible sur internet, il paraît caduque de poser une quelconque licence sur ses productions pédagogiques, il est ainsi préférable de partager avec la communauté dans une dynamique d’amélioration continue. De même, pourquoi ne pas utiliser toutes ces ressources accessibles (par exemple des vidéos) pour enseigner. Mais si tout est disponible, quel est l’objectif de l’acte d’enseigner ? aider l’étudiant à s’approprier des connaissances, à faire des liens entre ces nouveaux apprentissages et ce qu’il connaît déjà (d’où l’intérêt de faire construire des cartes mentales ou des cartes de concepts) et comprendre les différents processus mis en œuvre pour apprendre (d’où l’importance de l’analyse réflexive).

2 – Former

La relation entre l’enseignant et les apprenants est ici très axées dans une dimension ‘participative’ qui est un des axes essentiels de développement de nos sociétés : communautés de pratiques, d’apprentissage, démocratie participative, wirearchie, … autant de concepts qui se développent et auxquels il faut sensibiliser et former nos étudiants/élèves/apprenants pour qu’ils soient de véritables acteurs de la société. C’est pour cela qu’il me semble essentiel de leur laisser des choix qu’ils doivent apprendre à assumer, leur proposer de participer, dans une certaine mesure, à la construction de la formation par exemple en évaluant la formation ‘en continu’. L’objectif est ainsi d’éveiller les citoyens …

3 – Apprendre

Cette association du processus apprendre avec la coopération est critiquable parce que restrictif. Cependant, laCoopération/Collaboration se retrouve en tête de nombreux référentiels de compétences à maîtriser au XXIème siècle accompagnée par la Créativité, la Communication et l’esprit Critique (pour former les 4C). Le développement de toutes ces compétences de haut niveau dépend des activités proposées et des productions attendues. Ainsi, les élèves du collège de Staël a Paris ont pu travailler toutes ces compétences lors d’un projet artistique autour du lycée idéal, avec la réalisation d’une œuvre, l’animation d’un blog, la réalisation d’un film et la communication autour de ce projet.

4 – Prise de recul

L’approche collaborative induit l’adjonction d’un nouveau pôle au triangle d’origine : le groupe, ce qui permet de construire un tétraèdre. On entre alors dans une dynamique à deux temps : apprendre à collaborer et collaborer pour apprendre. Ce contexte collaboratif est ainsi un terreau fertile pour développer les compétences transversales (comme présenté ici).

Le triangle de Housaye a été critiqué par son manque de contextualisation, la pédagogie ouverte offre la possibilité d’instancier (d’incarner ?) ce modèle dans notre monde du XXIème siècle où Internet est omniprésent et où l’on forme à des métiers qui n’existent pas encore …

Peut-être avez-vous des réactions ou des critiques relatives à ces réflexions, n’hésitez pas à vous manifester : c’est ensemble que nous progresserons …

Jacques Dubois

Dernière modification le mercredi, 13 septembre 2017
Jacques DUBOIS

Ingénieur de formation, Membre de l'équipe nationale m@gistère
École Académique de la Formation Continue - académie de Dijon
Rectorat de l'académie de Dijon