Une vision rectiligne
René Barbier souligne ainsi avec beaucoup de justesse que « parler de « projet » est typiquement occidental et inscrit dans une philosophie de la vie déterminée par l’idée de « maîtrise » pour laquelle la raison impose ses vues absolues ». Or s’il existe, bien sûr, une autre conception du monde moins duale défendue par les philosophies orientales, se référer à un projet dans notre monde occidental, suppose nécessairement de se projeter dans un futur, de se fixer un horizon à atteindre. Coûte que coûte et surtout en respectant le passage par un certain nombre d’étapes pré-établies.
En mobilisant le cadre d’analyse de Jacques Ardoino, René Barbier milite pour passer de l’étape du « projet-programme » qui est forcément réducteur de la complexité de la vie au « projet-visée ».