Lettres Numériques : Pour commencer, pouvez-vous vous présenter brièvement ?
Jacques Donguy : J’ai commencé quand j’avais 20 ans à ne pas comprendre la poésie blanche, alors que l’on vivait dans la société de consommation, avec la publicité, les médias, l’industrialisation, et j’ai donc inventé une poésie par collages dans une minuscule plaquette dont des extraits se sont retrouvés dans une anthologie chez Seghers qui a eu beaucoup de succès. Sinon, j’ai fait des études classiques (latin, grec), un mémoire avec Jeanne de Romilly sur « l’idée de liberté dans les dialogues politiques de Platon » où je montrais que le mot même de liberté n’existait pas chez Homère et était apparu plus tard. J’ai créé une galerie, un lieu alternatif d’art contemporain dans les années 1980 qui a inauguré le quartier de La Bastille à Paris comme quartier d’art et qui a débuté par un festival de performances. Je me suis toujours intéressé aux technologies, fax-art, échanges slow-scan, copy-art, vidéo évidemment, c’était l’époque, mais aussi très tôt, en 1984, à une exposition gérée par un Apple II C. J’ai aussi, après avoir passé une thèse avec Michel Décaudin, enseigné à Paris I Saint-Charles pendant dix ans. Et actuellement j’anime la revue Celebrity Cafe.
Qu’est-ce que la poésie numérique ?
Dernière modification le vendredi, 25 octobre 2019http://www.lettresnumeriques.be/2019/10/25/rencontre-avec-jacques-donguy-poete-numerique/