« Pour les grands médias, les geeks sont essentiellement une masse de curieux qui peuvent éventuellement constituer un bon sujet s'ils arrivent à les ridiculiser suffisamment. » Dans une vidéo datée de septembre 2013 (264 910 vues sur YouTube), un certain Usul, cheveux longs, air flegmatique, pipe au bec et pseudo emprunté au héros de Dune (le roman de Frank Herbert adapté au cinéma par David Lynch), dressait ce constat, avant d'ajouter : « Mais chez les journalistes de la presse culturelle de gauche, les geeks commencent à être cool.» Difficile de prétendre le contraire. Fini les lecteurs de comics marginalisés, les fans de jeux de rôle stigmatisés, les « hardcore gamers » brocardés parce qu'ils passeraient leur vie dans les mondes virtuels de leurs jeux vidéo préférés. Le cliché péjoratif du binoclard premier de la classe a vécu, et le geek est même entré dans le Petit Robert (en 2010, déjà).
D'une sous-culture…
S'il ne s'est jamais construit en rupture avec l'industrie du divertissement — Star Wars et sa myriade de produits dérivés ont prouvé qu'il s'agissait d'une culture de consommateurs —, l'univers des geeks a fini par s'étendre bien au-delà de l'entre-soi d'amateurs obsessionnels de mondes imaginaires.
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Dernière modification le lundi, 09 novembre 2015