... impliqués et authentiques, ils ont su démontrer que, plus que jamais, ils ont leur place dans les rencontres en éducation.
Les 1er et 2 mai derniers se tenait la 2e édition du Sommet de l’iPad en éducation, à Montréal. Enseignants, conseillers pédagogiques et gestionnaires étaient réunis pendant ces deux jours bien remplis afin d’assister à des dizaines de présentations, d’ateliers pratiques et de conférences traitant de l’utilisation des tablettes en classe, des innovations vécues dans diverses écoles et des changements souhaités en éducation.
Les élèves étant au coeur de cette rencontre, on leur a, comme l’an dernier, donné la parole lors d’un panel d’élèves utilisant l’iPad ainsi que dans les ateliers « L’iPad et l’iClasse » et « L’utilisation de l’iPad en classe : un speed dating d’applications ». Voici donc ce qu’ils avaient à partager à propos du populaire outil de travail.
Thierry Karsenti et le panel d’élèves (Photo : Brigitte Léonard, Infobourg.com)
Bien installés aux côtés de M. Thierry Karsenti, animateur du panel, neuf garçons du Collège de Montréal et du Collège St-Jean-Vianney ont répondu avec enthousiasme aux questions qui leur étaient adressées. Quelles sont leurs activités et applications préférées ? Comment cet outil les aide-t-il à réussir en classe et à la maison ? De quelle façon les enseignants gèrent-ils leur utilisation des tablettes ? Etc.
D’entrée de jeu, Hector s’est présenté comme étant un autodidacte qui utilise beaucoup son iPad pour faire des recherches et regarder des vidéos éducatives. Il a ensuite expliqué comment cet outil lui permet de lire plus efficacement, malgré sa dysphasie, à l’aide de la fonction « énoncer » et des audiolivres. Membre de l’Escouade DÉ-CLIC du Collège St-Jean-Vianney, Ruddy a souligné la simplicité d’utilisation de la tablette avec laquelle les élèves aiment créer des vidéos ou des diaporamas et prendre des notes en classe. Tellement simple, à son avis, qu’il lui arrive parfois d’aider des enseignants car « ils ne comprennent pas tout » !
Pour sa part, Angel a dit apprécier le fait de ne plus avoir de limite d’espace pour écrire, alors que Yassin a mentionné sa surprise lorsqu’il a appris qu’il utiliserait le iPad en permanence à son arrivée en
1ère secondaire, puisqu’au primaire, la technologie était peu présente en classe. Pour Benjamin, il est motivant d’y lire des romans et l’iPad a l’avantage d’alléger son sac d’école. Lui arrive-t-il d’oublier des livres à la maison ? « Oui ! Mais jamais mon iPad ! », a-t-il mentionné le sourire en coin.
Les jeux et autres divertissements sont-ils problématiques en classe ? Selon ces élèves, certains ont créé, pour reprendre leurs mots, des « massacres » tellement ils étaient populaires ! Cependant, la meilleure façon dont un enseignant peut gérer ces distractions, selon Nobert, c’est « d’arriver très furtivement » près d’eux ou de s’installer derrière la classe afin d’avoir un oeil sur les écrans. Malgré tout, tous étaient d’accord pour dire que plus ils se sentent engagés et actifs dans leurs tâches, moins la tentation de jouer est présente pour les garçons, ou d’utiliser les réseaux sociaux pour les filles.
Les élèves de la iClasse de M. François Bourdon
Dans l’atelier sur l’iPad et l’iClasse, les élèves du primaire qui présentaient des applications accompagnées de leurs propres productions ont impressionné les participants. Calmes, maniant leur iPad de mains de maîtres et s’exprimant très clairement, ils ont expliqué qu’en classe, ils ont le choix d’utiliser les outils et les applications qu’ils jugent les plus appropriés pour réaliser leurs travaux. Leur enseignant, François Bourdon, a également mentionné que la différenciation pédagogique était amplement facilitée avec l’utilisation des tablettes, alors quePierre Poulin, l’autre enseignant, les qualifiait de « facteur saut du lit » en parlant de l’engagement qu’elles suscitent chez les élèves, comme chez les enseignants, des iClasses.
Pendant ce temps, dans une autre salle avait lieu le Speed dating d’applications par des élèves, « les vrais experts » selon Sonya Jean, leur enseignante. Aux dires des participants ayant assisté à cette présentation, les jeunes ont relevé le défi haut la main ! Rafraîchissants à souhait, impliqués et authentiques, ils ont su démontrer que, plus que jamais, ils ont leur place dans les rencontres en éducation. Souhaitons que cette tendance se maintienne car leur présence sait nous ramener vers l’essentiel dans nos pratiques !
Dernière modification le jeudi, 16 octobre 2014