Chacun peut-il choisir la version de la réalité qui renforce ses préjugés? Les communautés vont-elles s’isoler dans leurs univers imaginaires? Au détriment de la vérité commune et de la démocratie?
Si tel est le cas, il faut se demander pourquoi une fraction de la population est devenue si rétive aux évidences que professent médias ou experts, d’où vient ce scepticisme de masse et comment se propage la fausse croyance. Prolongeant ses travaux sur la désinformation, l’auteur montre les ressorts culturels, psychologiques et technologiques. Il analyse la coupure entre des élites convaincues que seuls les manipulés ou les délirants doutent de réalités évidentes et, d’autre part, des populations devenues insensibles au pouvoir des médias classiques ou au discours venu d’en haut.
Le livre pose la question de l’impuissance à maintenir un consensus sur le réel.
Mais il analyse aussi le pouvoir inédit des technologies de communication et le conflit entre les médias, les vieilles machines à faire-croire et les nouveaux réseaux. Un monde où chacun croit ce qui lui plaît ou une crise de confiance dans les anciennes sources d’autorité ?
Dernière modification le mercredi, 27 mai 2020