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Je nous invite à réfléchir à la formation à préconiser auprès des élèves des classes primaires et du collège, ces citoyens de la société de demain, suite à l’impact des technologies numériques sur nos quotidiens et en regard de l’inquiétante invasion de l’intelligence artificielle. Comment éveiller nos élèves, enfants et adolescents, ces natifs du numérique dont plusieurs en sont dépendants, à cette épineuse question ? Comment favoriser chez les jeunes élèves leur indépendance face à " l’envahisseur " ?

Ce texte comprend trois parties :

PREMIÈRE PARTIE - Le chemin parcouru

DEUXIÈME PARTIE : AUJOURD’HUI, le numérique et nous à la lumière montréalaise

TROISIÈME PARTIE - Education et numérique en 2024, que faire ?

PREMIÈRE PARTIE - Le chemin parcouru

Il était une fois …

… il y a près de 50 ans, est apparu sur les écrans des micro-ordinateurs de nos écoles, la célèbre tortue-logo de Seymour Papert qui initiait les élèves au langage de programmation LOGO [i].  Ces premiers élèves ont environ 60 ans aujourd’hui et plusieurs d’entre eux tout comme moi subissent l’insidieux envahissement de notre quotidien par les technologies numériques… le numérique c’est si pratique… le numérique nous tire au mieux de plusieurs problèmes concrets de l’existence…         

Les classes « informatique »

En France [ii] en 1985, le gouvernement lança le plan « informatique pour tous » pour initier tous les jeunes aux nouvelles technologies de l’information… Puis un changement de gouvernement, comme c’est souvent le cas, a vu l’abandon de cette première tentative d’introduction des technologies de l’information et de la communication en milieu scolaire.

Au Québec [iii],  la micro-informatique scolaire débute officiellement en 1983 par une intervention du Ministère de l’Éducation (MEQ) : les applications pédagogiques de l’ordinateur (APO) et l'utilisation de logiciels-outils (traitement de texte, tableurs, gestionnaires de bases de données, éditeurs graphiques) à des fins pédagogiques.  En décembre 85, des élections provinciales ont porté au pouvoir un nouveau gouvernement qui dès avril 86, interrompait la politique d'achat d'équipements entreprise par le gouvernement précédent et annonçait un moratoire sur tous les équipements informatiques scolaires.

Le rapport des technologies de l’information et de la communication, autrefois informatique et nommées « le numérique » en cette fin du premier quart du 21ème siècle, avec nos écoles semble d’un pays à l’autre avoir souvent eu une forte saveur politique.

Malgré tout, tant en France qu’au Québec les années 90 ainsi que le début des années 2000 ont vu s’établir dans les écoles ces classes d’informatique où les élèves étaient initiés à l’usage de la souris, aux logiciels-outils et aux recherches sur le WEB. Certaines firmes précurseurs ont aussi créé des logiciels à but éducatifs et même des jeux électroniques sérieux.

Par contre, les ordinateurs en milieu scolaire ce n’était pas gagné alors que la société civile de son côté devenait de plus en plus numérisée. Une fois de plus nos gouvernants ont pris la relève afin de s’assurer que leurs citoyens seraient prêts pour ce fameux 21ème siècle et à la présence accrue et aujourd’hui l’omniprésence des technologies numériques.

L’apprentissage de l’informatique dans les écoles d’Angleterre        

L’exemple de l’Angleterre est remarquable. C’est vrai qu’il s’agit du pays de Charles Babbage, inventeur visionnaire et précurseur de l’informatique, d’Ada Lovelace, première à écrire un programme informatique, de Georges Boole, créateur de l’algèbre binaire, appelée algèbre de Boole, John Venn, concepteur des diagrammes de Venn, Joan Clarke, cryptologue connue pour sa participation au décryptage de la machine Enigma avec Alan Turing, scientifique et pionnier de l’intelligence artificielle et de Tim Berners-Lee, créateur du WEB. L’Angleterre est aussi le pays du Rapsberry Pie [iv] et du Micro:bit [v].

Computing at school (CAS) créé en 2008 par quelques individus issus du milieu de l’industrie et des universités…a formé une alliance stratégique avec BCS, The Chartered Institute for IT, qui est l’association professionnelle des informaticiens du pays.  Leurs premières actions ont été de convaincre le Department for Education de l’importance de l’apprentissage de la science informatique par les élèves du Royaume Uni…

En septembre 2014, le Royaume Uni est devenu l’un des premiers pays du G9 à  rendre l’apprentissage de l’informatique obligatoire dans ses écoles. …

Le National curriculum in England : computing programmes of studycline l’apprentissage de l’informatique selon trois aspects.

            1- Computer science : informatique, algorithmique, programmation ; [vi]

            2- Information Technology : les technologies de l’information, l’ordinateur et ses           périphériques, les réseaux, les logiciels, les données et l’information ;

            3- Digital Literacy : littéracie numérique, apprendre à vivre et à travailler dans le                                               cyberspace.         

Cette belle initiative a connu certains succès.  Cela a été associé à des taux plus élevés d'inscription à l'université (Brown et Brown, 2020 ; Salehi et al., 2020), …  L’éducation informatique promet d’améliorer considérablement la préparation des étudiants à l’avenir du travail et à la citoyenneté active. [vii] …  a connu un certain succès auprès des filles, ainsi que des étudiants issus de minorités et des zones rurales, …

Cette belle initiative qui pourtant avait été très bien préparée et organisée a rencontré plusieurs difficultés lors de l’application du programme à la grandeur du pays.

Appliquer le nouveau programme informatique était un grand défi. De nombreux enseignants se sont immédiatement sentis mal à l’aise avec le nouveau matériel (Brown et al., 2014 ; Sentence et al., 2013), le considérant comme une matière exceptionnellement difficile à enseigner et à apprendre (Royal Society, 2017). … les enseignants basés loin des centres urbains se sentent souvent isolés, ce qui rend difficile leur participation aux réunions de réseautage ou aux activités de perfectionnement professionnel.

            … Lit-on en conclusion de l’étude du Brookings Institution : How England implemented its computer science education program. https://www.brookings.edu/wp-content/uploads/2021/01/How-England-implemented-its-computer-science-education-program.pdf

Je considère que le National curriculum in England : computing programmes of study est la meilleure et plus complète formation aux technologies numériques pouvant être offerte aux jeunes citoyens d’un état.  L’erreur a peut-être été de tenter d’imposer cet enseignement à tous les enseignants du pays.   La formation des enseignants semble être la pierre d’achoppement de l’implémentation de ces programmes, à comme on peut l’observer un peu partout ailleurs.

Le numérique, un concept français    

Le   mot « numérique» dans le contexte des technologies de l’information et de la   communication est unique à la langue française qui, semble- t-il, est la seule à utiliser la racine latine numerus («nombre»), alors que les autres langues, même latines (espagnol, italien ou portugais), utilisent, comme l’allemand, l’anglais, le néerlandais et la plupart des langues européennes, une autre racine latine, digitus («doigt» – c’est avec les doigts que l’on compte les nombres). (Moatti, A. 2012). Pour Jean François Cerisier … Les choix terminologiques sont aussi des choix sémantiques. Les discours politiques et institutionnels concernant les technologies de l’information et de la communication dans l’éducation n’échappent pas à ce principe. Parler d’informatique (années 80), de multimédia (années 90) ou de numérique (aujourd’hui) ne signifie pas la même chose. Cela témoigne de changements d’ordre épistémologique.

Le substantif « numérique » est paradoxal et complexe et en a fait rêver plusieurs, dont Michel Guillou qui écrit Le numérique, c’est un nouveau modèle d’humanisme, citoyen, social et politique … C’est la culture de l’engagement, du changement et du réseau, …La culture numérique, c’est le cadre culturel qui donne du sens à la vie de chacun, le paysage à partir duquel nous construisons nos actions, nos actes, nos tâches, à partir duquel nous élaborons nos valeurs … ces technologies transforment l’ensemble de la société et de toutes ses institutions.

Et oui, mais quel choc ! Le numérique n’est pas cet accès universel à la pensée des Lumières telle qu’imaginée par ses premiers adeptes … qui comme Michel Guillou y percevaient … des valeurs et des attitudes nouvellement renforcées, celles du partage, de la connivence, de la collaboration, de lamitié, du désir, de la responsabilité, de l’écoute de l’autre, de l’attention à ses préoccupations, de la tolérance [viii]…         

Le numérique de 2024, c’est aussi la vitrine de la bêtise humaine, l’outil de communication des terroristes, la source d’addictions et troubles mentaux chez trop de jeunes, le déferlement de colères et de haines et de plus nous en sommes tous plus ou moins prisonniers.

La France est le pays de Joseph Marie Charles Jacquard et du métier à tisser programmable, de Claude Chappe, inventeur du sémaphore, premier entrepreneur des télécommunications dans l'histoire de l’humanité, de Richard Dreyfus, créateur du mot informatique en français, de Louis Pouzin, connu pour le développement des réseaux à  communication paquets, précurseurs d’internet, de François Guernelle, qui a inventé le premier micro-ordinateur à microprocesseur, de Luc Julia, l’un des concepteur de l’assistant vocal Siri, Yann Le Cun, l’un des inventeurs de l’apprentissage profond et récipiendaire du prix Turing, de l’entreprise Ubisoft, l’une des plus importante entreprise de jeux vidéo au monde et de l’Institut national de recherche et en automatique (INRIA) ainsi que de nombreux centres de recherches universitaires.  La France est aussi le pays du Minitel, cet outil télématique (téléphone et informatique) typiquement français, qui a fait l’envie de toutes les nations dans les années ’80.

Mais à la différence de l’Angleterre, c’est l’Éducation nationale qui a mené la formation des élèves, formation qui a été développée selon le bon vouloir des élus et qui a subi les fluctuations des politiques.

  • Lancement de la concertation nationale sur le numérique pour l’éducation en 2015 :

https://eduscol.education.fr/sti/actualites/lancement-de-la-concertation-nationale-sur-le-numerique-pour-leducation

  • Déploiement progressif du Plan numérique, en 2016

https://cache.media.eduscol.education.fr/file/DP_rentree/28/5/2015_rentreescolaire_fiche_11_456285.pdf,

https://www.gouvernement.fr/action/l-ecole-numerique

  • Direction du numérique pour l'éducation (DNE). https://www.education.gouv.fr/direction-du-numerique-pour-l-education-dne-998
    • Elle identifie les transformations du système éducatif permises par l'évolution des technologies numériques et définit, en lien avec la direction générale de l’enseignement scolaire les conditions de leur mise en œuvre.  ….
    • Elle conçoit, dans le cadre des objectifs fixés par la direction générale de l'enseignement scolaire et la direction générale des ressources humaines, les dispositifs de formation initiale et continue des enseignants au numérique et par le numérique.  …

Deux des missions de la Direction du numérique pour l’éducation (DNE) qui sont fort nombreuses et touchent tous les aspects du numérique scolaire allant d’un souci de veille et de prospective, d’accompagnement de la transformation numérique du système éducatif, elle conçoit, met en œuvre et assure la maintenance des systèmes d'information et de communication, anime les réseaux pédagogiques et accompagne l’évolution des pratiques dans le domaine du numérique, entre autres.

Voici quelques remarquables caractéristiques du système français d’implantation des technologies numériques dans le système scolaire :

Pour une mise-à-jour, on peut consulter : Programmation et culture numérique sur Eduscol https://eduscol.education.fr/1824/programmation-et-culture-numerique

Georges-Louis Baron and Béatrice Drot-Delange présentent une fort intéressante perspective de l’enseignement de l’informatique en France, même si elle date, dans l’article d’Open Edition Journals L’informatique comme objet d’enseignement à l’école primaire française? Mise en perspective historique https://journals.openedition.org/rfp/5032?lang=en

Et au Québec

Tout comme en France l’initiation des élèves aux technologies numériques a été placé sous prérogative gouvernementale, le ministère de l’Éducation (MEQ). Le numérique en éducation du gouvernement québécois, publié en 2018 sur Educavox marque le début de l’intervention officielle https://www.educavox.fr/accueil/breves/strategie-numerique-en-education-du-gouvernement-quebecoisNumérique en éducation, https://www.quebec.ca/education/numerique, document du MEQ présente ce qui se passe actuellement:

Et les partenaires qui rendent disponibles une grande variété de contenus qui permettent de répondre aux besoins exprimés par le personnel scolaire :

            RÉCIT https://recit.qc.ca/

            Cadre 21 https://www.cadre21.org/

            learn https://learnquebec.ca/

            École branchée https://ecolebranchee.com/

Sans être partenaire du ministère, Digital Moment, autrefois KidsCODEJeunesse, est actif auprès des jeunes québécois pour l’initiation à la programmation et se concentre sur la création de programmes et d’expériences pour les jeunes et leurs communautés sur les compétences numériques comme la programmation, la littératie des algorithmes et des données et l’intelligence artificielle ainsi qu’à la sensibilisation à la présence du numérique dans nos environnements. J’ai écrit deux articles à leur sujet :

Ce qui est remarquable au Québec est l’usage généralisé des divers ensembles de logiciels nommés « suites pour l’éducation » : Microsoft 365 pour l’éducation, Google Workspace pour l’éducation ou Apple Education.  L’un ou l’autre de ces ensembles seront utilisés dans les classes selon le choix préconisé par le service scolaire.  Cependant, même si Microsoft ou Google ont été choisis, plusieurs des logiciels de Apple Education seront ajoutés aux trousses des élèves. 

Encore aujourd’hui, Sonya Fiset en collaboration avec École branchée présentera un webinaire le mardi 2 avril, Découvrir le potentiel de BooKCreator, conçu pour un usage en classe qui offre une multitude d’options créatives dont le rendu final est un livre numérique multimédia pouvant facilement être diffusé via un lien Web ou en version ePub….  Lors de l’atelier, … les personnes participantes pourront acquérir les bases de cet outil polyvalent, dont la version gratuite permet de fabriquer 40 livres.

L’intelligence numérique

1 int numCe qui me semble une spécificité québécoise est le concept d’INTELLIGENCE NUMÉRIQUE dont on trouve la définition au site d’IVADO https://ivado.ca/lintelligence-numerique-pour-passer-de-la-donnee-a-la-decision         

Pour en savoir plus au sujet du Numérique en éducation au Québec, https://www.quebec.ca/education/numerique

La pensée informatique ou pensée computationnelle ou CT [x]

Conçue par Seymour Papert l’idée est devenue célèbre suite au légendaire article "Computational thinking" de Jeannette M. Wing (Wing, 2006).  Voici la définition de madame Wing : La pensée computationnelle est le processus de pensée impliqué dans la formulation des problèmes et de leurs solutions, de sorte que les solutions soient représentées sous une forme qui puisse être efficacement exécutée par un agent de traitement de l'information.

Le nombre d’éléments qui composent le CT peuvent varier en nombre et complexité des concepts. Par exemple, dans une version simplifiée, le guide proposé par la BBC  [xi] identifie quatre éléments principaux :

1.     Décomposition - L’action de diviser un problème complexe ou un système en petites parties plus simples à gérer ;

2.     Reconnaissance de pattern - L’action d’identifier des similarités entre problèmes ou à l’intérieur du même problème donné ;

3.     Abstraction - L’action de se focaliser exclusivement sur les parties importantes du problème ;

4.     Algorithmes - L’action de trouver une solution à travers une règle composée par une série d’étapes.

En conclusion de cette première partie

Indéniablement, chaque état, chacun à sa façon s’est préoccupé de la formation de ses citoyens aux technologies numériques.       

DEUXIÈME PARTIE : AUJOURD’HUI, le numérique et nous à la lumière montréalaise

Presqu’un quart du jeune 21ème siècle s’est écoulé.  Le redoutable BUG de l’An 2000 n’a été qu’une bagatelle et la FIN DU MONDE prédite pour le 21 décembre 2012 n’était qu’une mauvaise interprétation du calendrier maya, mais toutefois une avant-première du rôle pernicieux des réseaux sociaux.

J’aime ma vie en 2024, j’aime ma vie tellement agréable grâce au numérique … je cherche sur l’application gratuite TRANSIT l’heure du passage de mon bus, j’aime au réveil m’informer à partir de mon lit des nouvelles du jour sur LaPresse et LeDevoir, m’informer de ma famille et mes amis sur les réseaux sociaux. En voyage à New York, j’aime que ma petite fille me guide avec son GPS et GoogleMap et que nous sachions à quelle heure prendre le bus pour nous rendre au restaurant choisi à partir des avis positifs.  J’adore perdre mon temps sur Netflix, IcI Tou.TV, TV5, YouTube, les vidéos de Facebook, entre autres.  Le choix est époustouflant et je dois me discipliner pour enfin terminer ce billet commencé il y a plusieurs semaines déjà.  Et que dire des jeux bébêtes avec lesquels je paresse en hiver. Grâce au numérique je ne m’ennuie jamais. C’est un esclavage que je choisis et aime.         

Il y a cet esclavage auquel j’accède par pingrerie, économiser 25$ si j’accepte une relation virtuelle avec l’entreprise, plus de factures papier, plus de paiements par chèque, factures et paiements se font en ligne.

Il y a cet esclavage partiellement imposé, si je veux accéder à mon compte de banque en ligne, je dois avoir un téléphone numérique pour recevoir en ligne le code d’accès à mon compte de banque.  J’habite Montréal.  Je peux marcher à la banque avec laquelle je fais affaire.  Mais qu’en est-il des villages de régions dont on ferme non seulement les succursales mais aussi les guichets automatiques où retirer de l’argent comptant, payer ses factures, etc.  Moi, j’ai besoin d’aller à ma banque pour me procurer les pièces de 1$ et de 0,25$ que j’utilise à la laverie automatique de mon édifice … tous les villageois des régions ont-ils leur propre machine à laver ou une auto pour se rendre à la petite ville voisine ?

Et il a cet esclavage qui m’est imposé.  Avant la Covid, je n’avais qu’à me rendre au jour et à l’heure qui me convenait à l’hôpital de mon quartier pour le bilan sanguin prescrit par mon médecin et évidemment, attendre mon tour.  Je prenais un livre et j’attendais.  Aujourd’hui, je dois utiliser mon ordinateur, ma tablette ou mon téléphone pour communiquer avec le Portail Clic Santé où je prendrai un rendez-vous avec un établissement de santé de mon quartier, quelques mois plus tard car tout est complet.  S’inscrire à l’Université, communiquer avec mes fournisseurs de services ou mon gouvernement … difficile quasi impossible si n’ai pas internet, un ordinateur et un téléphone « smart » si désagréable à utiliser avec ses minuscules lettres. J’avoue, que l’intelligence artificielle intégrée me propose des mots.  La technologie me facilite la vie.

Et le numérique c’est une multitude d’outils, d’appareils, de logiciels, d’applications par lesquels chacun peut s’exprimer, développer ses talents, faire la démonstration de sa créativité et gérer son quotidien.   YouTube telle une Caverne d’Ali Baba est à la fois archive de spectacles, de discours politiques ou philosophiques, de films, une école pour apprendre tout et à tout faire, profs de physique, de maths ou de français, tout savoir, voir les images du télescope James Webb,  cuisiner, programmer, enseigner, devenir plombier, apprendre à emballer de jolis cadeaux, à me maquiller, à utiliser logiciels, applications, robots culinaires, etc et se donner en spectacle au monde, devenir celui qui sait, celui qui peut, celui qui a vu, celui qui révèle l’étendue de ses aptitudes, de son génie.

Le numérique c’est le commerce de notre société de consommation et l’industrie militaire qui le financent.

Le numérique ce sont aussi ces bébés d’à peine deux ans irrités, agités, en crise de manque quand on leur enlève le téléphone sur lequel ils pitonnaient.         

Mais ça brasse chez nos milliardaires du sud, aux États Unis.        

Monsieur Zuckerberg, vous et les entreprises qui sont devant nous, je sais que vous ne le pensez pas, mais vous avez du sang sur les mains. Vous avez un produit qui tue des gens”, a déclaré le sénateur Lindsey Graham aux dirigeants lors d’une audience au Sénat des Etats Unis sur les dangers que présentent les réseaux sociaux pour les enfants et adolescents en janvier dernier.

Le créateur de Facebook et patron de Meta Mark Zuckerberg a présenté ses excuses à des familles de victimes … « Je suis désolé pour tout ce que vous avez vécu » a-t-il dit !  https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/2046053/protection-enfants-zuckerberg-senat-meta

La technologie ce sont aussi ces robots conversationnels qui donnent l’illusion d’être humains mais ne sont que des logiciels, des opérations statistiques de corrélations que l’on défini comme de l’intelligence. Cette petite merveille technologique, ChatGPT créée par des informaticiens, des ingénieurs et quantité d’annotateurs semble avoir été arnaquée par des pirates qui utilisent cet IA pour perfectionner leurs cyberattaques.

Grâce à la collaboration et au partage d'informations avec Microsoft, nous avons démantelé cinq acteurs malveillants affiliés à un État : deux acteurs malveillants affiliés à la Chine, connus sous le nom de Charcoal Typhoon et Salmon Typhoon ; l’acteur menaçant affilié à l’Iran connu sous le nom de Crimson Sandstorm ; l'acteur affilié à la Corée du Nord connu sous le nom d'Emerald Sleet ; et l'acteur affilié à la Russie connu sous le nom de Forest Blizzard. Les comptes OpenAI identifiés associés à ces acteurs ont été clôturés.

Écrit OpenIA sur son blog le 14 février 2024 https://openai.com/blog/disrupting-malicious-uses-of-ai-by-state-affiliated-threat-actors.  C’est une des formes d’actions malveillantes de l’IA prophétisées par Joshua Bengio, l’un des créateurs de l’apprentissage profond qui mène une campagne internationale pour la régulation de l’intelligence artificielle.

États comme individus en sommes devenus esclaves écrivait l’agence France-Presse le 17février 2024.  Meta, Microsoft, Google, OpenAI, TikTok, X, ainsi que Adobe, LinkedIn, Amazon et IBM, entre autres, … Vingt géants du numérique se sont engagés vendredi à lutter contre les contenus créés par intelligence artificielle (IA) visant à tromper les électeurs … la technologie peut notamment produire des hypertrucages, des documents qui présentent une personne en train de dire ou de faire quelque chose alors    que cela ne s’est jamais produit….

Parler de la désinformation générée par l'IA, sensibiliser, ça ne suffit pas. Il faut le vivre pour comprendre comment ça peut nuire, comment des membres de notre famille peuvent tomber dans le piège affirme Nadia Naffi, professeure titulaire de la Chaire de leadership en enseignement sur les pratiques pédagogiques innovantes en contexte numérique – Banque Nationale à l’Université Laval de Québec. Elle et son équipe ont recruté 16 participants de 18 à 24 ans, de tous horizons, qui ont été soumis à des entrevues individuelles, à une série d'ateliers pratiques (dont la réalisation d'hypertrucages, mais sans diffusion) et à des discussions de groupe. … Générer de faux contenus, qui reprennent l'image ou la voix de personnes de façon hyperréaliste pour induire en erreur, est un jeu d'enfant à partir d'applications sur un téléphone cellulaire…. En trois heures, ils ont créé des hypertrucages, ou deepfakes en anglais.  Les résultats de l’étude ont été publiés dans Journal of Constructivist Psychology.

Le numérique, ce sont des machines qui construisent des machines, des logiciels qui développent des logiciels.  Les machines ont déjà pris le pouvoir et leur présence comme un cancer sournois infiltre l’humanité inconsciente du mal qui la ronge.

TROISIÈME PARTIE - Education et numérique en 2024, que faire ?

Les dix ans d’investissements financiers et humains par les états ont tout au moins réussit à ce que la présence des technologies numériques soit acceptée au sein des établissements scolaires, primaire et secondaire, malgré les « anti-écrans ».  N’est-elle pas révolue l’époque de ces « anti-écrans » qui rêvent d’un monde à jamais (?) disparu.  La question de l’heure serait plutôt QUE FAIRE ?

Voici le lien vers les plus importants documents qui ont partiellement justifié et orienté la réflexion qui a engendré ma proposition.

1 - Aurélien Barrau est très présent sur YouTube.  Je n’adhère pas à toute sa pensée mais j’ai un biais de confirmation à l’égard de certaines de ses idées :

-    Redéfinir la notion de progrès ;

-    Suite à nos nombreuses erreurs passées saurons-nous aujourd’hui être critique face aux merveilleuses créations qui nous sont données par nos découvertes scientifiques ; 

-    Ce qui me touche le plus est cette évidence à laquelle peu s’attardent, la disparition accélérée de la vie sur la planète Terre, mort des sols par l’usage abusif des engrais minéraux et des pesticides, mort des océans trop chauds au plancton graduellement remplacé par les microplastiques, la déforestation, l’extinction d’une quantité phénoménale d’espèces ;

-    Des microplastiques ont été trouvés dans tous les placentas humains testés dans le cadre d’une étude dirigée par le professeur Matthew Campen, de l'Université du Nouveau-Mexique, aux États-Unis [xii].  L’étude a été publiée en février 2024 dans Toxicological Sciences journal.

Et pourtant, le plastique c’est si pratique …

2 - The Last Invention of Man, de MAX TEGMARK, une fiction de septembre 2017 publié sur NAUTILUS https://nautil.us/the-last-invention-of-man-236814/?.  Le texte est en anglais.  Je suggère d’utiliser Google Traduction pour lire ce texte de science-fiction qui est peut-être plus près de la réalité que de la fiction. Je remercie Matthieu Dugal du partage.

3 - IA pour les enseignants : un manuel ouvert, Colin de la Higuera et Jotsna Iyer, pour la Chaire Unesco RELIA, (2023) https://pressbooks.pub/iapourlesenseignants/front-matter/33/ que j’encourage grandement de consulter.

4 - Intelligence artificielle et éducation : apports de la recherche et enjeux pour les politiques publiques : édition trilingue 2024 https://edunumrech.hypotheses.org/10764. Ce document propose des extraits de l’état des lieux (janvier 2024).  Je me suis penchée sur le schéma ci-dessous et réfléchi à ce qu’il indique comme ce qui ne peut être qu’humain.

1 relever dune IA

Ce qui ne peut être qu’humain selon le de la DNER-YN2, 2023 ci-dessus

Cette machine à calculer qu’est l’ordinateur, qu’elle soit robot, tablette ou Smart phone, est-elle si différente de l’être humain ?

1 - Avoir une intention

Pour l’instant il me semble qu’ordinateurs et robots n’ont d’autres intentions que celles prédéfinies par leurs géniteurs, c’est-à-dire ceux qui ont composé l’algorithme qui mène leurs actions.

2 - Donner du sens à une information, une connaissance, une œuvre littéraire ou artistique

C’est la capacité d’analyse de l’ordinateur qui est ici questionnée. Pour l’instant apparemment, l’ordinateur ne donne du sens que si certains critères d’analyse ont été inclus à son programme. Pour ce qui est de la gestion des publications sur les réseaux sociaux, ce sont les informaticiens et programmeurs qui écrivent les algorithmes qui tentent d’encadrer les publications accessibles à l’usager. 

3- Réfléchir

Un ordinateur pense-t-il ?

4 - Hiérarchiser

Les fonctions de trie en informatique permettent d’hiérarchiser.

5 - Avoir une expérience sensorielle et sensible

Les robots avec tous les capteurs possibles ont une perception sensorielle et sensible de l’environnement grandement supérieure à celle de l’être humain.

6- Créer

AlphaGoZero et AlphaZero ont fait selon moi la démonstration que l’ordinateur est capable de création.  N’ayant au départ que les règles du jeu, l’ordinateur a par auto-apprentissage créé des coups jusque-là inconnus des joueurs humains.

7 - Avoir une approche intuitive

Ici, je suis ambivalente.  Ce qui se passe dans la boîte noire des intelligences artificielles dont on ne connaît pas la démarche serait-elle semblable à l’intuition ?   Que se passe-t-il dans le cerveau humain intuitif ?  Par exemple, qu’est-ce qui permet à un élève « de voir » spontanément la réponse d’un problème de maths. 

La définition de Larousse du terme « intuition » ne s’approche-t-elle pas du travail des réseaux de neurones de la machine ?

  • Connaissance directe, immédiate de la vérité, sans recours au raisonnement, à l’expérience.
  • Sentiment irraisonné, non vérifiable qu'un événement va se produire, que quelque chose existe.

Le travail du réseau de neurones de la machine imite-t-il dans ce contexte ce qui se passe dans le cerveau humain intuitif ?

8 - Comprendre et agir dans des situations complexes (mettre en relation, avoir une approche holistique)

Les robots industriels, par exemple ceux qui gèrent les centres de distributions d’Amazon ne font-ils pas face à ces situations complexes, n’ont-ils pas une approche holistique des exigences de la tâche ?

9 - Évaluer et distinguer le vrai du faux

Pour l’instant, il semble que nos machines n’ont aucune autonomie de pensée.  On n’a qu’à se rappeler les « hallucinations » de ChatGPT ou les difficultés des gestionnaires de réseaux sociaux à créer des algorithmes pour contraindre leurs machines à filtrer les messages inappropriés.

Suite à cette réflexion, je perçois que ce qui nous différencie de la machine consiste de moins en moins en des capacités cérébrales mais tout simplement la VIE.  Les humains sont des êtres vivants et partagent plusieurs caractéristiques avec les autres vivants qui existent sur notre planète la Terre. 

L’importance de la VIE, d’en comprendre les propriétés, oriente ma réflexion pour cette nouvelle génération de relation ÉDUCATION et NUMÉRIQUE déclinée selon les perspectives suivantes :

1 - comprendre la machine ;

2 - apprendre à l’élève à conserver son indépendance face à la machine ;

3 - utiliser le potentiel de la machine ;

4 - éveiller l’élève à l'importance primordiale de la vie qui fait de lui un être vivant, ce qui le différencie de la machine.

Le personnel enseignant

L’expérience des dix dernières années, nous a appris que la principale difficulté d’implantation du numérique en milieu scolaire est la formation des enseignants.

J’assiste à différentes manifestions selon mes intérêts.  Il y a quelques mois je suis allée à l’évènement AWS (Amazon Cloud Service) qui réunit la communauté du Cloud Computing pour apprendre auprès des experts d’AWS. Des représentants d’institutions financières, d’une variété d’industries et de services publics y présentaient à tour de rôle leur approche et difficultés rencontrées lors de l’intégration du Cloud Computing à leur milieu de travail.

Plusieurs de ces présentations étaient très techniques et dépassaient très souvent de beaucoup mon entendement du sujet.  Par contre, ce que je retiens de cette expérience est que ces institutions financières, industries et services publics font appel à des personnels hautement spécialisés pour faire le lien entre la machine et leurs employés et faciliter le travail et l’adaptation de ces derniers aux évolutions technologiques appropriées à leur domaine.

Que faisons-nous en éducation ? On confie aux enseignants la quasi entière responsabilité de l’implantation des technologies numériques en éducation. 

J’ai suivi la semaine dernière le passionnant webinaire Classe des maitres comment organiser sa documentation pédagogique présenté par Annie Martin,

Directrice du développement, Leadership et apprentissages chez  Apple Éducation accompagnée de Sonya Fiset du service national du RÉCIT dans le domaine de la Mathématique, de la Science et de la Technologie (MST).  Ce premier webinaire d’une série de quatre nous apprenait à utiliser l’application Numbers sur notre iPad.  Quelle fantastique application !  Mais quel travail chronophage pour en devenir « maitre ». 

Combien d’heures de travail pensez-vous qu’un enseignant-e doive consacrer pour apprendre, devenir familière avec tous ces nouveaux outils technologiques souvent complexes ? 

Ma mère qui était enseignante à l’époque où encore beaucoup de religieuses enseignaient dans les écoles du Québec faisait souvent la remarque de l’injustice de sa situation.  Les religieuses n’avaient qu’à se préoccuper de leur travail car l’entretien ménager et des vêtements et les repas étaient offert par la communauté alors qu’elle après sa journée de travail devait s’occuper de notre quotidien. Et elle était veuve avec un seul enfant.  

Être enseignant est un travail qui consiste en premier lieu à prendre charge d’un groupe d’élève et pendant une année scolaire de septembre à juin enseigner à ces jeunes un programme d’études prescrit par l’état.  Comme tout autre travailleur, la plupart des enseignants ont une vie personnelle en dehors des heures de travail. Alors pourquoi en éducation n’offre-t-on pas aux employés des services similaires à ceux offerts par les institutions financières, les industries et les services publics à leurs employés lors de l’implantation de nouvelles technologies dans leur milieu de travail ?

Heureusement, en France, il y a des eRUN, des enseignants référents pour les usages du numérique pour le premier degré et les RUPN, enseignants référents pour les ressources et usages pédagogiques numériques pour le second degré. Le réseau est coordonné par la délégation académique du numérique pour l’éducation (DANE).  C’est une initiative essentielle au succès de la nouvelle étape de l’éducation au numérique (car il s’agit ici bien d’éducation et non uniquement d’instruction) devant l’apparente émergence de l’IA.

Il faut dépasser le statut de « les eRUN sont ceux qui installent les appareils et branchent les câbles dans les bonnes prises », mentionne Christian Stracka, eRUN en Seine St Denis et président de lAFT-RN, l’Association des Formateurs TICE Réseau National…. « Les eRUN sont au cœur du numérique sur le terrain » dit avec raison monsieur Patrick Arceluz, inspecteur de l’Éducation nationale et chef de bureau au Ministère. [xiii]

Education et numérique, la suite de l’histoire

Rassurés par la présence des eRUN auprès des enseignants-es, si nous complétions une partie de l’histoire.  Je propose au départ le modèle du CAS (Computing at school) d’Angleterre.

1- Informatique : algorithmique, programmation

J’avance l’hypothèse que la pratique de la programmation facilite l’acquisition d’une compréhension intuitive de la machine.

Pour tous, de la maternelle au collège, consultez l’excellent Padlet de Madame Sonya Fiset du Service national du RÉCIT dans le domaine de la Mathématique, de la Science et de la Technologie (MST) : Une proposition en continuum pour les ateliers de programmation et robotique du préscolaire au secondairehttps://padlet.com/sonya_fiset/ateliers-programmation-et-robotique-css-de-la-capitale-http--iynl5ljakmxn

Pour s’éveiller au fonctionnement de l’intelligence artificielle il y a la Teachable machine de Google https://teachablemachine.withgoogle.com/ et aussi Objectif IA - CIFAR  https://cifar.ca/fr/ia/objectifia/#topskipToContent.

Voici le point de vue d’étudiants de CEGEP que j’ai consulté au sujet de leur expérience de la programmation au primaire et au secondaire.  Certains d’entre eux se souvenaient avoir utilisé code.org et Blooky games https://blockly.games/ et avoir fait de la robotique et participé à Robotic First Québec  https:/robotiquefirstquebec.org/  au secondaire, alors d’autres n’avaient reçu aucune initiation à la programmation et à la robotique. 

Une jeune fille maintenant inscrite au programme mathématique et informatique au CEGEP regrettait n’avoir reçu aucune leçon de programmation ni au primaire, ni au secondaire.  C’est lors d’une visite « portes ouvertes » au CEGEP qu’elle a découvert le programme spécialisé auquel elle est inscrite.  Elle était la seule fille de sa classe lors de son premier cours de mathématiques.  Elle considère que l’apprentissage de la programmation au primaire et au secondaire pourraient faire naître un intérêt chez les filles qui ne se dirigent pas spontanément vers ces études très techniques.

À partir de septembre 2024, tous les étudiants inscrits au programme SCIENCE DE LA NATURE des CEGEP du Québec auront un cours obligatoire de 45 à 65 heures de programmation.

2 - Les technologies de l’information : l’ordinateur et ses périphériques, les réseaux, les logiciels, les données et l’information.

Les élèves savent pitonner sur téléphones et tablettes mais plusieurs observent que les élèves du collège ne savent plus utiliser un ordinateur personnel (un PC). J’ai publié sur Ludomag un petit article à ce sujet : Éducation numérique : dactylographie et organisation

https://www.ludomag.com/2022/02/10/37223/. Il faudrait remettre en place ces anciennes classes d’informatique, apprendre à nouveau aux élèves à utiliser correctement traitement de texte et tableur, à s’exercer aux raccourcis de clavier et à gérer leurs dossiers. 

Ils connaissent le « software » (les logiciels et applications) par leurs expériences de programmation. 

Quant au «hardware" (les appareils et les réseaux) les élèves de la dernière année du primaire et du collège sont capables de comprendre l’électronique avec Arduino, http://www.multimedialab.be/doc/erg/2018-2019/Arduino/Le_grand_livre_d_Arduino_Erik_Bartmann_Eyrolles_2018/Le_grand_livre_d_Arduino_Erik_Bartmann_Eyrolles_2018.pdf

 Et https://www.arduino.cc/education/middle-school/

Utiliser RapsberyPie ,https://raspberry-pi.fr/ et micro:bit https://microbit.org/fr/

Plusieurs confondent internet et le web. Peut-être revoir avec les élèves du collège, les sigles du WEB, leur signification.  Savoir lire l'URL (Uniform Resource Locator) le localisateur de ressource uniforme cette chaîne de caractères qui décrit l'emplacement précis sur le Web où les pages ou leurs composants sont stockés.

Regardons l’URL d’une des premières pages Web - la page d'accueil de Berners-Lee pour le projet World Wide Web lui-même. http://info.cern.ch/hypertext/WWW/TheProject.html

 - http : c'est le protocole utilisé pour demander l'hypertexte et le contenu   - :  // est juste une ponctuation - Berners-Lee pense maintenant qu'il aurait mieux valu sauter le //  

- info est le nom du serveur Web auquel nous nous connectons. Souvent, ce sera www

- cern  est  le  nom  de  l'organisation,  en  l'occurrence  le  Centre européen de recherche nucléaire 

- ch est une abréviation du pays dans lequel l'organisation a enregistré son nom de domaine, ici, la Suisse.  Certains pays montrent également de quel type d'organisation il s’agit, par exemple co.uk pour un site commercial et sch.uk pour un site scolaire au Royaume-Uni.  Si aucun pays n'est montré, il sera enregistré aux Etats-Unis, .com pour les sites commerciaux, .edu pour les sites universitaires, et ainsi de suite.

-  / hypertext est un répertoire (dossier) sur le serveur Web. 

-  / WWW est un répertoire dans / hypertexte sur le serveur Web.

- TheProject est le nom du fichier réel 

- .html est l'extension de fichier, qui indique le format dans lequel la page est écrite, dans ce cas HTML. C'est comme .doc ou .docx pour un fichier Word, ou .jpg ou .jpeg pour une image.

Savoir lire un URL par les élèves du collège permet peut-être de faciliter leur lutte contre la désinformation https://www.numacom.fr/blog/qu-est-ce-qu-une-url-definition-et-fonctionnement.

Être informé de la différence entre les protocoles de transfert http et https.

https://cnie.dz/difference-entre-http-et-https/

https://fr.wikipedia.org/wiki/Hypertext_Transfer_Protocol_Secure

Les informer de l’informatique ubiquitaire, de l’internet des objets où les données sont enregistrées, souvent malgré soi par les capteurs, connaître le travail des « data scientists » et l’analytique.  

3- Littéracie numérique, apprendre à vivre et à travailler dans et hors du cyberspace.

Beaucoup de travail a déjà été fait dans ce domaine. Quelques exemples :

  • APPRENDRE EN TOUTE ÉTHIQUE DANS LES SALLES DE CLASSES INTELLIGENTES

 https://www.reseau-canope.fr/agence-des-usages/apprendre-en-toute-ethique-dans-les-salles-de-classes-intelligentes.html

  • Comment faire des usages numériques responsables et durables

https://ecolebranchee.com/comment-faire-des-usages-numeriques-responsables-et-durables/

Savoir identifier les courriels (email) frauduleux.

Faire de la science pour développer l’esprit critique

On lit de tout sur le WEB et comme l’éducation cherche à donner aux jeunes citoyens « une tête bien faite », quoi faire pour permettre au jeune illettré de distinguer le vrai du faux.  Comment distinguer les « faits scientifiques » des « faits alternatifs », les « canulars du WEB » de la vérité ?  Les décodeurs dans le Le Monde : Faits alternatifs, fake news, post-vérité… petit lexique de la crise de l’information https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2017/01/25/faits-alternatifs-fake-news-post-verite-petit-lexique-de-la-crise-de-l-information_5068848_4355770.html#ancre_r%C3%A9information  Cet article date de 2017, quoi penser maintenant que l’IA permet à n’importe qui de créer et qu’il est si facile de … Générer de faux contenus, qui reprennent l'image ou la voix de personnes de façon hyperréaliste pour induire en erreur, est un jeu d'enfant à partir d'applications sur un téléphone cellulaire affirme Nadia Naffi de l’université Laval dont on peut lire les résultats de l’étude publiés dans Journal of Constructivist Psychology

Sensibiliser, ça ne suffit pas. Il faut le vivre pour comprendre…. Ajoute madame Naffi.  J’applique cette observation critique à l’enseignement des sciences dans nos écoles.  On partage avec les élèves une certaine « culture scientifique » mais leur apprend-on le fondement de ces « faits scientifiques » qu’on leur transmet et qui diffèrent de ces « faits alternatifs » issus de théories élaborées pour justifier une croyance ou une malice ?

Quand l’URSS a le premier mis en orbite le Spoutnik le 4 octobre 1957, l’armée états-unienne a imputé cet échec à la défaillance de l’enseignement des sciences dans les écoles du pays.  Pour y remédier, l’armée a subventionné les facultés d’éducation de plusieurs grandes universités pour étudier la question.  Il en est ressorti une toute nouvelle didactique des sciences pour l’enseignement primaire et secondaire, familièrement nommée « la révolution de l’enseignement des sciences » où les programmes se caractérisent par une vision des sciences qui dépasse l’acquisition de connaissances mais accorde plus d’importance au processus de découverte.

Un « fait scientifique » est avant tout une réponse à une question, obtenue selon un processus de recherche codifié et pragmatique. Acquérir une connaissance scientifique fait appel à un ensemble d’observations du sujet ou du phénomène étudié, il peut s’agir d’observation directe par l’un de nos sens, en utilisant un outil tel une loupe, un instrument de mesure, ou par une manipulation selon une démarche expérimentale, par la collecte des données issues de ces observations, leur analyse.  L’interprétation des résultats de l’étude doit être fondée sur les données recueillies.  Le scientifique doit « justifier » sa réponse en la fondant sur le résultat d’une quantité significative d’observations ou le résultat d’expériences au processus normalisé.

La science diffère de la poésie.

  • On peut apprendre au jeune enfant à observer et discuter de ses observations avec ses camarades.
  • On peut apprendre au jeune enfant à se méfier de la véracité de ses perceptions et au besoin utiliser divers instruments de mesure.
  • On peut apprendre à imaginer une hypothèse pour expliquer un phénomène et savoir la vérifier par une enquête expérimentale, identifier et contrôler des variables.

Cet enseignement où les élèves manipulent du matériel est beaucoup plus exigeant que des leçons magistrales et tout ce matériel prend de la place.  Il faut revoir l’espace scolaire.  Mon coup de cœur demeure le modèle Future Classroom Lab https://www.futureclassroomlab.fr/ , un espace intéressant où les enseignants peuvent faire du team teaching, où on peut prévoir des classes laboratoires pour la pratique de la science et des « maker space ».

Quant à savoir comment créer ces leçons pratiques, La Fondation la Main à la pâte https://fondation-lamap.org/ présente une intéressante collection de leçons.

Conserver son indépendance

Qui dit que le progrès est toujours la nouveauté ?  On peut revenir un peu vers le passé pour apprendre aux jeunes élèves certains savoir-faire où ils se passent des écrans.

  • Le premier qui me vient en tête est leur apprendre à créer des cartes (de leur quartier par exemple) et à savoir lire des cartes papier.  Les élèves, en équipe, peuvent jouer à imaginer un voyage et en décrire le trajet à l’aide de cartes de papier et d’Atlas. Difficile car les cartes et horaires de bus et de métro ne sont souvent uniquement accessible en ligne, mais le principe demeure, être capable de s’orienter sans GPS et Google MAP.
  • Favoriser la reprise de recherches dans les encyclopédies papiers et les Atlas.
  • Encourager le retour vers l’expérience concrète, sans la machine - avoir un calendrier papier où l’élève écrit sa découverte du jour, une odeur agréable, une brise caressante, la froideur de la pluie, ….
  • Pratiquer la calligraphie.
  • Créer des murales où conjointement les élèves illustrent le sujet d’une leçon par de jolis mots, quelques dessins et des collages d’illustrations découpées dans des magazines récupérés à un centre de recyclages.
  • Et ne pas oublier l’importance du calcul mental si cher à Marie Curie [xiv] qui en 1907 a donné à sa fille Irène et à quelques enfants de ses amis des leçons de physique fondées sur l'observation, l'expérimentation et le questionnement.

4. Le numérique comme support à l’enseignement

C’est dans le contexte des programmes d’étude prescrits par l’état que seraient proposés applications, vidéos et liens vers des sites WEB complémentaires aux leçons dispensées par les enseignants-es, un peu à la manière dont les vidéos et activités sont disponibles dans un MOOC pour éviter de laisser aux enseignants-es la tâche de les chercher dans la jungle numérique.  Les enseignants-es auraient aussi la latitude de d’enrichir leur enseignement des divers documents qui conviennent davantage à la pédagogie et à la philosophie de l’éducation qu’ils préconisent.         

Dans L’IA pour les enseignants, un manuel ouvert https://pressbooks.pub/iapourlesenseignants/front-matter/33/  on lit dans la section « Gérer l’éducation » au chapitre 14, ce texte de MANUEL GENTILE ET GIUSEPPE CITTÀ :  L’apprentissage en ligne et les systèmes de gestion de l’apprentissage (Learning Management Systems, LMS)

… avec l’avancement de la technologie, il est plus approprié de se rréférer à des systèmes et des plates-formes pour la « livraison » de l’apprentissage en ligne plutôt qu’à des outils uniques. De tels systèmes sont le résultat de l’intégration de différents outils logiciels capables de construire un écosystème où des parcours d’apprentissage flexibles et adaptables peuvent être exploités. Un système de-learning permet la gestion des processus d’apprentissage et la gestion des cours. Il permet de réaliser des évaluations de l’apprentissage des étudiants, la rédaction de rapports, la création de contenus et leur organisation.

Avec la venue de lIA, l’éducation, en général, et les LMS, en particulier, deviennent des champs d’application potentiels et prometteurs de cette force révolutionnaire.  Les LMS, grâce aux fonctionnalités portées par l’IA, représentent un outil d’apprentissage renouvelé capable de répondre à deux des aspects fondamentaux de l’éducation du futur : la personnalisation et l’adaptation. C’est de cette combinaison entre LMS et IA qu’émerge le Smart LMS (SLMS) ou LMS Intelligent.

Un SLMS peut donc être défini comme un système d’apprentissage capable dadapter les contenus proposés à l’apprenant en les calibrant aux connaissances et aux compétences dont l’apprenant a fait preuve lors de tâches précédentes.

… un LMS intelligent fournit à l’apprenant le parcours d’apprentissage le plus efficace et le contenu d’apprentissage le plus approprié, par le biais de lautomatisation, de ladaptation de différentes stratégies d’enseignement (scaffolding), du reporting et de la génération de connaissances.

Puisqu’un SLMS recalibre les contenus sur les compétences et le niveau de l’étudiant, il évite que l’apprenant soit confronté, dans les différentes phases de son parcours, à des tâches qui l’ennuient parce qu’elles sont trop simples, ou qui le frustrent parce qu’elles sont trop complexes. Ainsi, la motivation et l’attention de l’élève sont toujours à un niveau élevé et adapté

…Il en découle un avantage direct pour l’enseignant qui n’a pas à créer de temps en temps de nouveaux matériels pédagogiques et peut utiliser le temps gagné dans d’autres occupations essentielles telles que le perfectionnement de ses méthodes d’enseignement et/ou l’interaction directe avec les étudiants.

C’est dans ce contexte où il est maintenant possible d’utiliser le numérique et l’IA qu’on peut imaginer les classes de 2030 aménagées sous la forme de Future Classroom Labs où certains élèves complèteront à leur rythme selon leur propre parcours, les activités d’apprentissages que leur prescrit l’enseignant-e.  C’est la machine qui sera leur tuteur pour leur apprendre ce que je nomme les outils de la connaissance, la grammaire et l’orthographe, le calcul et l’arithmétique.

Le temps rendu disponible par le tutorat offert par la machine permettra aux enseignants-es de mener des activités de type « hands-on », travailler dans le Maker-space et mener divers ateliers de science, d’art, des activités d’appréciation de la nature où les élèves s’éveilleront aux caractéristiques et richesses de la vie qui font d’eux des êtres différents des machines intelligentes qui nous entourent.

5 - Je suis un être vivant

Les réflexions au sujet de la relation des êtres humains avec l’informatique ne datent pas d’hier. Douglas Engelbart https://fr.wikipedia.org/wiki/Douglas_Engelbart, est connu pour ses travaux sur l’interface Homme-machine et ses recherches sur l’augmentation de l’intelligence humaine par l’interaction avec l’ordinateur. C’est le 9 décembre 1968 lors de ce qu’on nomme  The Mother of All Demos que Douglas Engelbart a présenté ce qui peut être considéré comme le fondement de l’informatique moderne :  Cette démo a permis de présenter la première souris informatique que le public ait pu voir, la visioconférence, la téléconférence, le courrier électronique et le système hypertexte.

Dès les années 50, John von Neumann, le mathématicien qui a donné son nom à l'architecture de von Neumann utilisée dans la quasi-totalité des ordinateurs modernes, a émis l’hypothèse de la singularité électronique selon laquelle . . . laccélération constante du  progrès  technologique  et  des  changements  du  mode  de  vie humain,  qui  semble  nous  rapprocher  d’une  singularité fondamentale de l’histoire  de  l’évolution  de  l’espèce,  au-delà  de laquelle  lactivité  humaine,  telle  que  nous  la  connaissons,  ne pourrait  se  poursuivre  .  .  .  a  rapporté  Stanislaw  Ulam  d’une  conversation  de mai 1958.

Plus récemment Raymond Kurzweil, un futurologue dans son livre de 2005, The Singularity is Near : : When Humans Transcend Biology, définit ainsi la Singularité : c’est une période future au cours de laquelle le rythme de l’évolution technologique sera si rapide et son impact si profond que l’humain se transformera de manière irréversible. . . . Les concepts sur lesquels s’appuient le sens de nos vies, de nos cultures et de nos civilisations, irrémédiablement transformés.

Cette théorie a reçu plusieurs critiques [xv]  et Ray Kurzweil conçoit les limites économiques, politiques ainsi que des connaissances et des découvertes technologiques.

Et il y a aussi ce que l’on nomme le transhumanisme, terme proposé par Julian Huxley en 1957 : l'homme restant homme, mais se transcendant, en réalisant de nouvelles possibilités de et pour sa nature humaine.  Humanity+ [xvi], anciennement World Transhumanist Association, est une ONGI créée en 2004 qui milite pour l'utilisation éthique des « nouvelles technologies » afin de procéder à l'amélioration humaine. C’est une façon de penser qui préconise l’utilisation des sciences et de la technologie afin d’améliorer les caractéristiques physiques et mentales des humains. Cette façon de penser est basée sur la conviction que les humains sont actuellement dans leur phase intermédiaire de développement.

Le désir de retrouver la jeunesse, ou plus généralement de surmonter les limitations naturelles du corps humain, pourrait vraiment être considéré comme le plus ancien vœu de l’humanité. Les handicaps, la maladie, le vieillissement et même la mort ne sont pas désirables. Il faut utiliser les biotechnologies, les nanotechnologies avancées, le génie génétique, divers outils de gestion de l’information et autres technologies émergentes pour arriver à une version améliorée de l’être humain. Et les technologies sont maintenant tellement avancées que l’interface homme-machine est devenue transparente et pratiquement invisible.

Bref, c’est un domaine qui suscite de nombreuses et très fortes réactions.

Neil Harbisson, celui qui est souvent nommé le premier cyborg, a fondé avec Moon Ribas, la Fondation Cyborg [xvii], une association à but non-lucratif basée à New York qui collabore avec les instituts de recherches et les universités et se donne comme mission principale d’aider les êtres humains à devenir cyborg. On dépasse ici le concept fortement discuté de « transgenre » pour traiter ce que l’on nomme le «Transpecies» .

Je ne suis ni futurologue ni réactionnaire, enfin c’est ainsi que je me perçois, mais en notre époque où les technologies s’imposent, je préconise la promotion auprès des écoliers et collégiens de la VIE sur l’écosystème terrestre.  Il y si peu de bonnes planètes où nous réfugier.  

Voici quelques exemples d’activités par lesquels nos enfants peuvent comparer êtres vivants et machines.

Cette activité se fait en deux temps : septembre/octobre et mai/juin. Demander la participation des élèves de CM 1 ou CM2 pour faire cette activité avec les petits de maternelle ou de la première année du primaire.  Procurez-vous un rouleau de papier kraft.  En découper des morceaux environ 50 cm de plus long que les jeunes élèves. Les petits se coucheront sur le dos sur une feuille avec une tablette à côté d’eux et les élèves plus âgés traceront sur la feuille la silhouette de l’enfant et de la tablette.  On indiquera la date de ce premier enregistrement.  On refait la même activité à la fin de l’année scolaire. 

Qu’est que les élèves peuvent observer ?  Suite à la discussion, les élèves devront retenir qu’ils sont des êtres vivants et l’une de leur caractéristique est qu’ils grandissent mais que la tablette est un objet inanimé, sans vie et ne possède par cette caractéristique des vivants : la croissance.

Le très classique haricot permet lui aussi l’étude de plusieurs caractéristiques des êtres vivants ainsi que la relation de ceux-ci avec leur milieu de vie.

L’observation des graines de fèves de Lima et la découverte des plantules.

La germination des graines de haricots - celles laissées à l’air libre, celles entourées de tissus humidifiés avec de l’eau, avec des produits d’entretien ménager, avec l’alcool.

On mesure la croissance des plants transplantés dans un terreau approprié, dans du sable, dans une variété de substrat.

Comment se comportent les plants mis sous un carton sans accès à la lumière, mis sous un carton troué d’un côté, qu’on arrose régulièrement, qu’on arrose trop, qu’on n’arrose pas, qu’on place au frigo, ou qu’on chauffe trop sous une lampe ?

Voir les fleurs se développer et apparaître les premiers fruits et les graines qu’ils contiennent.  Bref, l’observation du cycle de la vie de la naissance à la mort, passant par la croissance, la reproduction et des relations de ces êtres vivants avec leur milieu de vie.

C’est très facile de découvrir des cloportes sous un caillou, une branche abandonnée.  Quelle agréable petite bête pour explorer de nouvelles caractéristiques des vivants. On peut facilement créer sur des plaques à biscuits des milieux aux propriétés différentes et observer le comportement des cloportes, préfèrent-ils l’obscurité à la lumière, l’humidité à la sécheresse, le froid, la chaleur. 

Et que dire du potentiel des vers de farine pour appliquer la démarche expérimentale. 

Bref, quantités d’activités pratiques, concrètes où les élèves OBSERVENT, INTERAGISSENT et graduellement comprennent les caractéristiques des vivants et les principes d’écologie.

La vie s’épanouit dans nos régions avec le printemps. Regardons les feuilles craquer leurs bourgeons, s’ouvrir et croître sous l’énergie solaire, les fleurs couvrir nos parterres et ces plantes courageuses, qu’on nomme mauvaises herbes, pousser entre les pavés.  C’est la force de la vie qui s’éclate et nous en sommes irrémédiablement dépendants. 

Heureux printemps à vous chers lecteurs.

Ninon-Louise LePage


[i]  Seymour Papert, Wikepédia

  https://fr.wikipedia.org/wiki/Seymour_Papert

 Découvrir la programmation avec LOGO

  https://www.tortue-logo.fr/

[ii]  Les débuts de l'informatique à l’école

https://www.la-croix.com/Actualite/France/Les-debuts-de-l-informatique-a-l-ecole-_NG_-2005-05-13-589290

[iii]   L'INFORMATIQUE SCOLAIRE AU QUÉBEC : ÉVOLUTION ET ÉTAT DE LA SITUATION.

  https://edutice.hal.science/file/index/docid/30736/filename/b49p072.pdf

[iv]   Ce n’est pas de la tarte . . . aux framboises. Alors qu’est-ce que le Raspberry Pi ?

  https://archives.ludomag.com/archives/18712

Rapsberry Pie

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Raspberry_Pi

[v]   Micro:bit

  https://microbit.org/fr/get-started/what-is-the-microbit/

[vi]   L’informatique : leçons tirées de l’expérience du Royaume-Uni

   https://ecolebranchee.com/linformatique-lecons-tirees-de-lexperience-royaume-uni/

[vii]  How England implemented its computer science education program

  https://www.brookings.edu/wp-content/uploads/2021/01/How-England-implemented-its-computer-science-education-program.pdf

[viii]  Guillou, Michel, «!Le numérique, comme paysage et culture, n’appartient   en   propre   à   personne,   et   surtout   pas   aux informaticiens!»

[ix]  Laboratoires créatifs … aussi nommés MakerSpaces, FabLabs

  • Le mouvement « MAKER » envahit vos écoles et vos collèges? (2016)

https://archives.ludomag.com/archives/17389

  • Design Thinking et esprit créatif : peut-on former une génération d’innovateurs ? (2016)

https://archives.ludomag.com/archives/19153

  • The Maker Program Starter Kit , gratuit, disponible chez Autodesk (2017)

https://archives.ludomag.com/archives/21346

  • Le mouvement « maker » pour apprendre, vivre et partager : le guide maintenant disponible en français (2023)

https://www.educavox.fr/accueil/breves/le-mouvement-maker-pour-apprendre-vivre-et-partager-le-guide-maintenant-disponible-en-francais

[x]  La pensée informatique

            Élie Allouche, Éducation nationale, Un point sur la pensée informatique (2022) : enjeux de recherche et d’éducation, définitions et repères,

https://edunumrech.hypotheses.org/3980

            Pensée computationnelle, Edutech wiki

https://edutechwiki.unige.ch/fr/Pens%C3%A9e_computationnelle

[xi]   BBC, Introduction to computational thinking

  https://www.bbc.co.uk/bitesize/guides/zp92mp3/revision/1

[xii]   Microplastics found in every human placenta tested in study

  https://www.theguardian.com/environment/2024/feb/27/microplastics-found-every-human-placenta-tested-study-health-impact

[xiii] idruide, Qu’est-ce qu’un eRUN dans l’Éducation nationale ?

  https://idruide.com/quest-ce-quun-erun-dans-leducation-nationale/

[xiv]  LEÇONS DE MARIE CURIE : PHYSIQUE ÉLÉMENTAIRE POUR LES ENFANTS DE NOS AMIS

  https://sites.google.com/site/lmdsmariecurie/

  https://dokumen.pub/leons-de-marie-curie-guide-pedagogique-physique-elementaire-pour-les-enfants-de-ses-amis-9782759802272.html

[xv]   Quelques critiques de la théorie de la singularité

 Jonathan Huebner, https://accelerating.org/articles/huebnerinnovation.html

David Bodanis https://en.wikipedia.org/wiki/David_Bodanis

Theodore Modis https://en.wikipedia.org/wiki/Theodore_Modis

Ted Gordon https://www.millennium-project.org/about-us/%20planning-committee/ted-gordon/

[xvi]  Humanity +

 Wikipédia

[xvii]  Cyborg foundation

  https://www.google.com/search?q=Fondation+Cyborg&oq=Fondation+Cyborg&gs_lcrp=EgZjaHJvbWUyBggAEEUYOdIBCDE0MzlqMGo0qAIAsAIA&sourceid=chrome&ie=UTF-8#fpstate=ive&vld=cid:9cf63fbf,vid:8MbRdZiiBkI,st:0

Dernière modification le lundi, 18 mars 2024
Ninon Louise LePage

Sortie d'une retraite hâtive poussée par mon intérêt pour les défis posés par l'adaptation de l'école aux nouvelles réalités sociales imposées par la présence accrue du numérique. Correspondante locale d'Educavox pour le Canada francophone.