Et si après l’ère des fausses nouvelles et de la post-vérité, le redoutable défi des rédactions devenait celui d'une ère post-news ?
Car l’air du temps est bien au repli, à la crainte de l’avenir.
" Bonheur privé, détachement collectif " titrait, cet été, la dernière étude SocioVision, baromètre de la société française depuis 1975. La stratégie de l’autruche fonctionne : le désintérêt des citoyens pour l’actualité internationale et nationale est bien en progression, précise l’Ifop. Et mes collègues des des autres télévisions publiques européennes font, tous, cet automne, le même constat.
Face à un monde de plus en plus complexe et incertain, les gens se replient dans leur bulle. C’est le sacre de la vie privée, nouvelle zone prioritaire à défendre et cœur de la vie sociale. Isolés, ils ne se préoccupent plus que d’eux-mêmes et se déplacent moins. Enfermés dans leurs podcasts, ils attendent, chez eux, leur colis Amazon et ils « bingewatchent » les séries Netflix. Même caricaturale, la description sonne vrai.
Il y a peu encore, progrès et modernité allaient dans le sens de l’ouverture, de l’amplification de la diversité. Aujourd’hui, la mondialisation renvoie à une forme rejetée d’uniformisation.
D’où cette tentation du " back to local ".
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https://www.meta-media.fr/2018/11/11/bientot-lere-post-news.html