Cristol Denis
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Le formateur subjectif : un essai d’innovation Jugaad
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Article initialement publié dans Apprendre autrement
Le jugaad une nouvelle forme de bricolage ?
Il existerait une innovation frugale ou ingénieuse que des auteurs Indiens nomment Jugaad. Il s’agirait de partir de ce qu’il y a sous la main pour créer des usages nouveaux et peu chers. L’esprit Jugaad serait particulièrement développé dans les pays émergents. Jugaad viendrait de l’hindi et signifierait débrouillardise. Cette ingéniosité est partagée aussi dans la culture occidentale où il est plus fréquent d’évoquer le bricolage (voir ouvrage de Thuderoz), le réemploi ou détournement de fonction et de propriété de matériau.
Révéler le formateur subjectif et les jeux de relation dans un groupe
Mon penchant technophile me ferait rêver de tester les google glass tant vantées et d’en imaginer les usages en pédagogie. Mais l’affaire me semble hors de portée, aussi j’improvise une tentative avec une caméra et un casque de ville que je me destine à porter en salle de cours. Il s’agit de révéler le point de vue subjectif en formation et de matérialiser les effets produits en captant les jeux de regard. Au cinéma, le plan subjectif donne à voir la scène aux spectateurs en plaçant la caméra à hauteur de regard d’un personnage. C’est une façon de renforcer l’identification du spectateur au personnage. L’usage a souvent été sur-utilisé dans les poursuites de victime par des prédateurs. Associé à une musique choisie, les spectateurs sont vites conditionnés au coup d’après (sans mauvais jeu de mot).
Un dispositif technique simple
Je me chausse donc d’un casque de vélo, sur lequel je fixe une caméra à angle large et haute définition. Mon idée est de capter, capitaliser des instants de formation puis de les retravailler sous forme de film d’apprentissages en cours de réalisation. J’ai l’idée que ce dispositif peut faciliter dans un premier temps la captation de moment d’apprentissage et dans un deuxième temps l’accélération de leur diffusion, la diffusion d’images fortes. Ce casque et sa caméra me libère les mains, le pointeur laser associé me permet de cibler la scène voulue précisément. Le déclencheur manuel de plans fixes ou de vidéos permet d’économiser les deux heures de film disponible.
L’exploitation imaginée
L’exploitation des images ainsi collectées peut se faire dans le montage des scènes clés, prises sur le vif. La disponibilité d’un moyen de captation immédiate sans attendre qu’un acteur de la scène ne prenne la pose renforce la vitalité de l’instant.
J’ai testé le dispositif dans la rue pour vérifier l’acceptabilité sociale de la caméra. Même s’il y a dans une ville comme Paris, plus de 4000 caméras de vidéo protection installées dans les rues, le droit à l’image reste une question sensible. Il me faut sentir comment cette captation, ce prélèvement de la surface de l’autre sans son accord formel est vécu. Je m’équipe. Je découvre donc en avançant dans la foule comment un vidéaste est ressenti. En fait les sportifs de l’extrême, (vidéo) les randonneurs de VTT ont expérimenté la formule de longue date, ils partagent leurs exploits et nous font frissonner, mais ils ne captent que quelques reflets de la nature. Mon projet est de m’enfouir dans l’écosystème social de l’intérieur dans une salle de formation et d’explorer ce qui se passe. Après avoir testé dans la rue me voilà en salle de formation, mais au bout de 5 minutes, je n’ai plus de batterie !
C’est un signe, je vais devoir recommencer. Ma prochaine descente au cœur du volcan social sera au global forum organisé par SOL. Je vous raconterai ma descente au fond du volcan à la façon Haroun Tazieff.
APPRENDRE AUTREMENT est le blog dédié aux approches innovantes de la formation dans les organisations
L’évaluation de l’expérience "casque d’apprentissage"
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