Cette « institution de tous les contrastes » oscille entre des objectifs qui peuvent paraître contradictoires : qualifier les élèves et leur faire acquérir des compétences professionnelles ; socialiser à des savoirs qui relèvent d’un « savoir-être » afin d’assurer l’acceptation de valeurs normatives.
La formation des ouvriers s’est construite au fil du temps dans un rapport de force permanent entre la volonté du patronat d’adapter la main d’œuvre aux nouveaux outils d’une part, et la volonté du monde ouvrier d’autre part, de défendre les intérêts de la classe populaire et de développer ce qui relève davantage de l’éducation populaire.
La prise en main par l’État de la formation professionnelle s’est imposée, rendant accessible la formation au plus grand nombre, au détriment malgré tout de l’émancipation de la classe ouvrière. La dernière réforme de la voie professionnelle a permis une revalorisation des LP et de l’apprentissage. Les élèves qui intègrent cette voie sont susceptibles de poursuivre des études après l’obtention du baccalauréat, mais ils se heurtent à des difficultés parce qu’ils restent en concurrence avec des étudiants de la voie technologique ou générale. La voie professionnelle reste une priorité nationale et européenne car son développement permet de faire accéder à des qualifications un plus grand nombre de personnes, ce qui réponde à l’objectif de l’Europe de devenir la première société de la connaissance.
Les diplômes « de base » font l’objet de toutes les attentions au niveau européen, faisant évoluer le statut du diplôme et de la qualification. Ce dossier de veille tente de faire une synthèse de ce que dit la recherche en France et à l’étranger sur ces questions de formation professionnelle initiale, d’apprentissage et d’alternance.
De nombreuses références et ressources complémentaires sur le même thème sont par ailleurs accessibles via notre carnet de recherche Eduveille.
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Dernière modification le dimanche, 24 juillet 2016