Édition 2019 : En classe, je joue donc je suis ? Ludification des apprentissages
Les enseignants sont souvent invités à proposer une approche plus ludique à leurs élèves. Mais cela ébranle nos représentations.
Alors que le jeu est largement utilisé pour les plus jeunes enfants, on passe aux « choses sérieuses » avec les plus grands pour lesquels, au fil des années, les temps de jeux et de travail sont de plus en plus cloisonnés. N’y a-t-il pas un risque qu’à trop jouer on cesse d’apprendre ? Où placer la limite ? L’école n’a-t-elle pas pour mission d’inculquer aux enfants le goût de l’effort ? Le plaisir de l’élève ne naît-il pas de sa réussite à franchir un obstacle à sa mesure ?
Par ailleurs, ce qui amuse un enfant n’est pas forcément ce qu’un enseignant trouve amusant : à force d’être sérieux, beaucoup de “jeux sérieux” ne cessent-ils pas d’être des jeux ? Si l’on considère que le jeu peut être un puissant levier pour motiver les élèves et leur faire acquérir savoirs et compétences en douceur, alors comment rendre l’enseignement plus ludique ? S’agit-il d’utiliser, de créer, de détourner des jeux en classe ? des jeux sérieux ? ou d’emprunter au jeu quelques uns de ses codes et de ses ressorts ?
Après une matinée consacrée à des interventions de spécialistes reconnus sur ce thème, pendant lesquelles ils expliqueront les différentes notions en jeu et leurs rapports avec l’apprentissage, l’après-midi proposera de nombreux ateliers d’échange et de partage qui illustreront le thème d’une façon plus concrète. Des ateliers à destination des collectivités seront également organisés.