De nombreuses initiatives dessinent une évolution profonde qui mène vers une école plus partenariale centrée sur la connaissance des besoins de chaque enfant.
Pour Guillaume Prévost, délégué général du Think VersLeHaut :
“2005, c'était hier. Les enfants entrent à l’école à 3 ans, ils en sortent, en moyenne, à 21 ans. Les bambins entrés en maternelle lors du vote de la loi pour l’école inclusive achèvent donc cette année leur scolarité. C’est à cette échelle vécue qu’il faut évaluer l’effort de l’école.
À bien des égards, l’école inclusive demeure au milieu du gué : un quart des enfants porteurs de handicap mental n’ont pas fait leur rentrée en 2023. Trop d’enfants ne trouvent pas à l’école les ressources dont ils ont besoin, trop d’éducateurs s’épuisent dans des dilemmes inextricables, trop de familles restent démunies face à un cruel parcours d’obstacles.
Déjà loin du départ, encore loin de l’arrivée et le découragement peut gagner les éducateurs. Mais si les ressources manquent, ce n’est pas seulement faute de moyens, c’est aussi parce que nous ne cessons de parer au plus pressé. En 2023, seul le quart des enseignants déclare avoir bénéficié de formations sur le sujet. Faute de temps et d’outils, les éducateurs ont fait comme ils ont pu.
L’important est désormais de remettre la relation éducative au centre, de redonner son rôle éducatif à l’enseignant, de mieux associer les éducateurs à l’école et de donner aux familles une vraie place dans la vie de l’école. Surtout, il faut faire confiance aux enfants pour qu’ils puissent jouer le rôle indispensable qui leur est dévolu dans la grande aventure éducative. Ce n’est qu’à ce prix que l’école inclusive aura fait avancer toute l’école.”
Pour plus d’informations, le décryptage est disponible ici.
1-20231010_VLH_Decryptage_Ecole-inclusive_VDEF-1.pdf
Dernière modification le jeudi, 26 octobre 2023