Introductions
La soirée fut lancée par Patrick Cocquet, délégué général de Cap Digital et Benjamin Gans, directeur de Edfab. L’occasion notamment de rappeler que la mise en place de l’Observatoire des Edtech avait représenté deux ans de travail pour l’ensemble des partenaires à l’initiative du projet (liste sur le site de l'observatoire)
Nicolas Turcat, de la Caisse des dépôts a ensuite pris la parole pour rappeler le rôle de la CDC. Il a notamment pointé l’importance d’outiller et d’accompagner les collectivités territoriales, qui débloquent des budgets de plus en plus importants sur le numérique en général et le numérique éducatif en particulier, et qui font face à des enjeux majeurs dans ces domaines.
Il rappelle également qu’en dehors de notre microcosme (il prend la salle, composée d’experts du numérique éducatif et d’entrepreneurs de l’Edtech comme un exemple parfait de ce qu’il entend par là) le concept de Edtech est loin de représenter une évidence. On ne peut qu’acquiescer.
De nouveaux partenaires
Trois nouveaux partenaires viennent rejoindre l’observatoire :
- Le Ministère de l’éducation Nationale, représenté par Mathieu jeandron qui en a profité pour préciser que le Ministère souhaitait se rendre plus disponible pour aider l’écosystème à comprendre le milieu éducatif et les aider à se positionner sur ce secteur qu’on sait compliqué.
- Le HUB BPI, représenté par Ivan Pavlovic
- VPNUM : L’association des vice-présidents numériques des universités, représentée par Nadia Jacoby
Un petit mot est ensuite laissé à Romain Liberge (Chief Digital Officer de la MAIF) qui abonde dans les interventions précédentes en ajoutant qu’au sein même de la MAIF, la transformation numérique bat son plein et représente un enjeu immense. Il rappelle que c’est le cas de toute la formation professionnelle et tout au long de la vie, et représente MAIF AVENIR, le fond d’investissement de la MAIF.
Le bilan de l’observatoire, un an après
Après ces premières interventions, c’est l’heure du bilan, présenté par Benjamin Gans. Voici quelques chiffres choisis :
Les chiffres rappellent également le portrait robot de notre Edtech :
- Elles font peu de chiffre d’affaire : 60% des entreprises Edtech font moins de 500k euros de CA
- Elles sont petites : 55% ont moins de 5 collaborateurs
- Elles sont centralisées : 65% sont en Ile de France, une preuve de plus de l’hypercentralisation de notre pays.
- 44% travaillent en B2B et seulement 18 en pur B2C.
- Elles sont jeunes : 4 an en moyenne.
Concernant les financements, les chiffres sont aussi intéressants :
- De 2012 à 2016, 143 millions d’euros ont été levés par la filière (cela représente 5% du total levé, donc pas grand chose compte tenu des enjeux immenses de l’éducation)
- En 2017, 41 millions d’euros ont été levés en France. En comparaison, 1 milliard aux états-unis. Si on relativise par rapport au nombre d’habitant (70 vs 320 millions), cela fait toujours 5 fois plus de financements obtenus aux Etats-unis. Difficile de résister à des géants américains donc, mais la menace peut aussi venir de start-up américaines qui seront géantes demain.
Des outils au service de l’écosystème :
Autre information donnée sur l’observatoire, la mise à disposition d’outils au service de l’écosystème :
- Une newsletter mensuelle
- Un petit déjeuner trimestriel
- Des partenariats
- Des présentations
Le site de l’observatoire s’enrichit
Le site de l’observatoire s’enrichit lui aussi et passe en V2 avec notamment comme nouvelles fonctionnalités :
- Un espace entreprise leur permettant d’être autonomes sur leurs fiches
- Un espace actualité
- Un espace événement collaboratif et contributif
- De nombreuses améliorations ergonomiques
Des nouvelles d’Edtech France
Le mouvement monté en novembre par les entrepreneurs Edtech et à l’origine d’un manifeste signé par plus de 180 entités se structure en association, afin de faire rayonner la filière et remplir 7 missions (structurer la filière, prendre part aux événements de l’écosystème, faire rayonner la filière à l’international, etc.)
Table ronde : les femmes qui font la Edtech
Heureusement qu’une table ronde 100% féminine avait été prévue en cette journée internationale des droits de la femme, car jusque là nous n’en avions vu aucune intervenir ! Il reste décidément encore beaucoup de travail sur ce sujet.
Étaient présentes :
Marie-Christine Levet - Educapital
Laetitia Grail - MyBlee
Sharon Sofer - Startup for kids
Anna Stepannof - Wild Code School
S’il faut synthétiser ce qui s’est dit, c’est que le problème semble être largement reconnu, mais qu’il reste beaucoup de travail pour déconstruire nos schémas et arrêter de les reproduire malgré nous. Et cela passe évidemment par l’éducation et notamment celle des tous petits.
Dernière modification le lundi, 26 septembre 2022