« Je souhaite vous proposer de prendre en charge les aspects de conception et mise au point des dotations en équipements, en lien bien entendu avec les trois rectorats de Nouvelle-Aquitaine, avec lesquels le dialogue a commencé », écrit Alain Rousset.
Les volumes de masques sont très importants pour l'ensemble de l'enseignement en Nouvelle-Aquitaine.
L'estimation sur la base des données élèves et enseignants est de l'ordre de 10 millions de masques par semaine.
Cela signifie que le Conseil Régional préfinancera l'ensemble de ces achats et aménagements pour les lycées, pour l'ensemble de la communauté éducative, au titre de sa responsabilité immobilière et logistique dans les établissements.
« Si à moyen terme on peut imaginer que les familles doteront les enfants et les jeunes de masques, la phase d'amorçage me semble devoir relever des pouvoirs publics compétents. Il me semblerait par ailleurs aller de soi que l'Education Nationale participe financièrement aux dotations pour ses personnels », poursuit-il.
Compte tenu toutefois des coûts importants en matière de masques, Alain Rousset demande au Gouvernement d'appuyer la demande des Régions auprès de la Commission européenne pour que ces dépenses soient couvertes, au moins en partie, par le fonds social européen (FSE). Cette demande vaudra certainement également pour les départements et les communes. « Il me semble en effet nécessaire que l'Europe puisse prendre sa part dans la gestion opérationnelle de la crise qui touche l'ensemble du continent », argue le Président du Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine.
Garantir la sécurité sanitaire et faire de l'orientation une priorité
Au-delà de ces questions cruciales d'organisation, le Président du Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine a souhaité attirer l'attention du Premier Ministre sur l'ampleur préoccupante de la rupture de continuité dans le processus d'orientation et d'affectation des élèves, qui s'est retrouvé perturbé au plus mauvais moment de l'année scolaire.
Une forte proportion des élèves de troisième n'ont pas été en mesure d'affiner leurs vœux pour leur poursuite d'étude, faute notamment d'informations et de conseils suffisants. « Les lycées professionnels et les CFA, les lycées agricoles aussi dans leurs différentes composantes, risquent d'être les victimes immédiates de ces choix : dès la rentrée prochaine ils pourraient manquer d'élèves, singulièrement dans les formations qui peinent à recruter en temps ordinaire et qui pourtant, sur tous nos territoires, sont pourvoyeuses d'emploi », alerte Alain Rousset.
L'objectif est aussi simple à formuler qu'il est nécessaire : aucune formation initiale porteuse d'avenir ne doit présenter des places vacantes à la rentrée 2020 sur notre territoire ! L'intérêt de nos entreprises est en jeu et la préoccupation que nous formulons ici concerne d'abord les publics les plus fragiles.
Communiqué de presse - 27 avril 2020
Dernière modification le lundi, 27 avril 2020