Dans un livre blanc publié le 8 novembre, l’Arcep – l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes – invite la puissance publique à « préparer la révolution de l'internet des objets ». Produit d'une démarche partenariale associant notamment France Stratégie, ce livre blanc marque un point d’étape dans une réflexion ouverte sur les enjeux de développement et de régulation attachés à la diffusion des objets connectés. Décryptage avec Lionel Janin, directeur adjoint du département développement durable et numérique de France Stratégie.
Entre ceux que l’on fantasme et ceux qui, à l’inverse, se sont fondus dans notre quotidien, est-on bien au clair sur ce que sont vraiment les objets connectés ?
Je ne sais pas si tout le monde est au clair, mais il existe en tout cas une définition simple : ce sont des objets capables de recevoir et de transmettre des donnée via internet. Après, on peut aussi en faire des typologies. Si on réfléchit par exemple en termes de degré de sophistication, je dirais que l’objet connecté commence au niveau le plus simple avec un objet comme Linky, le capteur intelligent d’EDF, qui se contente entre guillemets de renvoyer des données de consommation à un serveur. Le niveau au-dessus serait par exemple, en santé, le tensiomètre connecté qui va non seulement prendre la tension d’un patient mais également permettre de faire de la prévention des risques parce qu’il est couplé à un système de suivi médical. Et puis au sommet, il y a l’archétype de l’objet connecté que, pour le coup, tout le monde connaît, le smartphone ! C’est l’objet connecté par excellence. Celui qui contient le plus d’intelligence locale. Sorte de hub [ndlr : point d’entrée] vers des services numériques de plus en plus nombreux.
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Auteur : Propos recueillis par Céline Mareuge
Crédit : Thierry Marro
Lionel Janin, France Stratégie