La troisième partie de cette conférence intitulée : « Lumières sur l’école : comment interpréter les débats éducatifs contemporains dans le monde ? », est consacrée aux écoles.
" Quand on achète des chaussures à un enfant on lui mesure le pied, mais pour lui donner un cours le fait on à la mesure de sa motivation, de son âge, de ses possibilités ? ".
Constatant que l’on a toujours fait une école très homogénéisée et uniformisée, plutôt qu’une école sur mesure, Antonio Novoa affirme que le thème de la "différenciation des parcours scolaires" s’est substitué a celui de la "différenciation pédagogique".
"Aujourd’hui à l’université on offre des formations à la carte et le concept classe disparait ... Cette évolution touche aussi l’enseignement scolaire voire moyen".
On voit alors "se dessiner des tendances qui sont cohérentes avec un renforcement de l’autonomie de l’école" susceptible d’offrir des parcours différents.
Antonio Novoa regrette que "l’autonomie de l’école a donné lieu a des projets éducatifs d’écoles ... construits autour du travail scolaire mais non pas à l’intérieur du travail scolaire, "c’est à dire sans que la "dimension pédagogique du travail scolaire" soit concernée.
A l’image des ces écoles brésiliennes qu’il qualifie avec humour de "Frénétiques" où, dit-il, "il y avait des projets de tout mais où le travail pédagogique était d’une pauvreté absolue" .
Il revendique une "nouvelle pédagogie à la hauteur des nouveaux espaces temps de la vie sociale et éducative capable de transformer l’information en connaissances et le communication en apprentissages" et place ce débat au centre des questions éducatives contemporaines :
Comment renforcer les processus de diversification et de convivialité au sein d’un renouveau pédagogique et non pas dans une espèce d’école folklorique qui a empêché un véritable renouvellement de l’école et de la pédagogie ?