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Istanbul (Turquie), 23 mai— la Directrice générale de l’UNESCO, Irina Bokova a salué le lancement du fonds L’éducation ne peut attendre, destiné à financer l’éducation dans les situations d’urgence, présenté au cours d’une session spéciale du Sommet humanitaire mondial à Istanbul, en présence du Secrétaire général des Nation Unies, Ban Ki-moon.

« De nouvelles mesures d'urgence sont requises pour répondre aux besoins éducatifs de millions d’enfants et de jeunes dont l’avenir est compromis par les conflits, les déplacements et les catastrophes naturelles », a déclaré la Directrice générale. « Ce nouveau fonds répond aux exigences humaines, sécuritaires et de développement.  Il s’agit de ne laisser personne de côté et de travailler ensemble pour offrir une éducation de qualité y compris dans les circonstances les plus difficiles. C’est l’objectif principal de l’Agenda 2030 ».

L’objectif premier du fonds est de recueillir 3,85 milliards de dollars au cours des cinq années à venir pour répondre aux besoins des 13,6 millions d’enfants dont l’éducation a été perturbée par des conflits et d’autres crises humanitaires. Plus de 75 millions d’enfants et de jeunes devraient bénéficier du fonds d’ici 2030. Un quart des enfants en âge d’être scolarisés dans le monde, soit près de 500 millions d’enfants, vivent dans des pays touchés par la crise. Ils n’ont pas accès à l’éducation, reçoivent un enseignement médiocre ou risquent d’abandonner l’école.

L'éducation en situation d'urgence reste insuffisamment financée par la communauté internationale. Elle se voit allouer moins de 2% de l'aide humanitaire. « Pour répondre aux besoins qui sont immenses, le financement humanitaire à consacrer à l'éducation dans les situations d'urgence devrait être de 10% », a déclaré Irina Bokova, soulignant que l'Union européenne s’est engagée à augmenter son financement de 4%.

La Directrice générale est l’un des promoteurs du fonds L’éducation ne peut attendre, au côté de Gordon Brown, Envoyé spécial des Nations Unies pour l’initiative mondiale pour l’éducation ; du Directeur général de l’UNICEF, Anthony Lake ; du Haut-Commissaire des Nations unies pour les réfugiés, Filippo Grandi et de la Présidente du Conseil d'administration du Partenariat mondial pour l'éducation, Julia Gillard. L’UNESCO deviendra également membre du Groupe directeur international, chargé de superviser la mise en œuvre du fonds L’éducation ne peut attendre.

Irina Bokova a également salué l’importance accordée par le fonds à une planification de l'éducation s’appuyant sur des données chiffrées et au renforcement des capacités et s’est engagée à fournir une expertise du fonds, notamment par l'Institut de l'UNESCO pour la planification de l'éducation (IIPE) et l'Institut statistique de l'UNESCO (ISU).

Ce nouveau fonds répond aux engagements de l’UNESCO comme institution chef de file chargée de coordonner l’Objectif de développement durable 4, « assurer l’accès de tous à une éducation de qualité, sur un pied d’égalité, et promouvoir les possibilités d’apprentissage tout au long de la vie ».

Un document de référence Plus d’excuses, publié en marge du Sommet humanitaire mondial, révèle que seulement 50% des enfants réfugiés vont à l’école primaire et seulement 25% des adolescents réfugiés sont inscrits dans le secondaire. 

Dernière modification le vendredi, 08 décembre 2017
An@é

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