Avec le décès de Bernard Stiegler, je perds à la fois un ami et un compagnon de lutte. Lui qui luttait avec tant de force contre l’abêtissement généralisé provoqué par nos sociétés de l’hyperconsommation, il analysait aussi scrupuleusement que possible (en mettant au travail l’école phénoménologique) comment les technologies numériques peuvent être impliquées dans les risques d’appauvrissement de nos existences individuelles et collectives. Mais cela, sans jamais céder à une quelconque technophobie.
Il pouvait même, de manière très ambivalente, se montrer très enthousiaste à l’égard des possibilités offertes par certaines innovations technologiques, par les nouvelles formes de contribution et de partage induites par la mise en réseau des savoir-faire et des singularités : ce qu’il nommait la transindividuation. Il avait précisément à cœur de forger une nouvelle thérapeutique en insistant sur la nécessité de développer un art de l’interprétation – une herméneutique – à l’ère numérique...
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© Pierre-Antoine Chardel
Dernière modification le samedi, 07 août 2021