En introduction François Bonneau a souligné le fait que les régions ont consacrées en moyenne 16 % de leur budget à l’enseignement pour plus de deux millions de lycéens.
Cette rentrée est marquée par la mise en place de la réforme du lycée et du nouveau baccalauréat
Compte tenu de l’ampleur de cette réforme notamment pour ce qui concerne le renouvellement de la totalité des programme la conséquence en est le renouvellement de l’ensemble des manuels des classes de seconde et de première avec des conséquences non négligeables en terme de budget, soit pour les régions une explosion des charges d’un montant global qui se situe dans une fourchette de 260 à 320 millions d’euros.
François Bonneau a rappelé que cette situation est « un trou noir en termes de responsabilité publique », en effet les écoles sont de la compétence des mairies, les collèges des départements, mais rien n’est précisé pour cette thématique des manuels au niveau des régions. Les régions s’engagent volontairement « pour préserver le pouvoir d’achat des ménages et ainsi assurer une équité pour les familles pour l’accès aux ressources pédagogiques. Ces aides vont du choix manuels papier, mixte numérique / papier et tout numérique.
Impulser pour favoriser l’usage de ressources numeriques
Les régions ont respecté les choix pédagogiques des professeurs, cependant ces dernières ont donné une forte impulsion pour développer les usages du numérique notamment en finançant des espaces numériques de travail, la dotation aux élèves et enseignants de tablettes ou d’ordinateur portables, la dotation de manuels numériques le tout soutenu par un effort de mise à niveau des infrastructures puisque 80 % des lycées sont à ce jour connecté au très haut débit.
Le président a souligné que cet effort serait poursuivi, les régions maintiennent leur investissement pour la réussite des jeunes, notamment dans le numérique éducatif.
Cependant Kamel Chibli a souligné qu’il est indispensable que les enseignants et les équipes éducatives soient accompagnés dans leurs démarches par les rectorats et par l’État.
Il a aussi rappelé qu’une réflexion collective était engagée en termes de marchés publics (5 régions Centre-Val de Loire, Grand Est, Île-de France, Nouvelle-Aquitaine et Occitanie, ont pu passer un marché (Epsilon) préparé en commun.
Le défi de l’orientation et de l’apprentissage
Région de France signale que 50% des jeunes considèrent ne pas avoir été bien accompagnés par leur établissement et 18% des 18-25 estiment ne pas avoir choisi leur orientation notamment dans les lycées professionnels.
Les régions se doivent de constituer un écosystème qui associe orientation, formation, développement économique et emploi. Elles souhaitent aussi rester en responsabilité sur la carte cible de l’apprentissage et assurer l’investissement dans les CFA tout en développant l’apprentissage dans les lycées professionnels.
Alain Ricci
Sources : conférence de presse
ARF : http://regions-france.org/
Dernière modification le lundi, 23 septembre 2019