Marcel Lebrun @mlebrun2
Pierre Dillenbourg « Pensée computationnelle, pour un néo-papertisme durable car sceptique» https://vimeo.com/254811757?ref=tw-share … Mais oui, apprendre « à coder », cela développe des tas de compétences utiles mais cela ne résoud qu’une partie de l’apprentissage de la culture numérique. . . .
m’a fait ressortir le modèle synthèse de l’informatique que j’ai conçu au printemps dernier et qu’on retrouve dans mon manuscrit Informatique 101 pour lequel j’attends toujours preneur.
Merci à Marcel Lebrun et Michel Guillou d’avoir attiré mon attention sur cette présentation de Pierre Dillenbourg https://vimeo.com/254811757?ref=tw-share Pensée computationnelle, pour un néo-papertisme durable car sceptique, que j’ai beaucoup, beaucoup aimé.
Mon modèle synthèse de l’informatique
Ce modèle est descriptif de la science informatique née de la rencontre du concept d’algorithme et du développement des machines.
L’informatique est au coeur des préoccupations des éducateurs contemporains. C’est un immense domaine d’apprentissage. J’ai conçu le modèle ci-dessus en vue d’offrir une image synthèse des principaux composants de cette discipline complexe qui unit l’Homme et la machine. Il est bon de présenter dans un cadre simple la place de tous ces termes utilisés lorsqu’on cherche à intégrer l’apprentissage de l’Informatique aux cursus des élèves du primaire et du collège.
Effectivement, si on lit le modèle, l’idée de pensée informatique ou pensée computationnelle, comme la nomme monsieur Dillenbourg est fondamentalement liée à l’angle machine qui concerne les ordinateurs, les systèmes et les programmes. C’est par la pratique de la programmation que l’élève ou l’adulte développeront une pensée informatique.
Comme le mentionne Michel Guillou, ce n’est qu’une partie, qui va devenir presque négligeable en comparaison des enjeux humains, sociaux et culturels du numérique.
C’est principalement au niveau des réseaux et des données qui y circulent que se jouent l’avenir de nos cultures et nos sociétés et bien sûr aussi de ces programmes aux algorithmes de plus en plus performants qui gèrent ces gigantesques quantités d’informations.
Ce sont ces enjeux humains, sociaux et culturels du numérique qui m’ont poussé à écrire Informatique 101. Je crois fortement qu’il est extrêmement important que les responsables de l’éducation de nos enfants aient une compréhension suffisante de cette science très complexe pour discuter intelligemment avec leurs élèves de ce que l’humanité peut gagner ou perdre par l’utilisation de ses magiques capacités.
Et en conclusion . . . un moment de réflexion
Voici la courte conclusion de Informatique 101. On trouve aussi dans l’ensemble du manuscrit plusieurs invitations à la réflexion. . .
Compte-tenu de l’influence de l’usage des technologies numériques sur tous les aspects de nos vies, il est certains domaines où il est bon d’avoir la capacité de jeter un regard critique. Là réside l’importance de l’apprentissage de la programmation et de l’informatique par les générations montantes.
Un ordinateur doit convertir les données analogiques issues du monde réel en format numérique avant de pouvoir les traiter, les mémoriser ou les transmettre. Ce processus nommé la numérisation implique inévitablement d’éliminer une partie des détails de l'information du monde réel. L’information traitée par l’ordinateur est une approximation de la réalité.
L’information transmise par l’ordinateur est dépendante des choix du concepteur lors de l’élaboration des algorithmes.
Les résultats du travail de l’ordinateur sont fonction à la fois de la pensée et des objectifs du (des) programmeur(s) ainsi que des informations qu’il (ils) a (ont) choisi d’inclure au départ du processus de programmation.. Qu’a-t-on donné à manger à la machine, c’est-à-dire sur quelles informations, sur quelle données sont fondées ses calculs?
Un petit exemple pour réfléchir aux limites des systèmes informatique et de l’importance de conserver un esprit critique en regard des résultats transmis par les ordinateurs.
Voici une question d’arithmétique : 6/2(2+1)
La réponse sera 1 ou 9 dépendant de la consigne ou de l’absence de consigne relatives à la priorité des opérations que le programmeur aura donné au programme. La réponse de l’ordinateur à ce calcul influencera le résultat du programme. Imaginez que vos impôts ou votre salaire dépende d’un tel calcul!
Ce petit exemple démontre aussi l’importance de l’apprentissage de la programmation pour tous. Tous ne seront pas programmeurs, mais tous devraient avoir la littératie numérique suffisante pour savoir lire et interpréter un algorithme lorsque nécessaire.
L’apprentissage de l’informatique dépasse l’apprentissage de la programmation. Par conte, l’initiation à la programmation permet de comprendre plusieurs principes fondamentaux de l’informatique et favorise le développement d’une pensée informatique.
La pensée informatique est une formation de l’esprit. L’épisode 2 présente la pensée informatique telle que conçue par le groupe Computer at School (CAS) du Royaume Uni.
P.S. Ai-je droit à l’erreur?
Je suis brouillon et ferais un terrible programmeur. Mais il n’est pas nécessaire d’être compositeur pour apprécier la musique. Mon beau modèle synthèse a une faute. . . . que je n’ai pas corrigé. On doit écrire usage créatif, je sais. Puis après réflexion, j’ai choisi de conserver cette faute. La première raison, un peu bêta suit l’air du temps et n’est pas vraiment sérieuse : égalité des sexes dans l’action, un masculin - fonctionnel - et un féminin - créatrice-. La seconde est la reconnaissance de l’erreur. Trop souvent avec le temps qui passe et que la puissance de calcul de ces machines que, nous êtres humains avons créé, leur permet de digérer de phénoménales quantité de data, il importe de ne jamais oublier que l’erreur existe.
Dernière modification le mardi, 13 février 2018