Pour Philippe Meirieu, " c’est entrer à la fois dans le sursis et le symbolique "
"Il n’y a de pensée que par l’apprivoisement de la temporalité" dit-il.
« La pensée ne s’immisce que par le sursis à la pulsion et à la réalisation immédiate de la pulsion »
Or le numérique est en temps réel et promeut l’immédiateté.
Comment alors, introduire la préoccupation du sursis dans son usage, "pour permettre l’émergence de la pensée," ?
Enfin, cinquième alerte, Philippe Meirieu questionne sur le comment faire société dans la pratique du ELearning en abordant le sujet de l’individualisation
"Il n’y a de pensée que par l’apprivoisement de la temporalité" dit-il.
« La pensée ne s’immisce que par le sursis à la pulsion et à la réalisation immédiate de la pulsion »
Or le numérique est en temps réel et promeut l’immédiateté.
Comment alors, introduire la préoccupation du sursis dans son usage, "pour permettre l’émergence de la pensée," ?
Enfin, cinquième alerte, Philippe Meirieu questionne sur le comment faire société dans la pratique du ELearning en abordant le sujet de l’individualisation
Il n’y a pas deux apprenants qui apprennent de la même manière et des parcours individualisés permettent à chacun de développer sa propre stratégie d’apprentissage.
L’individualisation est ainsi une bonne réponse pédagogique adaptée à ces différences. Comment éviter alors que l’individualisation conduise à l’enfermement et développe l’individualisme ?
Le risque pour Philippe Meirieu, c’est bien "un système de formation qui bannit le collectif, les interactions entre pairs et qui traite la formation des personnes selon le modèle de la centrifugeuse scolaire : détection, dérivation."
La question du E Learning énonce-t-il c’est "celle de la complémentarité entre le face à face avec l’écran d’un côté et l’interaction avec les pairs et les formateurs d’un autre côté" pour produire collectivement. Comment articuler les deux approches ? Question essentielle afin de ne pas perdre le sens de ce qui fait une société apprenante.
Investissez dans le Elearning mais en " y faisant vivre la réflexion pédagogique" conclut Philippe Meirieu qui reconnaît avoir dans cette conférence un peu "tordu le bâton dans l’autre sens pour mieux le redresser".
Claude TRAN