La quatrième révolution industrielle, celle de l'intelligence artificielle, sera également marquée par une transformation radicale du travail en usine. Elle devient donc alors, l'un des grands mots-clés de notre ère digitale. Alors que certains annoncent d'ores et déjà l'automatisation complète des lignes d'assemblage, d'autres prennent une direction bien différente, où l'ouvrier, bien qu'à la fonction et aux compétences redéfinies, conservera sa place centrale au coeur de l'usine.
Dans cette optique, grands groupes et start-up travaillent d'arrache-pied pour imaginer les outils qui dès demain équiperont cette nouvelle génération d'ouvriers. Pour certains d'entre eux, les premiers prototypes sont déjà opérationnels et en test sur les chantiers de construction ou les centres de production.
L'ère de la « cobotique »
L'un des fers de lance de l'usine du futur s'articule sans aucun doute autour de la robotique et de l'intelligence artificielle. Ou plutôt, comme l'appellent les acteurs du secteur, de la « cobotique ». C'est-à-dire l'utilisation par l'Homme de robots de coopération. Cette robotique collaborative n'a donc pas vocation à remplacer la main d'oeuvre humaine, mais bien à l'accompagner. La dynamique est similaire à celle que peut développer la robotique japonaise, à savoir confier les tâches lourdes, dangereuses ou physiques à la machine. A la différence que contrairement à une stratégie d'automatisation, la cobotique laisse l'humain aux commandes et le robot s'adapte au besoin de l'ouvrier, à ses demandes et à son environnement.
Mais au-delà de son accompagnement par la machine, l'ouvrier, d'ici à peine 10 ans, pourrait bien se voir augmenter par elle. Ainsi par exemple, l'entreprise coréenne Daewoo planche sur un exosquelette spécialement conçu pour les ouvriers de ses chantiers navals. Il doit leur permettre de soulever des charges pesant jusqu'à 30 kilos sans se fatiguer, grâce à un système hydraulique et électrique. Le prototype, déjà en phase de test en conditions réelles, dispose pour l'instant d'une autonomie de trois heures. A terme, il pourrait permettre à un ouvrier de soulever une charge de 100 kilos. C'est en tout cas l'objectif que s'est fixé Daewoo.
Toujours plus d'outils
D'autres technologies, plus ou moins nouvelles ont également été mises au service de l'ouvrier. L'impression 3D, déjà présente dans les usines depuis de longues années, voient son utilisation revisitée.
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