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Compte-rendu du Colloque Icademie Labs

Le 12 juin 2015, le pôle R&D d'Icademie a organisé son premier colloque à la Cité Internationale Universitaire de Paris.

Avec une cinquantaine de chercheurs et de professionnels issus du milieu de la formation, les doctorants ont cherché à répondre à une question essentielle :comment former et se former aujourd'hui ?

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10e édition des Journées du ELearning de Lyon.

Les 18 et 19 juin les Journées Lyonnaises du Elearning fêtent leur 10e anniversaire. Ce colloque International annuel dont le succès est indéniable est le fruit d'une collaboration étroite entre l'Université de Lyon, la Région Rhône-Alpes et le Pôle d'Accompagnement à la Pédagogie Numérique et la Faculté de Droit Virtuelle de l'Université Jean Moulin Lyon 3auxquels de nombreux partenaires apportent leur soutien, comme la FING, l'ESEN, l'INSA, l'Ecole Centrale, l'ENS, l'IFé, Sciences Po Lyon, VetAgro Sup.....

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E.learning, donnez nous du temps (suite)

Je voudrais compléter mon  précédent article pour préciser mes cadres réflexifs sur la question du temps en e-learning. Je disais :

« Ainsi lorsque l’on souhaite que des personnes se forment au e.learning, il faut avant toute chose définir précisément quel sera le rapport au temps entre le travail et à la formation. La rédaction d’une convention bipartite me semble tout indiquée.« 

Définir le temps est la question centrale, parce que sa non définition est source de malentendus. C’est d’ailleurs une question ancienne dans le monde de l’éducation. Je pense ici aux statuts des 15 heures et 18 heures hebdomadaires dans le secondaire, les 192 heures annuelles dans le supérieur. Le grand public ne retient que les heures de présence devant les élèves et les étudiants et jamais les temps de préparation. On évoque des concepts qui sont complémentaires mais pas identiques.

Lorsqu’il s’agit de la formation au e.learning, la question est identique. Il est indispensable de déterminer quel est le périmètre du temps de chacun des acteurs pendant les périodes de formation. Il faut le formaliser, lui donner des valeurs mathématiques et cesser de se reposer sur l’éthique professionnelle qui est bien souvent une forme de bénévolat qui n’ose pas dire son nom. La définition doit être construite de façon collaborative en associant de façon étroite le donneur d’ordre et celui qui se forme (l’apprenant).

  • Le donneur d’ordre, je l’ai précisé dans le premier article, doit définir la nature des temps, la cadrer :
  • Cadrer le temps de travail sur le poste identifié. Il fait l’objet de la rédaction d’une  fiche de poste ou ce qui en fait office.
  • Cadrer le temps de la formation. La formation au e-learning n’est pas une activité de surface. J’entends pas là qu’elle ne peut se réduire au simple rendu d’un livrable technique ni à  atteindre l’objectif qui consiste à maîtriser les fonctionnalités de diverses solutions techniques. Il est indispensable que les apprenants s’engagent aussi dans une démarche qui unit la production livrable ET la réflexion tout aussi nécessaire sur les enjeux de cette production. Le travail de conception technique et celui de d’analyse prennent du temps. Dans cette perspective il faut que les apprenants assimilent l’idée que toute la démarche est par essence technico – conceptuelle, un rapport permanent entre la main et la pensée. L’absence de réflexion sur le temps de formation, entraîne de facto chez les apprenants le sentiment d’urgence. Il les amènera à opérer des choix contreproductifs. Ils privilégieront, en toute logique, l’opérationnel en négligeant le conceptuel. Cette dichotomie contrainte revient à créer un fossé entre l’acte de manipulation de la souris, considéré comme acte de production (une opération manuelle) et la réflexion sur les enjeux du e-learning considérée comme  un acte conceptuel à orientation universitaire.
  • Le stagiaire – Les organisations sociales sont par essence complexes. S’il est indispensable que les structures apprennent à définir (attribuer) un vrai temps de formation « Un temps sans impureté ni défaut » pour citer Foucault in surveiller et Punir, il faut que les apprenants apprivoisent ce temps. Se débattre dans un perpétuel mouvement pendulaire entre sa mission et sa formation est inconfortable. Pour autant l’argument du « Je manque de temps » peut être un argument dilatoire, un paravent pour se protéger. Cadrer le temps en amont de tout engagement de formation est me semble t-il protecteur pour toutes les personnes engagées dans le dispositif :
  • L’apprenant qui aura la certitude de dégager un temps fléché (à l’exclusion de tout autre).
  • Le donneur d’ordre – il sera en droit de demander des comptes puisqu’il aura accordé ce temps « cadré et normé » nous nous orientons vers l’obligation de résultat.

« Donner » du temps est en fait un processus contractuel qui consiste à préciser ab initio les enjeux, pour le donneur d’ordre et pour le formé. Nous ne sommes pas loin ci du principe du ROI (Return On Investment) ou retour sur investissement qu’a bien décrit Jacques Rodet pour le tutorat. Nous nous plaçons ici plutôt dans une démarche d’analyse des « gains cachés » que la comptabilité classique peine à quantifier.

Je creuse cette analyse sur le temps avec obstination, certains diront avec obsession mais je pense que c’est une des clés de la réussite du développement du e-learning. Nous en sommes au début des procédés de généralisation et il faut passer par la phase de la formation des formateurs. Donnons leur ce temps, temps du manipulatoire et temps de la conceptualisation.

Soyons capables de collaborer sur ce processus réflexif.

Vous qui lisez ce billet, êtes invités à contribuer à cette réflexions, à donner votre avis, y compris divergent, cela participe au processus collaboratif que nous appelons de nos vœux.

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Un module Elearning sur la 1ère guerre mondiale

Dans le cadre d’un projet lié à l’éducation numérique, je développe actuellement une série de modules Elearning sur la matière Histoire Géographie niveau collège 3ème et le premier d’entre eux à voir le jour est un module sur la 1ère guerre mondiale.

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Jean-François CECI pour Educadis : les nouvelles formes de pédagogies numériques

Interview de Jean-François CECI  pour Educadis

Jean-François Ceci est chargé de mission pédagogie numérique à l'Université de Pau et des Pays de l'Adour. Jean-François a répondu aux questions d’Educadis sur ses conceptions et ses applications des nouvelles formes de pédagogies numériques dans l’enseignement.

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Une plateforme de ressources numériques créée par des enseignants.

Didier LECLERC, Chef de Travaux du lycée Aimé CESAIRE de CLISSON : " notre objectif c'est d'échanger"

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L’immobilier du futur, vie privée, vie publique

J’ai entamé depuis longtemps une réflexion sur le sens de l’espace privé dans les dispositifs de formation en ligne. On peut imaginer sans trop se tromper que les politiques urbaines, confrontées à l’hypertrophie des villes, à l’augmentation du temps des déplacements pendulaires, à l’augmentation des prix des carburants entraîneront une autre perception de la valeur travail. 

 

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E-learning et domicile

Considérez ce travail comme un brouillon, des bribes de réflexions mises bout à bout mais rien de plus parce que le rendu n'est pas abouti.

NB les 20 premières secondes l'image est inactive

Cette ressource est une trace posée pour lancer une réflexion sur le sens de l'espace privé au moment ou il devient possible d'enseigner et d'apprendre de ce lieu spécifique. Il faut éviter que les scénarios élaborés par les concepteurs de formation en ligne intègre comme une évidence le "Ils travailleront à domicile, ils concevront à domicile".

Tentons donc d'analyser un espace de complexité

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Le texte

Dans cette vidéo je vais évoquer la question du e-learning et la possibilité de travailler, de concevoir ses ressources à partir de son domicile. Je vais aussi évoquer par incidence la possibilité d’apprendre de chez soi.

Les travailleurs du savoir en général, les enseignants en particulier peuvent choisir le lieu de travail (pour la conception des cours ET pour les temps de formation en ligne)

Il y a deux lieux essentiels à prendre en considération :

  • Le lieu institutionnel – L’école primaire, le collège, le lycée, l’Université ou le centre de formation.
  • Le lieu personnel, le lieu privé – Le domicile des enseignants.

Cette possibilité de choisir est souvent évoquée dans les conceptions des dispositifs des formations en ligne, on entend dire « les apprenants se formeront des chez eux »

De mon point de vue l’argument est recevable mais formulé ainsi ce n’est pas suffisant parce que le domicile appréhendé dans sa dimension professionnelle est un espace d’une rare complexité.

L’idéal serait, bien évidemment d’exercer ses talents dans un espace où l’on est seul et dans un espace calme.

Avant de décréter ex abrupto que l’on peut travailler de son domicile, il faut scénariser ses constructions. Il faut penser l’espace personnel, il faut l’imaginer car nous nous travaillons en professionnalisant par intermittence notre espace personnel.

L’espace privé à une structure spécifique, nous exerçons en un même lieu :

  • Une activité privée ;
  • Une activité sociale ;
  • Une activité professionnelle.

Chacune d’elle à sa logique spatiale. Nous devons comprendre quelle est la spécificité de l’activité professionnelle exercée au sein de l’espace privé.

Le domicile est une organisation spatiale spécifique qu’il convient d’analyser.

Tout d’abord rappelons que l’activité de e.learning est une activité instrumentée. Il faut donc analyser la place des outils dans l’espace.

Il faut une box pour accéder au réseau. Au-delà de la signature du contrat avec le fournisseur d’accès, nous sommes largement dépendant de la situation des prises téléphoniques. On place la box, là ou se situe la prise. Il n’y a pas forcément adéquation entre la logique du constructeur et vos usages.

Vous choisissez de travailler dans l’espace, la pièce qui vous paraît la plus adaptée. Il n’y a d’ailleurs pas forcément un lieu privilégié puisque vous pouvez utiliser vos terminaux dans tout l’appartement. Il faut donc pouvoir se connecter partout.

Il est ainsi nécessaire de comprendre comment coordonner une mobilité des usages avec une box qui est fixe.

On ne peut pas déplacer sa box au grè de ses usages.

Première solution

Se brancher avec un cable RJ 45, la connexion filaire qui assure un débit régulier. C’est possible mais à la condition d’avoir un appartement adapté.

C’est rarement le cas puisqu’il faut des prises dans les cloisons

Ou alors les faire installer, ce qui mettrait la possibilité de travailler chez soit à un coût exhorbitant.

Seconde solution

La plus répandue est l’utilisation du WIFI. La box permet de se connecter au wifi mais pas forcément partout, notamment si l’appartement est grand (pour les chanceux), s’il y a des étages, s’il y a des blocs métalliques etc, etc

Il faut donc au préalable vérifier sa connexion, elle est –elle de bonne qualité ou calamiteuse ?

Troisième solution

Le CPL (courant porteur léger) qui vous permettra d’accéder au réseau via vos prises électriques. Idéal puisque le constructeur a normalement installé des prises électriques dans toutes les pièces.

Le CPL nécessite d’acquérir deux appareils, si vous souhaitez en avoir plusieurs il faudra vérifier que juste derrière votre box vous avez suffisamment de prises électriques.

L’espace sonore.

Votre appartement c’est un écosystème sonore. Concevoir des ressources audio et vidéo ne s’improvise pas car on découvre très vite qu’il y a des bruits parasites.

  • Vos voisins, notamment l’amoureux du bricolage et de la perceuse.
  • Vos enfants
  • Le système des objets

Il faut que l’espace sonore de conception soit étanche avec les autres sons de votre espace

L’espace visuel

Il faut dans le cas ou vous utilisez la vidéo, vous positionner idéalement pour que vous soyez vu. Évitez de vous asseoir dos à une fenêtre, on ne verra que votre silhouette.

Il faut professionnaliser votre espace visuel, votre vie privée ne doit pas interférer.

 

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