Le chercheur dresse le constat d’une désillusion quant au potentiel démocratique de l’internet, fantasmé à ses débuts comme un outil d’émancipation de la société civile… avant de prendre, au tournant des années 2010 avec l’affaire Snowden, les contours d’un spectre menaçant, symbole de la surveillance généralisée, de la propagande industrielle et d’une brutalisation du débat public.
Venu présenter son dernier ouvrage au Tank, Romain Badouard est revenu sur ce glissement sémantique, de l’internet comme utopie d’une agora 2.0 au mythe d’un espace anarchique où les opinions les plus extrêmes s’expriment sans contrôle.