À l'heure limite de rendu des "questions" (histoire de me laisser le temps de tout analyser) : chou blanc... Certes déçu du peu de succès rencontré mais on ne peut pas gagner à tous les coups... Et surtout ne pas se laisser abattre ni renoncer.
Pas de grands témoins ? OK ! Pourquoi ne pas interroger le principal intéressé, à savoir ChatGPT ? Aussitôt imaginé, aussitôt réalisé.
Le grand témoin est aimable et répond à toutes mes questions sans sourciller. Mais auparavant j’ai demandé à sa consœur, Dall-e, de me le représenter car sait-on à quoi ressemble ChatGPT ? Que nenni ! J’avoue avoir été un peu surpris. Ne me demandez pas ce que signifie le message sur la pancarte. Je n’en ai aucune idée.
J’ai aussi demander à Dall-e de me montrer une classe où les élèves seraient soit assistés d’intelligences artificielles, soit que des intelligences artificielles.
Dont acte… La première image montre que Dall-e ne sait pas trop où se placer : le personnage de premier plan est en effet mi-homme, mi-machine.
Une deuxième version me montre une classe où les élèves sont cette fois pour certains assistés de mini-robots (mini-cerveaux ?) pourvus d’intelligences artificielles.
Une troisième version sera plus radicale et éliminera l’humain pour ne montrer que des robots dans la classe.
N’y voyons pas les prémisses d’une fin du monde apocalyptique orchestrée par les machines. Cette image représente en effet bel et bien ma demande.
Mais venons-en aux questions elles-mêmes.
L’intelligence artificielle est souvent perçue comme un assistant possible d’où ma première question : « Comment peux-tu aider les enseignants ? »
ChatGPT me fournit toute une liste de tâches où en effet il peut s’avérer utile, à savoir :
- Fournir des explications et des informations
- Générer du contenu éducatif
- Aider à la planification de cours
- Répondre aux questions des élèves
- Suggérer des méthodes d’enseignement
- Assister dans la recherche pédagogique
- Faciliter la communication
- Fournir des informations actuelles
- Encourager la créativité
Un axe régulièrement mis en avant dans les articles liés à l’intelligence artificielle est le possible remplacement de divers métiers et la question se pose parfois dans l’enseignement, d’où cette interrogation légitime :
« Pourquoi les enseignant.e.s auraient-ils peur de toi ? » ChatGPT cite en vrac, mais en apportant des détails que j’ai cependant synthétisés, la peur de la technologie (complication plutôt que facilitation), impact sur l’emploi, intimité et sécurité des données, incertitude sur les compétences requises, baisse de qualité mais aussi dépersonnalisation de l’apprentissage et conclue en faisant remarquer que « la technologie ne peut pas remplacer la relation enseiginant-élève ».
Je lui al alors demandé de préciser sa pensée.
« Il est essentiel de reconnaître ces préoccupations et de travailler en collaboration avec les enseignants pour les aider à surmonter leurs inquiétudes. La technologie peut être un outil puissant pour améliorer l’éducation et soutenir les enseignants, mais elle doit être utilisée de manière réfléchie et adaptée aux besoins spécifiques de chaque classe et de chaque élève. La formation, le soutien technique et la transparence quant à l’utilisation des données sont des éléments importants pour instaurer la confiance et aider les enseignants à tirer le meilleur parti de la technologie.«
Comment donc les rassurer ?
« Pour rassurer les enseignants concernant l’intégration de la technologie en classe, il est important de prendre en compte leurs préoccupations et de leur fournir des ressources et un soutien appropriés.«
Nous avons conclu sur cette dernière réponse. Si lors de la présentation de ces éléments à la conférence, suite aux réactions des participant.e.s, on peut déplorer des réponses un peu « bateau », voire vides de sens, il reste intéressant de noter la capacité de l’outil à faire des propositions sur des éléments assez structurés, par exemple un plan de travail, des listes, qui donnent un résultat finalement pertinent.
ChatGPT « n’invente rien de ce que l’on aurait pu trouver collectivement mais il le fait plus vite » et s’avère donc être un très bon assistant.
À ce titre, il est intéressant pour la formation et pousse à s’interroger sur la méthodologie pour l’intégrer dans la construction de programmes par exemple dans les grandes lignes, les détails étant réservés à l’humain.
Néanmoins, si les préconisations vont dans le sens des discussions ayant eu lieu durant cette journée des Boussoles, il faut noter que ChatGPT ne dit pas comment, ne donne pas des solutions concrètes. Sur ce point, je ne critiquerai cependant pas trop la machine car les questions n’ont en effet pas été poussées dans le détail. À tenter peut-être lors d’un prochain entretien !
Dernière modification le samedi, 21 octobre 2023