Les enjeux de l'innovation dans un contexte éducatif
En posant d'entrée de jeucette question, Françoise CROS lance le débat et pose les limites du système et fait le lien avec l'exposé d'André Tricot, en particulier sur les mythes en éducation, vecteurs de déception ou les preuves de son "efficacité" par exemple :
Dans le système de représentations qui est le notre, Françoise CROS rappelle ce que sous-tend le concept d'innovation :
- du nouveau : on veut du neuf, du pas déjà-vu, du "qu'on connait pas" (qu'on ne connaît pas nous de notre culture individuelle ou nous, société ?!)
- du mieux : on va pas faire différent si on ne gagne rien... donc l'innovation doit améliorer ce qui existe, est déjà pratiqué
- des valeurs : pour faire jouer les émotions et passer à l'action ?
- un processus : partie d'un tout ou tout d'une partie ?
Et de nous rappeler que le soutien à l'innovation par le ministère ne date que des années 60. 1900. 1960.
Le détail historique des politiques ministèrielles par rapport à l'innovation par ici :
https://www.cairn.info/revue-les-sciences-de-l-education-pour-l-ere-nouvelle-2013-3-page-63.htm
Mais alors, nous rappelle Françoise CROS, une politique de soutien à l'innovation... pourquoi ? Car l'innovation est considérée comme une clé de voute du changement.
Acteurs de l'éducation, qu'en pensez-vous ? Le changement, c'est maintenant... par l'innovation ?
En établissant un rappel (enfin pour mon cas ça sera un cours, tout court) des politiques liées à l'innovation, F. Cros dresse un on-ne-peut-plus intéressant panorama des priorités politiques, qui ont l'air de coller avec les flux sociétaux (l'oeuf, la poule, la poule, l'oeuf ?) :
Aussi, en comparant sur un tableau les différentes phases historiques-politiques de soutien à l'innovation par le ministère, on se demande comment on pourrait et pourra construire l'étape 5...
Est-ce que la caution scientifique permettra la diffusion massive, permettra un mieux-être du monde enseignant, un mieux-apprendre/appris/compris des élèves ?
Pas sûr, si on suit le cas Céline Alvarez... Cette jeune femme a, objectivement, et continue d'ailleurs, amené des centaines d'enseignants à questionner leur pratiques, ouvrir la porte à un "autrement", et cela, non pas en passant par un laboratoire de recherche, mais en passant par un ouvrage écrit simplement, un discours très accessible, et une distribution massive à grands coups de 4 par 3 dans le métro, tête de gondoles à la FNAC etc... tout en restant humble et disponible.
Voilà qui interroge vraiment. Enfin moi, ça me pose beaucoup de questions. (Lors de ses premières signatures, nous avions été, avec deux amis du monde de l'éducation, écouter ce qu'elle disait, "pour voir", dans une librairie parisienne (qui n'avait JAMAIS vu autant de monde pour une signature) et l'un de nous lui a posé la question de la place du numérique dans l'éducation ; son apport possible, à son avis. Sa réponse frôlait l'anti-écran basique. Aïe. Méconnaissance du sujet. Mais ce n'est pas le sien. Donc peu importe.)
Fascinant aussi, la projection, l'altérité dans cette notion d'innovation :
Au final, va-t-on sortir de l'auberge ? ...
L'intégralité de la présentation est ici : eidos64.fr/wp-content/uploads/2017/08/Diapo-Bayonne-janvier-2018.pptx …
Le prochain EIDOS64 se tiendra le 30 janvier, à Pau. https://eidos64.fr/
Thème 2019 : En classe, je joue donc je suis ?
Comme d'habitude, les absents auront toujours tort.
Mais bon... vous faîte comme vous voulez hein...
:D
Dernière modification le dimanche, 30 septembre 2018