En s’appuyant sur les écrits des grands pédagogues (de Rousseau à Freinet), il met en exergue les tensions inhérentes à l’éducation. Il a contribué à diffuser en France les principes pédagogiques issus de l’Éducation nouvelle et est considéré selon le journal Libération comme « le pédagogue le plus écouté de nos gouvernants ».
Tour à tour professeur de philosophie, instituteur, professeur de français en collège privé, en lycée professionnel, professeur des Universités en Sciences de l’Education, directeur d’IUFM, directeur de la collection « Pédagogies » chez ESF Editeurs, il revendique pour l’école le double rôle d’instruire et d’éduquer, la finalité étant l’émancipation de l’élève et le développement de son autonomie.
Invité aux Journées du E Learning de Lyon dont le thème cette année était « réussir en E Learning », il y a fait une conférence particulièrement appréciée des participants car elle confronte les thèses que défend Philippe MEIRIEU et nombre de spécialistes de la Pédagogie en Education avec l’entrée rapide et massive du numérique dans l’école comme dans la société tout entière.
Educavox, partenaire de cette manifestation internationale a choisi de publier l’intégralité de cette conférence en quatre parties.
Dans la première partie de cette conférence intitulée « la réussite des usages numériques en pédagogie » qu’il qualifie d’introduction, Philippe MEIRIEU s’interroge sur le « fabuleux outil de libération que constituent les technologies du Numérique » telles qu’elles sont présentées dans l’ouvrage de Michel SERRES où « la Petite Poucette tient une partie de son cerveau entre ses mains ».
Libération ou prolétarisation ?
On utilise la machine ou la machine nous utilise ?
Il explique pourquoi il craint qu’une « collusion idéologique se construise entre une conception libérale du monde, une conception behavioriste du sujet selon laquelle les être ne sont que la somme de leurs comportements et doivent faire l’objet de formations ciblées sur la construction de compétences visant à leur employabilité, et une conception mécanique des savoirs ».
Claude TRAN
Dernière modification le lundi, 10 novembre 2014