Il indique qu’il faut découvrir et ne pas écarter la révolution numérique dans l’éducation.
Eduquer avec le numérique c’est créer une relation sociale, multiplier par 5 le savoir et " augmenter " l’individu. Le savoir incertain fait perdre une place dans la société.
Il défend la " religion industrielle " qui existe depuis le 18ème siècle et articule les " sociétés utopiques ", l’humanité, la science technique, la valeur travail et la révolution industrielle.
Cette révolution industrielle s’est installée avec le moteur, les chemins de fer, l’homme machine, l’électricité, l’homme énergétique, l’ordinateur, la cybernétique, l’homme sachant programmer. Et la connaissance articule la culture, l’explication du monde, la science appliquée, l’informatique et le calcul. On numérise ainsi le social.
L’horloge de notre temps, après " la cloche ", est bien aujourd’hui l’ordinateur et le smartphone.
Sur les activités lces objets connectés ils ne remplacent rien mais accroissent les services et diversifient les temporalités : vitesse de l’innovation, multiplication des " appropriations ", déploiement de l’imaginaire et des représentations. La technique amplifie les activités, même si elles créent un monde artificiel et permet de les comprendre.
L’éducation est au centre de ses transformations via la gestion des données, l’interprétation des codages, de la gestion des informations et de l’ensemble des connaissances. L’éducation est incontournable pour la compréhension du monde, la culture générale et l’autonomie créative. Images, technologies, publications sont incontournables.
Il faut donc former massivement les citoyens et les formateurs...
Il est nécessaire d'agir et ne pas seulement réagir.
Il est nécessaire de travailler en pensant avec philosophie.
Il est nécessaire d'être autonome et d'agir en médiation.
Porter de grands rêves est permis avec le numérique, l’intelligence artificielle, la robotisation !
A propos de son ouvrage : la religion industrielle
L’industrie est une vision du monde et pas seulement un phénomène historique. Avant d’être machinisme, elle est une grande machinerie intellectuelle. Nous vivons et nous croyons dans les « Révolutions industrielles » qui se multiplient depuis deux siècles.
Cet ouvrage porte un regard anthropologique et philosophique de l’Occident sur lui-même.
Cet Occidental selfie met au jour sa puissante religion industrielle, jamais vue comme telle.
L’industrie absorbe tout. Elle fait tenir l’architecture culturelle de l’Occident. Car l’Occident a bien une religion. Il ne s’est produit aucune " sécularisation ". La religion ne peut disparaître : elle se métamorphose. Avec la " Révolution industrielle ", un " nouveau christianisme " technoscientifique a été formulé.
Cet ouvrage donne à voir la naissance, dans la matrice chrétienne, d’une religion rationnelle qui est désormais notre croyance universelle. L’esprit industriel s’est emparé du plus grand mystère de l’Occident chrétien, celui de l’Incarnation, et l’a inscrit dans divers grands Corps pour transformer le monde : ceux du Christ, de la Nature, de l’Humanité et de l’Ordinateur.
Pierre Musso explore la généalogie de la religion industrielle et met en évidence trois bifurcations majeures institutionnalisées dans le monastère (xie-xiiie siècles), la manufacture (xviie-xviiie) puis l’usine (xixe), avant de constituer l’entreprise (xxe-xxie). Son élaboration s’est accomplie sur huit siècles pour atteindre son apogée avec la " Révolution managériale ", la cybernétique et la numérisation.
Dernière modification le lundi, 22 mai 2023En savoir plus:
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