À l’heure où « notre empreinte numérique explose », en France, 92 % de la population française se connecte à Internet de manière régulière
Car à côté des Formule 1 des services numériques, type Facebook, YouTube ou Netflix, il y a aussi le « lonely Web », qui consomme lui aussi presque tout autant, à l’exemple de ce Japonais qui a posté 19 000 vidéos de chats depuis dix ans, « parce que ça lui fait plaisir et que c’est gratuit, son empreinte numérique explose, il a posté l’équivalent de six jours de vidéo de chat ! », a posé le chercheur Laurent Lefèvre pour ouvrir cette journée organisée par le Département des Pyrénées-Atlantiques en partenariat avec l’Éducation nationale.
« Le numérique, c’est fantastique, mais pas que », selon la formule du chercheur à l’Inria, lequel a posé les enjeux environnementaux actuels et complexes du numérique, des datacentres aux réserves de métaux lourds en passant par les extractions et le recyclage des déchets, en s’appuyant notamment sur l’exemple des smartphones (17 métaux sur 60 sont recyclables), avant que sa collègue Emmanuelle Frenoux, de LISN, dresse un tableau complet de l’impact du numérique sur l’Humain, et évoque notamment les difficultés d’apprentissage liées au numérique.
Dans l’après-midi, Jean-François Céci, enseignant en humanités numériques à l’UPPA, est revenu sur la question sensible de l’équilibre entre numérique responsable et éducation.
Selon l’universitaire, « si la technologie a des effets pervers sur l’éducation et la culture, qu’au moins on cherche par un nouveau projet pédagogique à en exploiter les potentialités ».
Au moment où « les pouvoirs publics mettent des moyens énormes dans les territoires pour concrétiser ce projet », M. Céci évoque le numérique responsable et raisonné « au sens cognitif : arriver à l’intégrer pour avoir un meilleur retour sur l’intégration. L’humain et la pédagogie doivent être au coeur de l’instrumentation numérique ».
Christophe Berliocchi, Sud-Ouest
Dernière modification le mardi, 25 janvier 2022