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LES FRANCISCAINES - DOSSIER DE PRESSE - L’œuvre de Sebastião Salgado, artiste majeur et photographe mondialement reconnu, sera présentée à Deauville, dans le cadre de l’année France-Brésil. Depuis un demi-siècle, son travail a marqué l’histoire de la photographie grâce à des images en noir et blanc d’une esthétique saisissante et d’une puissance extraordinaire, devenues pour beaucoup des icônes intemporelles. Au-delà de leur beauté, ses œuvres se distinguent par leur dimension humaine et leur réflexion profonde sur les bouleversements sociaux et économiques qui ont transformé le monde au XXe siècle.

Cette exposition est réalisée par la Maison Européenne de la Photographie (MEP), en partenariat avec Les Franciscaines.

Cette rétrospective exceptionnelle retrace cinq décennies de son travail à travers des tirages issus de la collection de la MEP, offrant un regard saisissant sur l’Amérique Latine, les travailleurs manuels, les migrations et la beauté du monde avec Genesis.

Sebastião Salgado a réalisé, pendant près de cinquante ans, une œuvre considérable, en mettant la problématique humaine au centre de son projet.

Il est devenu l’une des plus grandes figures de la photographie humaniste et documentaire moderne.

Il s’est attaché aux grandes mutations de notre époque dont sont victimes les populations les plus fragiles, subissant les conflits et la pauvreté ; ainsi que les dérives tragiques, tant humaines qu’environnementales, d’une société industrielle en voie de disparition. Son travail associe une analyse rigoureuse des situations, à une puissance plastique formelle et poétique.

A travers la force graphique de ses images, par sa maîtrise toute en nuance du noir et blanc - sa palette de gris est parfaitement maîtrisée -, ses images puissantes incarnent, au plus haut point, le pouvoir qu’a la photographie de changer notre regard sur le monde.Cette exposition présente deux faces du travail de Sebastião Salgado à travers une sélection de tirages issus de la collection de la Maison Européenne de la Photographie à Paris.

Sebastião Salgado parcourt le continent africain dès ses premières années de photo reporter au milieu des années 1970.

Il couvre la guerre en Angola et au Sahara espagnol puis en 1984 et 1985, il s’intéresse au Sahel.

Publiées dans la presse internationale, ses images de cette catastrophe humanitaire marqueront les esprits dans le monde entier.

De 1977 à 1984, Sebastião Salgado parcourt l’Amérique Latine, de la région torride, quasi côtière et basse du Nordeste du Brésil, jusqu’aux montagnes du Chili, de la Bolivie, du Pérou, de l’Equateur, du Guatemala et du Mexique.

Il parcourt la Sierra Madre mexicaine, avec ses brumes, ses champignons hallucinogènes et ses peyotl magiques. Il partage la vie de communautés souvent isolées pendant de longues semaines. Autres Amériques est le premier livre de Salgado. Publié en France par les éditions Contrejour en 1986, il est aujourd’hui reconnu comme l’un des ouvrages majeurs des années 1980 « pour la force des images qui déploient de page en page une vision du monde en accord avec une riche vision intérieure, qui permet de capter l’âme des êtres humains tout en les incluant dans la grande fresque universelle. »Claude Nori

De 1986 à 1992, Sebastião Salgado réalise une série de reportages sur le travail manuel à travers plusieurs continents et 22 pays.

Ce projet est conçu dans le but de raconter l’histoire d’une époque et constitue une sorte d’archéologie visuelle d’une ère que l’Histoire connaît sous le nom de Révolution Industrielle. Salgado s’intéresse à l’exploitation du pétrole en Azerbaïdjan, aux chantiers navals en Pologne et en France, à la cueillette du thé au Rwanda, à la pêche au thon en Sicile, aux industries textiles au Bangladesh et au Kazakhstan, et tant d’autres reportages qui racontent une humanité à la fois héroïne et victime d’un monde du travail impitoyable mais en voie de disparition.

De 1993 à 2000, Sebastião Salgado accompagne les grands mouvements de population à travers le monde.

Il passe six ans, aux côtés des migrants, dans les camps et dans les bidonvilles surpeuplés où les nouveaux arrivants achèvent le plus souvent leur voyage. Il parcourt ainsi plus de 35 pays pour témoigner de ces déplacements. Son projet évoque le périple des Latino-Américains vers les États-Unis, l’exode vietnamien, les populations afghanes déplacées, le drame des réfugiés de l’ex-Yougoslavie, des réfugiés hutus venus du Rwanda, le mouvement des paysans sans terre au Brésil, les mégalopoles d’Asie orientale et occidentale, et tant d’autres tragédies qui ont contribué à redessiner la planète.

Sebastião Salgado se lance au début des années 2000 dans un grand projet intitulée Genesis.

Il réalise de 2004 à 2012, près de 32 voyages aux confins du monde, des Galápagos à l’Amazonie, en passant par l’Afrique et l’Arctique. Genesis est la quête du monde des origines, celui qui a évolué pendant des millénaires avant d’être confronté au rythme de la vie actuelle, avant d’oublier ce qui fait de nous des êtres humains. Ces photographies nous présentent des paysages, des animaux et des peuples qui ont su échapper au monde contemporain. Elles mettent à l’honneur ces régions vastes et lointaines où, intacte et silencieuse, la nature règne encore dans toute sa majesté.

 Plus d’informations dans le communiqué de presse.

 

Ouvert en mai 2021, Les Franciscaines - Deauville associe dans des espaces communs : une médiathèque, un musée, des espaces d’expositions et une salle de spectacles.

Pour la première fois, du matin au soir, les livres, les œuvres du musée, les rencontres et conférences ainsi que les spectacles et concerts se découvrent et se vivent au sein d’un même site. Ce lieu de vie et de culture, a pris corps dans un ensemble patrimonial remarquable du xixème siècle, l’ancien couvent des sœurs Franciscaines, dont il conserve le nom, rénové et réinventé par l’architecte Alain Moatti. Les Franciscaines déploie toute l’année une programmation transversale et des expositions singulières pour fédérer et décloisonner les pratiques culturelles en rassemblant les générations. Un lieu intergénérationnel où le visiteur devient acteur de son expérience, où il se sent comme chez lui, dans un espace-temps à part. Avec cet équipement, la Ville de Deauville a créé un lieu unique et novateur qui lui ressemble. En trois ans, Les Franciscaines a accueilli plus de 750 000 visiteurs.

Située au cœur de Paris, dans un ancien hôtel particulier du XVIIIe, la Maison Européenne de la Photographie (MEP) est une institution dédiée à la photographie sous toutes ses formes : l’exposition, la page imprimée et le film.

La MEP expose des artistes de renommée internationale. Sa programmation met en lumière la diversité des approches artistiques propres au medium tout en assurant une ouverture vers les autres arts. Un espace est consacré à la jeune génération de photographes et vidéastes émergents. Elle rassemble une importante collection de photographies représentative de la création photographique internationale des années 1950 à nos jours, contenant des ensembles importants de certains des plus grands photographes de notre époque, et possède l’une des plus grandes bibliothèques spécialisées en Europe ainsi qu’une librairie spécialisée.

An@é

L’association An@é, fondée en 1996, à l’initiative de la création d’Educavox en 2010, en assure de manière bénévole la veille et la ligne éditoriale, publie articles et reportages, crée des événements, valorise les innovations, alimente des débats avec les différents acteurs de l’éducation sur l’évolution des pratiques éducatives, sociales et culturelles à l’ère du numérique. Educavox est un média contributif. Nous contacter.