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L’association An@é, fondée en 1996, à l’initiative de la création d’Educavox en 2010, en assure de manière bénévole la veille et la ligne éditoriale, publie articles et reportages, crée des événements, valorise les innovations, alimente des débats avec les différents acteurs de l’éducation sur l’évolution des pratiques éducatives, sociales et culturelles à l’ère du numérique. Educavox est un média contributif. Nous contacter.
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Aménagement des rythmes scolaires et EPN : Quelles activités numériques pour quels projets ?

Article précédemment publié en Creative Commons sur NetPublic
Changement majeur en cours : la réforme en cours des rythmes scolaires de l’école primaire amène les communes à considérer les espaces publics numériques (EPN) comme des lieux privilégiés où peuvent être établis 
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Pour faire entrer l’école dans l’ère du numérique,

l’éducation nationale se dote d’une Direction du numérique pour l’éducation (DNE) Communiqué de presse
Dans le cadre de la réorganisation de ses services, le ministère de l’éducation nationale crée une « direction du numérique pour l’éducation » (DNE). Cette création correspond à la volonté forte du ministre de l’éducation nationale de faire du numérique un enjeu majeur pour l’école et la réussite des élèves.  

Elément clé de la refondation de l’École, la diffusion des usages du numérique dans l’enseignement constitue un puissant levier de modernisation, d’innovation pédagogique et de démocratisation du système scolaire. Elle est également un formidable outil d’inclusion des enfants en situation de handicap.

La DNE, dont la mise en place a été confiée à Catherine Becchetti-Bizot, inspectrice générale de l’éducation nationale, a pour mission de mettre en synergie tous les acteurs du numérique éducatif avec les systèmes d’information du ministère. Une attention particulière sera portée aux services déconcentrés qui représentent un important réseau de compétences, d’expertises et de savoir-faire pour relayer la stratégie numérique sur l’ensemble du territoire. 

La DNE comprendra un « Service du développement du numérique éducatif » et un « Service des technologies et des systèmes d’information » dont l’étroite collaboration permettra de traiter à la fois des enjeux pédagogiques du numérique, du développement de nouveaux contenus et services en ligne de qualité, des infrastructures et des conditions techniques et de sécurité permettant la réussite des projets. La direction est par ailleurs dotée d’une compétence générale en matière de pilotage et de mise en œuvre des systèmes d’information. 

Pour accompagner le déploiement de la stratégie numérique du ministère, une structure d’incubation de projets numériques, « le Numérilab’ », est également créée au sein de la direction. Elle vise à mutualiser les initiatives autour de grands projets innovants et à assurer leur valorisation. 

La création de cette direction va ainsi permettre d’accélérer la stratégie pour faire entrer l’école dans l’ère du numérique. 5 nouveaux services sont d’ores et déjà à la disposition des enseignants et des élèves du premier et du second degré : 

·D’Col, un service d’accompagnement interactif personnalisé pour les élèves de 6ème de l’éducation prioritaire ; 
·English for schools, une offre d’exercices et de vidéos pédagogiques pour les 8-11 ans, accessible en ligne pour un apprentissage ludique et facilité de l’anglais en classe et à la maison ; 
·ÉduThèque, un portail destiné aux enseignants du 1er et du 2nd degré qui permet d’accéder gratuitement à des ressources proposées par les grands établissements publics scientifiques et culturels pour un usage pédagogique ; 
·Les Fondamentaux, films d’animation pour comprendre, de façon ludique, les notions fondamentales liées à l’apprentissage du français, des mathématiques, des sciences, etc. 
·Le dispositif de formation continue tutorée et interactive M@gistère, spécifiquement conçu pour les enseignants du 1erdegré.
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Numérique : la France a peur…

Rappelez-vous : « Chaque fois qu’un avion tombe, c’est sur les pompes à Roger Gicquel » disait Coluche pour se moquer du ton empreint d’angoisse et d’anxiété, toutes sortes de sentiments que ce présentateur souhaitait jadis partager avec les téléspectateurs. 
 
Eh bien, figurez-vous que chaque fois que la NSA veut enquêter, c’est via une webcam pointée sur les pompes à l’AFUL. Si, si.
Soyons clair : cette association francophone des utilisateurs de logiciels libres mène un combat permanent et infiniment respectable, notamment dans le monde de l’éducation, pour la promotion des logiciels libres et des formats ouverts. Je connais et apprécie quelques-uns de ses membres avec lesquels nous avons travaillé jadis à des projets communs. Mais l’AFUL vient de se compromettre gravement récemment en adoptant, à la remorque et à l’identique de l’initiative honteuse et conjointe du ministre de l’Intérieur, de la Gendarmerie et d’une compagnie d’assurance (voir un billet récent où je disais avoir honte pour mon école), une attitude profondément anti-éducative. 
 
L’information m’avait échappé. Ce n’est qu’à la lecture du site brestois a-brest et du Framablog qui ont, sans sourciller ni même formuler un point de vue critique à ce sujet, relayé le projet de l’AFUL, que j’ai appris l’existence de ce concours lancé déjà depuis début février. En gros, toute fière de son accord cadre avec le ministère de l’Éducation, l’AFUL propose aux enfants de 7 à 17 ans — elle s’adresse aux élèves, en fait, puisqu’elle sollicite l’aide des enseignants — de dessiner, tenez-vous bien, « les menaces informatiques » !
 
La paranoïa est si évidente que l’AFUL prend soin de préciser que son objectif n’est justement pas de l’alimenter. Une autre preuve en est fournie par l’URL qui s’affiche sur la page de l’AFUL, sans doute la contraction d’un titre précédemment choisi : « https://aful.org/nouvelles/dessine-...
 
Voilà, il y a des méchants et l’AFUL propose aux enfants et aux élèves d’appréhender l’Internet en les dessinant ! Comment éviter la caricature et une approche manichéenne ? Comment éviter l’anxiété générée par cette approche profondément craintive et apeurée ? 
 
On me faisait remarquer ce matin que Libération avait, il y a presque cinq ans déjà, évoqué un concours plus heureux lancé à l’initiative de Kevin Kelly « The Internet Mapping Project » dont est extrait le dessin en haut de ce billet. « Dessine-moi internet » aurait pu aussi proposer de manière plus positive l’AFUL, ce qui ne l’empêchait nullement de faire avancer les idées, auprès d’un jeune public, qu’elle exprime dans le document qu’elle vient de publier « Comment se protéger de l’informatique, ou l’informatique à l’ère post-Snowden ».
 
Les temps ont décidément changé, comme le rappelle Luc Cédelle ci-dessus sur Twitter… « S’il vous plaît… dessine-moi un mouton !  », demande Le Petit Prince à Antoine de St-Exupéry… « S’il vous plaît… dessine-moi une menace informatique  » demande l’AFUL aux enfants…
Misère !
Michel Guillou @michelguillou
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Crédit photo : ChimpLearnGood via photopin cc
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L’Atelier CANOPÉ : expérimentation dans l’Oise

FAB LAB PEDAGO : 1 semaine pour produire en mode collaboratif…
 
L’ Atelier CANOPÉ
• Un lieu de présentation de l’offre numérique éducative, avec la consultation et le prêt de ressources s’adaptant à tous les supports, un espace de visionnage mais aussi un kiosque regroupant de multiples ressources numériques,
• Un lieu d’animations et d’évènements éducatifs,
• Un lieu de formation, offrant aux professionnels l’opportunité de s’affranchir des mystères et des usages du numérique,
• Un lieu d’expérimentations pédagogiques, sorte de lieu-outils proposant des situations réelles aux enseignants,
• Un lieu de recherche et développement afin de concevoir et de tester de nouveaux produits dans un cadre favorable à la créativité et à la recherche.
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Au pire ça marche

De la nécessité de la réinvention vers des futurs souhaitables

« Dans cette période inédite où se conjuguent crise économique historique, défis environnementaux et enjeux de société majeurs, le XXIème siècle balbutiant vit une révolution. Non pas celles sanglantes des siècles passés, oppressives ou libératrices, mais celle d’un système qui, incapable de continuer à se projeter vers l’avenir, a fait un tour sur lui-même. Raréfactions, obsolescences, démesures, l’état d’urgence est dorénavant déclaré. La plupart des modèles économiques, politiques, sociaux actuellement en vigueur ne semblent plus être en capacité de répondre aux enjeux. Face à cette situation, deux attitudes. La crispation qui, à l’image du Titanic célébrant ses 100 ans en 2012, croit en l’acquis de sa puissance et espère traverser le mur anxiogène vers un demain incertain. Ou la réinvention, véritable métamorphose, occasion unique d’expérimenter un autre développement vers un avenir souhaité. L’Institut des Futurs souhaitables participe de cette dynamique à un moment clef ou partout dans le monde, les porteurs d’innovations concrètes se révèlent et se rassemblent.

Interview de Joël de Rosnay par Mathieu Baudin dans l’émission de l’Institut des Futurs souhaitables "Au pire ça marche" - 5 février 2014

 

Le Carrefour du Futur

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